C’est la guerre : la CGT n’est pas la seule à pas s’en rendre compte....
3 janvier 2008, 12:15
Bon, à "gauche" il devient évident que partis ou syndicats, la plupart des dirigeants ( mais pas tous, comme dit PB pas de "chasse aux sorcières" , enfin y’en a certain-e-s, on voit bien où ils sont, pas de souci..) ) sont soit des réformistes, soit des mous du genoux, soit fatigués par des années de responsabilités et de pouvoirs et désabusés,soit carrément des traitres.
Bref, pas à la hauteur de la situation.
Soit.
Mais combien dans la "base" pour faire obstacle sérieusement à cela ?!!
En fait, peu.
Si on repense à l’AGE du PCF par exemple (pour parler que de ce que je connais puisque, récente salariée, je ne suis pas encore syndiquée et j’attends mon dossier d’inscription à la CGT depuis ... plusieurs mois - j’ai du renouveler deux fois ma demande ;)), force est de constater que la grande majorité des "délégués", et au delà, des camarades, sont contents de l’infâme bouillie réformiste et néo-bobo qui a été votée comme "mandat".
Pourtant, c’est vraiment ni une victoire ni une défaite, c’est juste... RIEN. Un néant de la pensée. Un pur artefact politicien destiné à pommader le fion du militant coco moyen pour lui faire coller les affiches du PS en mars.
Ben oui, faut le dire, on n’est vraiment pas nombreux à ne pas avoir été satisfaits du résultat de cette AGE par exemple. Il faut en prendre acte, moi je reconnais la défaite de "notre" camp de ce point de vue idéologique.
Ici, sur Bellaciao, c’est super mais c’est une sorte de "réserve", de "microclimat" ! Même si c’est vrai, ce n’est pas la peine d’être nombreux pour faire la révolution. (Donc, on continue hein, c’est pas une critique !! Je veux juste rappeler : nous ne sommes pas "représentatifs" ni majoritaires)
Tiens autre exemple, pendant les grèves j’allais souvent jeter un oeil sur un site de cheminots (cheminots.net) - ben le moins qu’on puisse dire c’est que la majorité ne sont pas des révolutionnaires, ni même de la gauche "dure" ! C’est pas un reproche c’est une constatation. alors c’est de notre faute aussi, à toutes et à tous, les militants, si on en est là, à ce degré zéro de la révolte, ok. Mais pas seulement.
Résultat : manifestement, les "gens", camarades ou pas, aiment l’eau tiède. La demie mesure, le truc pas trop violent, ils préfèrent essayer de soigner leur cancer à l’homéopathie parce que la chimio c’est trop violent.
Y’a plein d’exemple de ce refus (supposé) de la radicalité, de la violence, de la difficulté, de l’originalité...
Ce qui se passe dans le rugby (il y a eu qques discussions ici) c’est assez typique. On préfère le truc hyper bien léché sans "vista", sans risque mais sans génie, carré, hygiénique, l’ère" Max Guazzini" du Stade français aux maillots roses et poses lascives dans les douches.Finalement, comme on n’est pas encore les meilleurs dans cette veine, on perd plus souvent qu’on ne gagne.
C’est un peu comme les mecs, on ne nous propose plus que du très propre, du très sans poil, du très parfumé et crémé, sans gros mots, sans bière et sans foot ! (Je force le trait sur le cliché mais, mais, que ne nous a t on fait avaler comme dé-virilisation au nom d’une prétendue égalité des sexes ? Après avoir infligé à la femme de se comporter psychologiquement comme un mec, on a infligé aux hommes de se comporter comme des femmes...)
Les pornos aussi,tiens, ça c’est un de mes exemples favoris ;) devenus ultra convenus, aseptisés (oui toutes les actrices de porno se ressemblent aujourd’hui, taillées sur le modèle américain : faux seins, fausse bouche, pas de poil, faux cheveux, faux ongles...), alors qu’il y a quelques années, on avait le choix en tre Tracy Lords, Zara Whites ou Brigitte Lahaie !
Bref, des exemples piochés ça ou là, "à la Barthe", y’en a plein : la professionnalisation, la standardisation, le calibrage, la normalisation...c’est ça le "nirvana" nécessité par la société de consommation et de concurrence libre et non faussée.
