C’est la surprise de la journée la Louve !! Tu dis :
"je crois (c’est une hypohèse) que ces pratiques, ces spectacles nous permettent de rester connectés avec un instinct de survie très archaïque, mais qui peut rendre service. Pour moi c’est une manière théatralisée, ritualisée de ne pas perdre contact avec notre animalité .... Je vois une relation entre la privation petit à petit de ces instincts et notre incapacité actuelle à nous révolter. Une manière de revivre des choses ancestrales enfouies dans notre cerveau reptilien .... Il y a des barbares et des artistes ?? !! ..."
Franchement c’est pas parceque tu t’appelles la Louve que tu as toujours raison et sur tout. et bien que que je ne sois pas plus parfaite tout le temps dans mes raisonnements tu me permettra de te donner mon point de vue.
Se révolter demande du courage et je n’en vois aucun ou si peu chez le torero car on a pris la peine d’affaiblir et de destabiliser le toro par toutes sortes de tortures avant le spectacle, de plus on lui coupe les tendons du cou (voir le descriptif édifiant du 19 décembre sur Bellaciao) qui relate les propos d’un toréador à la retraite, Chiquilin alias Rafael gimenez Gonzalez je le cite (curieusement il n’y a pas eu beaucoup de commentaires sur cet article !!!...) :
"Désormais je ne peux plus supporter d’assister à une mise à mort. Les animaux ressentent la douleur et souffrent comme nous. Les taureaux nous regardent comme avec un air de gentillesse.
Maintenant je ne serai plus capable de tuer un toro. Il m’en a couté de porter mes dernières estocades quand j’ai compris la bonté de l’animal. Une fois, un toro qui me tenait au sol me regarda puis m’épargna. J’ai vu des toros pleurer. C’est une chienne que j’ai depuis 8 ans qui m’a incité à un autre regard sur les animaux"
Sans compter le martyre du cheval qui finit souvent éventré, les yeux bandés, entre un mors sévère et des éperons acérés.
Mais que vient faire l’instinct de révolte là dedans ? Si instinct de révolte il y a il est plutôt du côté du "toro" quand il essaye vaillament de sauver sa vie tout au long du combat (mais les dés sont jetés depuis sa naissance - un produit exploitable à la merci de l’homme qui marche encore à l’instinct archaïque malgré sa prétendu intelligence) car du côté du toréador, de ceux qui vivent des corridas et des afficionados se serait plutôt l’instinct du bourreau envers un animal désarmé et affaibli qui les animent. Tu ne crois pas ?
Ce rituel, comme celui de l’excision et autres barbaries sur les humains comme sur les animaux sauvages ou domestiques devraient être bannis de la surface de la terre.
Et personne n’a dit qu’il fallait se désintéresser des autres causes ou privilégier les animaux ou les corridas par rapport aux causes humaines !!! Ni la cause des animaux plus que celle des humains, ni la cause des humains plus que celle des animaux.
Quand on proteste contre le refus gouvernemental d’organiser un référendum populaire sur la convention européenne est-ce qu’on abandonne pour autant les autres motivations de luttes ? Quand on manifeste pour un système hospitalier convenable et conforme aux besoins en personnels convenablement rémunérés, en soins de pointe pour tous, en lits suffisants, est-ce qu’on abandonne la question de l’enseignement, des retraites, du logement etc. ?
Et si en 2008, et sous prétexte qu’il y a aussi les causes humaines ou les abattoirs et autres souffrances animales, (alors que personne ne les nie ni les oublie) nous devions soutenir une telle cruauté imbécile et histérique envers ces animaux qui après tout ne nous ont fait aucun mal, si nous devions réserver notre sensibilité à la souffrance, à l’injustice et notre amour de la vie aux seuls humains en considérant les animaux si peu dignes de vivre et de protection de notre part, je ne donne pas cher de notre REVOLUTION et de la nouvelle civilisation qui s’ensuivra, car il y manquera ce que Kundera appelle le véritable test moral de l’humanité (le plus radical qui se situe à un niveau si profond qu’il échappe à notre regard) ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux."
D’ailleurs, chère Louve, à propos de "conservation de l’instinct de révolte" grâce à la corrida, il serait intéressant de faire une enquête chez tous les aficionados pour mesurer leur capacité à se révolter ou à faire la révolution pour remettre ce pauvre monde à l’endroit et la loi du fric corrupteur et assassin des peuples aux oubliettes. Tu risquerais d’être déçue : ça rapporte trop de fric les corridas !! et les quelques bonnes oeuvres pour s’allier d’autres associations n’y changeront rien.
Il n’y aura pas de vrai révolution sans la révolution totale qui consiste à remettre en question à la fois la société capitaliste et ses rapports inhumains d’exploitation et d’esclavage imposés à des milliards d’individus par une poignée de profiteurs ET nos instincts les plus primaires et archaïques les plus irraisonnés et les plus bas qui poussent certains individus à torturer d’autres hommes ou des animaux.
Alors comme ça la mentalité des humains serait condamnée à ne pas évoluer pour préserver grâce aux corridas l’instinct archaïque de mise à mort et de tortures qui permettrait la révolte sociale et politique ???
On ne nous l’avait pas encore faite celle-là et ce n’est pas du tout la société que j’imagine.
Moi ça me fait un peu peur quand même et je ne mange pas de ce pain là. Par contre, je me dis que nous avons encore beaucoup de chemin à faire dans nos consciences, dans nos coeurs et dans nos têtes, avant de réussir la vrai révolution qui doit être totale et nous révolutionner nous-mêmes.
