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Bonne année 2008 à toutes et à tous

1er janvier 2008, 23:16

2) l’action syndicale à l’ancienne est dépassée, inefficace et dangeureuse même, parce qu’elle peut mener au découragement.

Je ne pense pas. Je pense qu’on est d’accord, mais il faut préciser ce qu’on entend par syndicalisme à l’anciène. La grève de masse est un des grands outils de riposte. La construction de sections syndicales de base communes aux différentes factions est une nécessité.

On a jamais autant parlé d’horizontalité et jamais fait autant de verticalité, ....

C’est la perversion du syndicalisme , la lourdeur, la peur de la perte de contrôle du peu de mouvements qui existent qui sont les semelles plombées qui nous empêchent de nager. En ce soit ce n’est pas le syndicalisme. On en reviendrait aux origines de la construction des syndicats qu’on aurait déjà accompli un immense pas en avant (ça ne signifie pas que ce soit suffisant mais....).

La faiblesse vient de la perte de contrôle des syndicats par les syndiqués.Elle vient d’appareils qui sont devenus autonomes par rapport aux travailleurs. D’appareils de permanents excessifs et disproportionnés. Et l’acceptation comme ça du morcèlement .

Le morcèlement c’est trouver normal et ordinaire qu’il puisse exister 7 à 8 boutiques concurrentes , bien bureaucratisées sans qu’il n’y ait d’autorité incontestable de la base pour mettre de l’ordre dans tout ça. Chaque mouvement répète donc le scénario habituel qui conduit boutique après boutique à rentrer par la porte dérobée de derrière des ministères se vendre.

Ce qui n’est pas en cause c’est le fait qu’on puisse reculer. Il n’y a pas de honte à reculer, on ne gagne pas toujours (sinon ça se saurait), mais de la façon dont ça se passe c’est une honte construite sur l’usure, la démoralisation et la division. Un recul qui ne permet pas de préparer sainement les contre-offensives, qui ne permet pas de corriger les faiblesses. Pour cela il faut de l’analyse, il faut qu’il y ait des boutiques communes, sans appareils à permanents (ou du moins le moins possibles), rassemblant les syndicalistes de tous les courants et agrégeant les non syndiqués bloqués par la division.

Les militants de la gauche réelle ont un rôle important, communistes, libertaires, trotskystes des différentes espèces, sans partis, pour se mettre d’accord et pousser ensemble, de façon coordonnée à cette réunification du syndicalisme par la base, démocratiquement. L’enjeu est immensément important.

Copas