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Contre la dictature de la bourgeoisie et du capitalisme : la démocratie prolétarienne !

20 juin 2008, 15:19, par Copas

Staline c’est d’abord la personnalisation d’une pratique de caste hiérarchique, ses écrits là dedans c’est autre chose.

La question de haine ou pas est un autre problème. C’est comme la dégout du capitalisme et la capacité à l’analyser concrètement.....

Ce que nous a appris le 20eme siècle c’est bien qu’il ne suffit pas de chasser le capitalisme, car il revient par la fenêtre si le prolétariat n’a pas le pouvoir.

La question de l’URSS est bien cernée sur ce terrain : éradication de la bourgeoisie et ré-introduction par une caste des méthodes de commandement de l’aristocratie et du capitalisme sur le prolétariat et la paysannerie.

Ensuite ossification et système d’exploitation des travailleurs, centralisation des profits et redistribution à une caste.

Transformation de la caste exploiteuse en classe bourgeoise (montrant en cela que, tant en URSS qu’en Chine la nomenclatura était bien plus proche de la bougeoisie que du prolétariat).

Peut-être que cette pente était fatale, je ne sais (l’angoisse de Lénine et le fatalisme de Trotsky par rapport à l’échec de l’extension de la révolution qui aurait certainement bouleversé la nature même de la cristallisation d’une caste).

Toujours est-il que démonstration est faite que la destruction de la bourgeoisie est insuffisante , du moins on s’arrête en chemin en croyant que la tâche est à l’essentiel accomplie. Il n’en est rien. Sans capacités de contrôler , surveiller et gérer l’économie et la société par le prolétariat l’orientation de la société est toute tracée : Bureaucratie d’état policière et au final transformation en bourgeoisie de cette couche sociale (rapport au miam miam : bourgeois ça rapporte plus et mieux que casteux)....

Alors, sexe des anges ? Non puisque le résultat est à 99% retour au capitalisme. Les phénomènes modérant cette constatation cruelle sont qu’aucun de ces états ayant éradiqué la bourgeoisie n’a été une société préalablement à majorité ouvrière.

Mais les phénomènes nomenclaturistes (tenus en laisse sous le capitalisme par la dictature actionariale entre autres) sont un réel soucis. Les capacités collectives du prolétariat ont énormément évolué pour estimer maintenant qu’à certaines conditions et dans certains processus on puisse penser que le prolétariat peut diriger (collectivement) et endiguer la cristallisation d’une caste dirigeante qui s’autonomise.

Mais ça necessite de travailler loin en amont dans la bataille idéologique et pratique du prolétariat et des prolétaires afin qu’ils se saisissent par eux mêmes des habitudes de direction (l’auto-organisation c’est aussi cela).

Dans le cours de la bataille contre le capital penser que les questions organisationnelles de la lutte se résument en de bons syndicats, de bons mouvements de grève même générale et de bonnes élections c’est fermer la porte de la démocratie prolétarienne.

La préparation individuelle et collective pour que le prolétariat dans ses batailles mêmes construise ses habitudes de direction et de démocratie proletarienne c’est donner un sens réel à la bataille pour le socialisme.