C’est la surprise de la journée la Louve !! Tu dis :
"je crois (c’est une hypohèse) que ces pratiques, ces spectacles nous permettent de rester connectés avec un instinct de survie très archaïque, mais qui peut rendre service. Pour moi c’est une manière théatralisée, ritualisée de ne pas perdre contact avec notre animalité .... Je vois une relation entre la privation petit à petit de ces instincts et notre incapacité actuelle à nous révolter. Une manière de revivre des choses ancestrales enfouies dans notre cerveau reptilien .... Il y a des barbares et des artistes ?? !! ..."
Franchement c’est pas parceque tu t’appelles la Louve que tu as toujours raison et sur tout. et bien que que je ne sois pas plus parfaite tout le temps dans mes raisonnements tu me permettra de te donner mon point de vue.
Se révolter demande du courage et je n’en vois aucun ou si peu chez le torero car on a pris la peine d’affaiblir et de destabiliser le toro par toutes sortes de tortures avant le spectacle, de plus on lui coupe les tendons du cou (voir le descriptif édifiant du 19 décembre sur Bellaciao) qui relate les propos d’un toréador à la retraite, Chiquilin alias Rafael gimenez Gonzalez je le cite (curieusement il n’y a pas eu beaucoup de commentaires sur cet article !!!...) :
"Désormais je ne peux plus supporter d’assister à une mise à mort. Les animaux ressentent la douleur et souffrent comme nous. Les taureaux nous regardent comme avec un air de gentillesse.
Maintenant je ne serai plus capable de tuer un toro. Il m’en a couté de porter mes dernières estocades quand j’ai compris la bonté de l’animal. Une fois, un toro qui me tenait au sol me regarda puis m’épargna. J’ai vu des toros pleurer. C’est une chienne que j’ai depuis 8 ans qui m’a incité à un autre regard sur les animaux"
Sans compter le martyre du cheval qui finit souvent éventré, les yeux bandés, entre un mors sévère et des éperons acérés.
Mais que vient faire l’instinct de révolte là dedans ? Si instinct de révolte il y a il est plutôt du côté du "toro" quand il essaye vaillament de sauver sa vie tout au long du combat (mais les dés sont jetés depuis sa naissance - un produit exploitable à la merci de l’homme qui marche encore à l’instinct archaïque malgré sa prétendu intelligence) car du côté du toréador, de ceux qui vivent des corridas et des afficionados se serait plutôt l’instinct du bourreau envers un animal désarmé et affaibli qui les animent. Tu ne crois pas ?
Ce rituel, comme celui de l’excision et autres barbaries sur les humains comme sur les animaux sauvages ou domestiques devraient être bannis de la surface de la terre.
Et personne n’a dit qu’il fallait se désintéresser des autres causes ou privilégier les animaux ou les corridas par rapport aux causes humaines !!! Ni la cause des animaux plus que celle des humains, ni la cause des humains plus que celle des animaux.
Quand on proteste contre le refus gouvernemental d’organiser un référendum populaire sur la convention européenne est-ce qu’on abandonne pour autant les autres motivations de luttes ? Quand on manifeste pour un système hospitalier convenable et conforme aux besoins en personnels convenablement rémunérés, en soins de pointe pour tous, en lits suffisants, est-ce qu’on abandonne la question de l’enseignement, des retraites, du logement etc. ?
Et si en 2008, et sous prétexte qu’il y a aussi les causes humaines ou les abattoirs et autres souffrances animales, (alors que personne ne les nie ni les oublie) nous devions soutenir une telle cruauté imbécile et histérique envers ces animaux qui après tout ne nous ont fait aucun mal, si nous devions réserver notre sensibilité à la souffrance, à l’injustice et notre amour de la vie aux seuls humains en considérant les animaux si peu dignes de vivre et de protection de notre part, je ne donne pas cher de notre REVOLUTION et de la nouvelle civilisation qui s’ensuivra, car il y manquera ce que Kundera appelle le véritable test moral de l’humanité (le plus radical qui se situe à un niveau si profond qu’il échappe à notre regard) ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux."
D’ailleurs, chère Louve, à propos de "conservation de l’instinct de révolte" grâce à la corrida, il serait intéressant de faire une enquête chez tous les aficionados pour mesurer leur capacité à se révolter ou à faire la révolution pour remettre ce pauvre monde à l’endroit et la loi du fric corrupteur et assassin des peuples aux oubliettes. Tu risquerais d’être déçue : ça rapporte trop de fric les corridas !! et les quelques bonnes oeuvres pour s’allier d’autres associations n’y changeront rien.
Il n’y aura pas de vrai révolution sans la révolution totale qui consiste à remettre en question à la fois la société capitaliste et ses rapports inhumains d’exploitation et d’esclavage imposés à des milliards d’individus par une poignée de profiteurs ET nos instincts les plus primaires et archaïques les plus irraisonnés et les plus bas qui poussent certains individus à torturer d’autres hommes ou des animaux.
Alors comme ça la mentalité des humains serait condamnée à ne pas évoluer pour préserver grâce aux corridas l’instinct archaïque de mise à mort et de tortures qui permettrait la révolte sociale et politique ???
On ne nous l’avait pas encore faite celle-là et ce n’est pas du tout la société que j’imagine.
Moi ça me fait un peu peur quand même et je ne mange pas de ce pain là. Par contre, je me dis que nous avons encore beaucoup de chemin à faire dans nos consciences, dans nos coeurs et dans nos têtes, avant de réussir la vrai révolution qui doit être totale et nous révolutionner nous-mêmes.
Maguy