Regardez vos tomates, vos poissons. Le fromage ! Tout ce calibrage exigé pour permettre la production et la distribution de MASSE, l’exercice de la "CONCURRENCE" etc !
Tout ces leurres capitalistes ! "Formatez formatez, ça passera plus facilement à la moulinette" qu’ils disaient....
Le "soft", le "correct", alors que paradoxalement la REALITE de la vie de millions de gens est de plus en plus dure et pornographique, sans fausse pudeur. Mais cette réalité là est cachée, maquillée, dévoyée. Les pauvres qu’on nous montre sont gentils et propres, pas du tout révoltés mais résignés.
On a assigné le rôle du "voyou" à une catégorie bien spécifique : "LESJEUNESDESBANLIEUES" (qui nous traitent en rigolant de "bouffons" ! Ont ils tort ?)
Les représentations sont en complet décalage avec l’horreur et la difficulté de la vie pour un nombre croissant, et les solutions proposées sont à des milliers d’années lumières de la radicalité exigée : "votez et votre vie changera" - de quoi rendre dingue furieux un paquet de gens au bord du gouffre.
Bref, j’arrête là, tout le monde voit à peu près ce que je veux dire ?
On paie quelque chose qui a été parfaitement théorisé par Nietzsche en son temps et qui a toujours fait le lit du fascisme en réaction chez les esprits brillants et "vigoureux" : l’opposition entre les forces "dyonisiaques" et les forces "platoniciennes", apoloniennes, dans "La naissance de la tragédie".
On peut dire que nous sommes en plein retour du platonicisme, sur ce modèle.
Cela fait 25 ans (je pense que c’est un effet pervers de la manière dont mai 68 a été "mal finie", avortée par la "révolution consommatrice" entamée "en douce" à la fin des années 50) que l’on nous "escouille" à base de politiquement correct, de politesse, de bienséance, de choses qui se font , ne se font pas, se disent, ne se disent pas...
Ca finit par payer.
C’est plus du sang qu’on a dans les veines, "c’est du jus de bidet" comme dit ma grand-mère ( --- Je fais une parenthèse parce que j’adore ma grand mère , pour ses tartes aux pommes, ses "bons mots" et son optimisme notamment, et parce qu’à 83 ans, toujours vaillante, elle est témoin d’un monde qui disparait, celui du CNR justement, et d’une époque où malgré tout, on rigolait vachement plus, tout en se battant très sérieusement ) !
A force de périphrases, de figures de style , de "respect" (mais qu’est ce que le respect ? Il y a des civilisations dans lesquelles manger le cœur de son ennemi est une forme de respect post mortem - pourquoi est ce moins bien que de lui lécher les fesses sur un plateau télé et de le laisser repartir indemne de toute égratignure ?!!) ... notre façon de penser, de réfléchir le monde, de nous réfléchir, est devenue aussi inconsistante et stérile qu’une vielle génisse efflanquée !
Faut voir qu’on préfère baver depuis les années 80 sur des femmes en papier glacé d’1.80m qui pèse 40 kilos, ça dit tout ou presque...
La lecture des communiqués du PCF est totalement édifiante d’ailleurs et elle aussi très révélatrice....
Total : l’opposition (politique et syndicale) telle qu’elle existe, malgré tout, aujourd’hui, la plupart des "gens" trouve ça bien...Ils trouvent ça suffisant, ils trouvent ça efficace... Ils trouvent que les vannes sur Sarkoléon, ses talonettes, sa grande pouffe, ça fait de super critiques sur l’action etc voilà !
Bon, je digresse, je digresse, désolée Patrice et les autres,mais tout ça pour dire que si on a du pain sur la planche, comme je le dis souvent, c’est plus dans une "re- conscientisation" de BASE (niveau B-A BA) "proto marxiste", et pour ré-insuffler, avant même l’esprit de MArx , l’esprit de Robespierre.
La réaction et le capitalisme à l’œuvre, Sarko le Méchant Bouffon, et sa bande de nains peuvent nous aider, certes, malheureusement, mais c’est quand même pas gagné.
