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L’alliance avec le Modem divise les communistes à Aubagne ...

29 mars 2008, 20:31, par Copas

J’ai souvent entendu qu’il faut des élus pour que le Parti ne disparaisse pas.

Le camarade a fait le tour du problème.

Pour ce qui est de la direction MGB, c’est typique d’une bureaucratie d’avoir une orientation centriste dans un appareil, mais la ligne est liquidatrice.

L’orientation du PS globalement, pèse tout son poids dans l’appareil du PCF, car ce n’est pas là une corruption d’un parti sur un autre mais l’expression d’une même ligne politique qui se déploie dans une partie du PCF et l’essentiel du PS : Gérer loyalement le capitalisme (à part les phrases de banquet), gérer loyalement les petits morceaux d’état bourgeois concédés, demandant en renfort la police sarkoziste pour trouble à l’ordre public quand des africains mènent un combat pour avoir un logement, ...

Cette ligne politique gestionnaire (se salir les mains comme disent certains avec une fierté puérile) tue toute orientation révolutionnaire et in fine toute efficacité sur le quotidien. On respecte avec génuflexion les règles de la gestion capitaliste, on constitue en retour une force dans la gauche qui renvoie cette bonne gestion du capitalisme.Et dans le PCF. Souvent la bataille aux municipales s’est jouée soit dans les alliances affaiblissantes de toujours, soit dans une logique de seule dénonciation du PS qui piquerait des postes au PCF. L’une et l’autre position, si elles ne se confondent pas, ne sont pas bonnes.

Le problème n’est pas en soit le PS, mais le PS qui est en nous (...). dés qu’on gratte un peu on se rend compte combien les habitudes de gérer loyalement le capitalisme en se cantonnant dans un réformisme devenu impuissant au quotidien a profondément détruit la force indépendante de la gauche.

Construire une force indépendante de l’état, de ses prébendes, de ses objectifs, est un impératif et les forces aptes à remplir, + ou moins, ces objectifs, sont limitées et restreintes. Raison de plus pour les unifier.

C’est un des ponts essentiels qui sépare la gesticulation impuissante des social-démocraties de la force réelle d’une classe en mouvement. Celle aussi qui sépare révolutionnaires et réformistes.

Pour ce qui est des droits de l’homme et du Tibet, le droit des peuples à disposer de leur sort est une base des forces communistes, il ne faut pas ruser avec cela.

Non pas parce qu’en soit la division est une quelconque valeur, mais parce que les logiques autoritaires, colonialistes, racistes, pour unifier ne marchent pas, provoquent des soubresauts interminables , des guerres qui ne se terminent jamais .

Le virage en URSS du Stalinisme qui a consisté à écrabouiller les peuples minoritaires, avoir des comportements grand-russes colonialistes a détruit l’URSS et finalement n’a servi à rien : des dizaines d’années après, dés qu’ils l’ont pu, les peuples humiliés et dominés ont pris leur indépendance.

La question tibétaine est la même et illustre bien l’impasse de la logique coloniale. La question nationale tibétaine surgit et resurgit sans cesse pendant que les pro-capitalistes chinois appellent à mots couverts à cogner encore plus fort sur ce qui est indéniablement une révolte d’un peuple, quoiqu’on pense de ses inspirateurs.

Au lendemain de la guerre de 14-18, le souffle extraordinaire du communisme a été justement, pour tous les peuples du monde, de savoir qu’une force serait toujours de leur côté, contre leurs humiliations, contre le colonialisme, ...

Cette force n’existant plus, ceux-ci se tournent vers n’importe quoi, vers d’autres oppresseurs, des intégristes religieux, à l’impérialisme américain, aux dictatures des régimes arabes, etc, pour trouver des alliés. Les Tibétains sont dans cet étau, les Irakiens dans la même situation, les Palestiniens ont payé un prix inouï leurs allégeances successives à des forces réactionnaires (Septembre noir, les régimes arabes, les bureaucrates russes et enfin les factions islamiste réacs).

Nous avons une force à construire qui ne transige pas sur le fond : En + de la bataille pour le communisme, le droit des peuples à disposer d’eux mêmes, les droits de l’homme, les droits des travailleurs .

La question des droits de l’homme est le fondement de la gauche, le combat de toujours du communisme, en parler avec mépris c’est se mettre du côté des oppresseurs de toujours, ici et là bas. On ne peut être ici pour ceux-ci, lutter contre la censure, pour les droits des femmes et des hommes ici , et trier ailleurs suivant l’imaginaire qu’on a sur les états bourgeois qui oppriment.

Les droits de l’homme sont le fondement du combat révolutionnaire, la bataille pour le communisme vise à la liberté la plus grande possible des individus, la fin de toutes les oppressions. L’utilisation à des fins de propagande de ces batailles par les impérialismes, le capitalisme , ne doit pas conduire à inverser la position.

Les batailles pour les droits de l’homme s’incarne bien dans une vieille tradition rebelle du mouvement ouvrier en France, l’abandonner s’est tourner le dos au communisme.