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In girum imus nocte et consumimur igni.

10 février 2008, 00:49, par Copas

Le monde s’engage dans une nuit durable.

Je ne pense pas.

Nous aurons fait ce que nous aurons pu et l’avenir ne s’annonce peut-être pas si noir.

Le mouvement même de la société capitaliste secrète en permanence les semences de ce qui le dépassera.

Ainsi, alors qu’on voyait la classe ouvrière moribonde, il se trouve que la poussée des sociétés d’états en développement a rajouté ces 20 dernières années des centaines de millions de prolétaires. Des états comme l’Inde, la Chine, l’Indonésie, le Pakistan, etc, rajoutent chaque jour en ligne des prolétaires venus de la paysannerie. ce sont des forces, des alliés en + dans le monde.

Le mouvement même du capitalisme, sa gloutonnerie, sa propension à la concentration limite toujours plus sa capacité à nouer des alliances avec d’autres couches sociales, d’autres classes sociales, pour perpétuer sa domination. Sa base sociale rétrécie.

L’élévation formidable des niveaux d’instruction de ces derniers 50 ans créent des capacités de gestion collective par les travailleurs, les nouveaux outils créés par ce développement intellectuel permettent de sortir de l’isolement les déshérités et les travailleurs, de pouvoir (si il le désire) prendre connaissance de ce qui se passe dans l’humanité comme jamais cela fut possible.

A la chute des pays de l’Est venue des années après un terrible coup de mou des travailleurs avaient conduit un idéologue de la bourgeoisie a clamer la fin de l’histoire.

La fin de l’histoire n’aura finalement duré qu’une dizaine d’années et déjà on sent que lentement des forces et des possibilités se reconstituent. L’activité des travailleurs reprend dans les vieux pays industriels sans que les conséquences politiques pèsent encore sauf sur les bordures (Die Linke 10% en Allemagne, PRC 7 à 8%, l’extrême gauche française qui oscille entre 3 et 10%, 16% aux pays bas, etc).

Les forces politiques qui émergent, ou à créer, ou à renforcer, seront confrontées à l’aide à la reconstitution d’une classe des travailleurs, ses organisations, etc, elles devront non pas faire sainte alliance pour se dissoudre dans l’état, essayer d’encourager le mouvement vers l’auto-organisation massive, la constitution de réseaux puissants ressentis comme leurs propriétés par les travailleurs, les jeunes et tous ceux qui sont déshérités ou choisissent leur destin d’êtres humains.

Il y a bien loin de la coupe aux lèvres, mais déjà la critique dans une partie de la gauche des phénomènes de bureaucratisation, d’excès de la délégation de pouvoir , permet de mieux se libérer pour se concentrer sur le soutien et la participation aux batailles sociales, permet de se libérer du défaitisme provoqué par l’esprit social-libéral.

L’essentiel de la gauche qui était gelée dans des processus favorables aux solutions capitalistes commence maintenant à renâcler et des factions, des groupes, des individus se séparent , se rendent disponibles, se rendent libres afin d’affronter maintenant de nouvelles orientations.

Tout se fait dans la douleur et les processus nous paraissent désespérants au jour le jour. Et pourtant.