Bon, à "gauche" il devient évident que partis ou syndicats, la plupart des dirigeants ( mais pas tous, comme dit PB pas de "chasse aux sorcières" , enfin y’en a certain-e-s, on voit bien où ils sont, pas de souci..) ) sont soit des réformistes, soit des mous du genoux, soit fatigués par des années de responsabilités et de pouvoirs et désabusés,soit carrément des traitres.
Bref, pas à la hauteur de la situation.
Soit.
Mais combien dans la "base" pour faire obstacle sérieusement à cela ?!!
En fait, peu.
Si on repense à l’AGE du PCF par exemple (pour parler que de ce que je connais puisque, récente salariée, je ne suis pas encore syndiquée et j’attends mon dossier d’inscription à la CGT depuis ... plusieurs mois - j’ai du renouveler deux fois ma demande ;)), force est de constater que la grande majorité des "délégués", et au delà, des camarades, sont contents de l’infâme bouillie réformiste et néo-bobo qui a été votée comme "mandat".
Pourtant, c’est vraiment ni une victoire ni une défaite, c’est juste... RIEN. Un néant de la pensée. Un pur artefact politicien destiné à pommader le fion du militant coco moyen pour lui faire coller les affiches du PS en mars.
Ben oui, faut le dire, on n’est vraiment pas nombreux à ne pas avoir été satisfaits du résultat de cette AGE par exemple. Il faut en prendre acte, moi je reconnais la défaite de "notre" camp de ce point de vue idéologique.
Ici, sur Bellaciao, c’est super mais c’est une sorte de "réserve", de "microclimat" ! Même si c’est vrai, ce n’est pas la peine d’être nombreux pour faire la révolution. (Donc, on continue hein, c’est pas une critique !! Je veux juste rappeler : nous ne sommes pas "représentatifs" ni majoritaires)
Tiens autre exemple, pendant les grèves j’allais souvent jeter un oeil sur un site de cheminots (cheminots.net) - ben le moins qu’on puisse dire c’est que la majorité ne sont pas des révolutionnaires, ni même de la gauche "dure" ! C’est pas un reproche c’est une constatation. alors c’est de notre faute aussi, à toutes et à tous, les militants, si on en est là, à ce degré zéro de la révolte, ok. Mais pas seulement.
Résultat : manifestement, les "gens", camarades ou pas, aiment l’eau tiède. La demie mesure, le truc pas trop violent, ils préfèrent essayer de soigner leur cancer à l’homéopathie parce que la chimio c’est trop violent.
Y’a plein d’exemple de ce refus (supposé) de la radicalité, de la violence, de la difficulté, de l’originalité...
Ce qui se passe dans le rugby (il y a eu qques discussions ici) c’est assez typique. On préfère le truc hyper bien léché sans "vista", sans risque mais sans génie, carré, hygiénique, l’ère" Max Guazzini" du Stade français aux maillots roses et poses lascives dans les douches.Finalement, comme on n’est pas encore les meilleurs dans cette veine, on perd plus souvent qu’on ne gagne.
C’est un peu comme les mecs, on ne nous propose plus que du très propre, du très sans poil, du très parfumé et crémé, sans gros mots, sans bière et sans foot ! (Je force le trait sur le cliché mais, mais, que ne nous a t on fait avaler comme dé-virilisation au nom d’une prétendue égalité des sexes ? Après avoir infligé à la femme de se comporter psychologiquement comme un mec, on a infligé aux hommes de se comporter comme des femmes...)
Les pornos aussi,tiens, ça c’est un de mes exemples favoris ;) devenus ultra convenus, aseptisés (oui toutes les actrices de porno se ressemblent aujourd’hui, taillées sur le modèle américain : faux seins, fausse bouche, pas de poil, faux cheveux, faux ongles...), alors qu’il y a quelques années, on avait le choix en tre Tracy Lords, Zara Whites ou Brigitte Lahaie !
Bref, des exemples piochés ça ou là, "à la Barthe", y’en a plein : la professionnalisation, la standardisation, le calibrage, la normalisation...c’est ça le "nirvana" nécessité par la société de consommation et de concurrence libre et non faussée.
