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C’est la guerre : quand est-ce que la direction de la CGT s’en rendra compte ?

3 janvier 2008, 09:43

Oui la CGT , comme les autres forces syndicales , dans leurs forces vives, n’est pas en cause, mais sa structure, ses fonctionnements oui.

Et pas seulement la ligne syndicale. On combat souvent une ligne syndicale alors que cette dernière est en partie conséquence d’un fonctionnement, d’un appareil et de la situation personnelle d’un grand groupe de permanents qui finit par collectivement peser sur l’orientation.

Et on parle là de la CGT, mais ça vaut évidemment également pour la CFDT, FO,....

Le droite use sans vergogne de chaque appareil l’un après l’autre en les manipulant , en les attirant.... Ils ont usé FO, après la CFDT et maintenant ils s’attaquent à la CGT , avec toujours le même discours sur le courage, l’esprit de "négociation et de renouveau" des dirigeants syndicaux sur les "réformes"....

Ils travaillent sans cesse à arracher des morceaux de représentation syndicale vers eux, en les séparant de leurs "bases" en les poussant aux concessions.....

L’enfance de l’art.

Répondre à ça ce n’est pas de dire qu’on ne négocie jamais, ni ne recule jamais, mais d’abord d’être étanches aux sollicitations corruptives , faire tourner les représentations, diminuer drastiquement le nombre de permanents (utiliser ce fric là à l’organisation en bas, à constituer de plus grosses cagnottes de résistance , etc = PAS de contrôle des comptes par l’état ! par un collège de militants indiscutables et independants, d’assoces et de syndicats oui ) .

La restauration de l’indépendance est fondamentale, il y a maintenant trop de ponts qui favorisent en fait l’autonomisation d’une couche sociale particulière dans les syndicats.

Reconstruire et réunifier par en bas, horizontalement et vers le haut, avec le courage de se tendre la main entre militants syndicaux des différentes confédérations en bas, de se dire qu’on va travailler ensemble, s’unir dans des sections syndicales communes et que ça ça sera le lien qui sera supérieur aux autres allégeances, sauf celles seront croissances et excroissances de cette logique (car il faudra centraliser), voilà de quoi tenter de sortir du bourbier actuel. Convaincre de cette politique les niveaux intermédiaires et hauts des confédérations est également important (ou des morceaux de ces structures), ça économisera du travail. Ca mettra des outils au service du travail de réunification syndicale.

Les militants politiques, encartés ou pas, peuvent aider à ce travail, en se mettant d’accord pour appuyer cette tendance à réunifier et re-étanchéifier le syndicalisme vis à vis de la droite agressive et dominante.

Les autres combats qui traient de la bataille contre des errements bureaucratiques ou indisciplinés des représentations syndicales, sans poser la question également de la réunification (avec une qualité démocratique supérieure à l’avant, bien sur) par en bas (qui permettrait de faire revenir une partie des travailleurs démoralisés par la division, des non-syndiqués donc) sont un peu désespérants car c’est vrai un peu négatifs .

Un dernier mot.

Si je suis effaré de l’affaiblissement des organisations syndicales en nombre d’adhérents, de militants, comme avec beaucoup de mes camarades, j’emmerde le discours de droite critique sur ce terrain car les syndicats sont encore, et de très loin, les plus grosses organisations populaires qui existent. Et l’UMP très petite à côté.....

Les syndicats, tels qu’ils sont, sont encore très importants, à méditer pour les commentateurs de droite (ou de gauche qui ne mesurent pas bien les choses).... On ne reproche pas à sarko et son appareil d’être au gouvernement avec quelques dizaines de milliers d’adhérents à l’UMP, ....

Il existe donc de grandes forces en réserve, et c’est là le point de départ....de renouveau. Le combat n’est donc pas anti-CGT, ou anti-CFDT, mais POUR une reconstruction, un renforcement, une réunification anti-bureaucratique .

Mais encore faut-il être + futé face aux manœuvres de la clique sarkoziste qui est très habile tactiquement pour porter l’assaut entre les conquêtes sociales et le devenir des représentations des organisations de travailleurs.

Maintenant qu’on a vu le piège, on en connait les remèdes.

Copas