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Renaud saisit Xavier Darcos, ministre de l’Éducation nationale.

31 janvier 2008, 11:40

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Depuis quelques temps, les organisateurs de corridas, spectacles presque toujours en déficit, ont du mal à remplir les arènes et cherchent à enrôler des jeunes, y compris dans les écoles primaires !

Ainsi, sur proposition de la mairie d’Alès, un certain nombre d’instituteurs de cette ville ont fait dessiner à des enfants, dans leurs écoles, des taureaux ensanglantés dans le cadre d’un concours de dessins.

Ces dessins furent exposés aux arènes d’Alès le mercredi 8 mai 2002 quelques jours avant une corrida. Ce phénomène nous semble gravissime.

Comment peut-on tolérer qu’une pareille incitation à la violence soit diffusée dans des lieux d’éducation ?

C’est également le cas au collège des Oliviers, à Nîmes, où un professeur d’espagnol, en "total accord avec le principal" précise l’article du "Midi Libre" du 2 juin 2001, a largement diffusé le message tauromachique sous couvert de projet pédagogique.

Après ce lavage de cerveaux, des invitations à une corrida ont été distribuées "aux seuls enfants qui souhaitaient faire l’expérience d’être spectateurs"...

Chacun jugera...

En 2002, le collège des Oliviers récidive : le « Midi Libre » du 5 juin nous annonce que « le matador Juan Villanueva explique sa passion devant une classe de quatrième ».

Plus loin on peut lire que la corrida génère chez les jeunes une « fascination apeurée ».

Ne pensez surtout pas que ces pratiques ne concernent qu’une petite partie du sud de la France et que l’essentiel du territoire serait épargné.

Un exemple parmi d’autres : des élèves de terminale du lycée A. De Toqueville de Cherbourg ont assisté à une corrida au printemps 2002 à Aignan dans le Gers ; il s’agissait d’un projet de découverte de la culture ibérique dans le sud de la France !

On croit rêver !

Au préalable, le matador Luisito s’était rendu à Cherbourg pour y rencontrer les élèves.

Des revues taurines comme "Toros" qui font également l’apologie de la corrida se trouvent parfois dans les centres de documentation des lycées et collèges, par la volonté d’un ou plusieurs collègues aficionados.

C’est aussi une forme déguisée de prosélytisme.

Il nous semble que toute tentative de présenter à des jeunes, par définition très influençables, la tauromachie comme un spectacle admirable correspond à une forme très pernicieuse de banalisation de la violence.

Dans la plupart des arènes, l’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 10 ans...

http://anti-corrida.skyrock.com/