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C’est la guerre : la CGT n’est pas la seule à pas s’en rendre compte....

3 janvier 2008, 15:00

Et moi aussi j’ai bien aimé son analyse, surtout sa prise de conscience d’un "état de guerre" que je ne cesse de dénoncer ici depuis que j’y poste. Et que finalement les réalités montrent de plus en plus du doigt.

Et c’est extrèmement important : L’"état de guerre", même s’il n’est comme le disait un célèbre stratège " que la continuation par des moyens violents de la diplomatie", implique de prendre conscience que contrairement à la négociation, la seule sortie viable pour les plus faibles est "par le haut".

De plus il s’agit d’une guerre assymétrique, les forces étant totalement disproportionnées : D’un côté un petit nombre possèdant les armes et les moyens les plus sophistiqués tente de détruire et de mettre en esclavage le plus grand nombre qui ne dispose que de son intelligence, de sa volonté, et dont l’arme la plus puissante est sa masse et sa cohésion.

Donc il devient inutile de placer les objectifs à des niveaux intermédiaires. Toute tentative de stagnation equivaut pour le plus faible à un recul. Même si la trêve est négociée.

Et l’arme la plus puissante pour la deuxième partie est comme vous pouvez vous en douter la "cohésion" des forces. Et l’emploi de stratégies et d’armes assymétriques.

Le capitalisme a assez de failles pour qu’on puisse taper ou ça fait mal, d’autant qu’il ne peut rien sans nous, alors que la réciproque n’est pas valable.

Certains sur ce post disent : "Nous, nous sommes sur le terrain, mais nous ne voyons pas l’étincelle dans les yeux des travailleurs".

C’est tout à leur honneur d’y être "sur le terrain".

Mais encor faut-il aussi pouvoir s’y maintenir et progresser.

Donc, il serait utile que chaque fois qu’elle y est l’étincelle, ceux qui d’en haut ont charge de l’alimenter, (Je parle ici des directions syndicales et politiques), ne l’éteignent pas pour tenter de contrôler le mouvement à leur avantage. Quand ça n’est pas pour se valoriser dans des "négociations" fumeuses avec nos ennemis. Ici, je communique sur le sujet d’après de nombreuses expériences personnelles. Politiques et syndicales.

Il faudrait aussi comprendre que ceux qui y étaient "sur le terrain", et qui se sont vu amener leurs camarades au combat, pour être cassés, désavoués, et désarmés par leurs propres directions, ceux-là n’y sont plus "sur le terrain".

Je ne me vois pas refaire le coup à des camarades de les emmener à l’abattoir, pour ensuite jouer le rôle de celui qui les a trahis à travers la démission sociale de mes dirigeants.

En guerre on ne demande pas de cartouches à l’ennemi. Pas plus que des sous ou des vivres.

On les lui prend de force à la rigueur.

Et les "retraites élastiques" les "négociations" d’ou on ressort plus pauvre qu’en entrant, sans avoir même combattu, les travailleurs, (Même, et d’autant plus, s’ils n’ont pas "l’étincelle"), sont quand même pas assez cons pour prendre ça pour des "avancées".

Et même s’ils le voulaient le faire, la fin du mois leur rappellerait qu’ils ne sont pas dans un rêve parisien, eux.

Donc il est temps de trouver de nouvelles manières de mener la guerre sociale. Et c’est le rôle essentiel que doivent jouer les orgas : Stimuler l’imagination des travailleurs, et valoriser leurs trouvailles.

Et surtout les assumer jusqu’au bout. En marchant devant, et quoi que ça leur coûte.

Y compris pour l’avenir de leurs retraites parachutes.

Sinon ils n’ont qu’à passer la main. Sous peine de ne bientôt plus représenter qu’eux-mêmes.

G.L.