Regardez vos tomates, vos poissons. Le fromage ! Tout ce calibrage exigé pour permettre la production et la distribution de MASSE, l’exercice de la "CONCURRENCE" etc !
Tout ces leurres capitalistes ! "Formatez formatez, ça passera plus facilement à la moulinette" qu’ils disaient....
Le "soft", le "correct", alors que paradoxalement la REALITE de la vie de millions de gens est de plus en plus dure et pornographique, sans fausse pudeur. Mais cette réalité là est cachée, maquillée, dévoyée. Les pauvres qu’on nous montre sont gentils et propres, pas du tout révoltés mais résignés.
On a assigné le rôle du "voyou" à une catégorie bien spécifique : "LESJEUNESDESBANLIEUES" (qui nous traitent en rigolant de "bouffons" ! Ont ils tort ?)
Les représentations sont en complet décalage avec l’horreur et la difficulté de la vie pour un nombre croissant, et les solutions proposées sont à des milliers d’années lumières de la radicalité exigée : "votez et votre vie changera" - de quoi rendre dingue furieux un paquet de gens au bord du gouffre.
Bref, j’arrête là, tout le monde voit à peu près ce que je veux dire ?
On paie quelque chose qui a été parfaitement théorisé par Nietzsche en son temps et qui a toujours fait le lit du fascisme en réaction chez les esprits brillants et "vigoureux" : l’opposition entre les forces "dyonisiaques" et les forces "platoniciennes", apoloniennes, dans "La naissance de la tragédie".
On peut dire que nous sommes en plein retour du platonicisme, sur ce modèle.
Cela fait 25 ans (je pense que c’est un effet pervers de la manière dont mai 68 a été "mal finie", avortée par la "révolution consommatrice" entamée "en douce" à la fin des années 50) que l’on nous "escouille" à base de politiquement correct, de politesse, de bienséance, de choses qui se font , ne se font pas, se disent, ne se disent pas...
Ca finit par payer.
C’est plus du sang qu’on a dans les veines, "c’est du jus de bidet" comme dit ma grand-mère ( --- Je fais une parenthèse parce que j’adore ma grand mère , pour ses tartes aux pommes, ses "bons mots" et son optimisme notamment, et parce qu’à 83 ans, toujours vaillante, elle est témoin d’un monde qui disparait, celui du CNR justement, et d’une époque où malgré tout, on rigolait vachement plus, tout en se battant très sérieusement ) !
A force de périphrases, de figures de style , de "respect" (mais qu’est ce que le respect ? Il y a des civilisations dans lesquelles manger le cœur de son ennemi est une forme de respect post mortem - pourquoi est ce moins bien que de lui lécher les fesses sur un plateau télé et de le laisser repartir indemne de toute égratignure ?!!) ... notre façon de penser, de réfléchir le monde, de nous réfléchir, est devenue aussi inconsistante et stérile qu’une vielle génisse efflanquée !
Faut voir qu’on préfère baver depuis les années 80 sur des femmes en papier glacé d’1.80m qui pèse 40 kilos, ça dit tout ou presque...
La lecture des communiqués du PCF est totalement édifiante d’ailleurs et elle aussi très révélatrice....
Total : l’opposition (politique et syndicale) telle qu’elle existe, malgré tout, aujourd’hui, la plupart des "gens" trouve ça bien...Ils trouvent ça suffisant, ils trouvent ça efficace... Ils trouvent que les vannes sur Sarkoléon, ses talonettes, sa grande pouffe, ça fait de super critiques sur l’action etc voilà !
Bon, je digresse, je digresse, désolée Patrice et les autres,mais tout ça pour dire que si on a du pain sur la planche, comme je le dis souvent, c’est plus dans une "re- conscientisation" de BASE (niveau B-A BA) "proto marxiste", et pour ré-insuffler, avant même l’esprit de MArx , l’esprit de Robespierre.
La réaction et le capitalisme à l’œuvre, Sarko le Méchant Bouffon, et sa bande de nains peuvent nous aider, certes, malheureusement, mais c’est quand même pas gagné.
La Louve
Et : TOUS A VERSAILLES LE 4 FEVRIER 2008 ;)