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La France est de gauche, avec un handicap : un président ultra droite !

21 mars 2008, 11:15, par Cop

.../....Pour autant le Parti socialiste, parti hyper majoritaire à gauche,.../....

hyper majoritaire à gauche, seulement électoralement, mais un nain en matière de militants dans toutes les batailles sociales.

Il faudrait enfin que Filoche se rende compte de cela, ce n’est pas l’alliance avec le MODEM qui est en soi le problème pour le PS ni un discours pas assez social c’est qu’il n’y a plus de différence de nature entre MODEM et PS, même si la majorité sociale se sert du PS (mais aussi du PCF et de la LCR) pour exprimer sa défiance aux élections.

Le PS est un nain dans le monde du travail, dans les entreprises il est inexistant (à part pour des directions de celles-ci, dans le public et le privé), les travailleurs adhérent au PS ne se ressentent pas comme militants ouvriers mais comme adhérents du PS comme il y a des adhérents à l’UMP.

Le PS ne revendique plus de construire une société socialiste (même dans les banquets), il n’a plus les travailleurs au centre de son projet, les travailleurs ne se reconnaissent pas dedans comme dans un parti qui les organisent en tant que tels, le PS accepte implicitement et explicitement le capitalisme , ....

Pour utiliser un vieux langage , le PS n’est plus un parti ouvrier, un parti de travailleurs, rester dedans est une erreur. Et donne une patine de gauche confusionniste à un PS ultra-libéral , bourgeois, dont l’appareil est la seule donnée dominante (la proportion d’élus est énorme).

Les faits même parlent par eux-mêmes : Si le PS avait été ressenti comme exprimant les intérêts des travailleurs, l’élection de socialistes au gouvernement ou à la présidence aurait toujours été accompagnée de mobilisations sociales (comme en 1936), ce ne fut pas le cas des élections de Mitterand ou de Jospin, on avait donc là de premiers avertissements sur l’affaiblissement rapide de la nature du PS en tant que parti social-démocrate.

Le PS n’est pas un parti qui encourage explicitement ou implicitement à la mobilisation des travailleurs,

+ même, ses succès n’encouragent pas les travailleurs à se mobiliser.

Et ce dernier aspect éclaire singulièrement la nature du PS.

La question de la nature d’un parti est importante.

Et on reste après impuissant quand on voit une gauche majoritaire et un président ultra-droite, c’est que le PS sert de verrou dans l’affaire et d’instrument de démobilisation.

Les discours pour lui demander d’être un peu + social tournent à vide, il ne convainc pas des adhérents godillots et des élus qui représentent la quasi-totalité de ce parti. Il ne sert vis à vis de l’ensemble des travailleurs que si on a une politique réellement indépendante à proposer, avec une organisation réellement indépendante.

Rester au PS devient puéril.

Mobiliser contre Sarko ce n’est pas stériliser ses forces dans quelques recoins inaudibles du PS, c’est sortir, donner le signal.