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Bellaciao retiré des liens du "site internet" du PCF

31 juillet 2008, 16:49

Et oui mon cher copas

La question est
que voulons nous donc "garder" ?

Le flacon ? ou ce qui était dans le flacon ?

Je pense désormais comme toi que ceux qui veulent garder le flacon en espérant remettre dedans ce qui s’en est échappé sont aujourd’hui dans l’erreur. Et servent pile poil ceux et celles qu’ils prétendent combattre qu’ils soient "liquidateurs" ou "réformistes".

Mais pour pouvoir ne serait-ce que poser cette question, il faut être un dirigeant haut placé ; dramatiquement, ceux qui le font le font en terme de "liquidation" du communisme et de tout parti communiste dans une formation "leftiste".

Jamais en terme de création d’une nouvelle force politique communiste qui se présente et s’assume en tant que telle.

La voie de "sauver le PCF et le remettre sur les rails de la lutte" etc... une voie de garage, une impasse. Nombreuses et nombreux sont les militant-e-s qui l’ont compris, dedans ou dehors.

Travailler en ce sens, c’est rester prisonnier de dogmes qui gouvernaient une certaine conception du communisme et de l’organisation communiste. C’est le fantôme de la IIIè Internationale qui continue à planer - là je vais m’expliquer en partie pour répondre à une ancienne question de CN 46400...

Qu’est ce que j’entends par là ?

Et bien c’est simple. La IIIè Internationale a rapidement, après l’éradication des bolchévique,s après la mort de Lénine et le triomphe stalinien, postulé qu’il n’y avait qu’un seul communisme possible. Celui de l’URSS "pays frère" , "parti frère". Toute la IIIèè intern. a été organisée en ce sens.

D’ailleurs le terme de Parti communiste français le laisse clairement voir. Il y avait un communisme. Appliqué en France par un parti. ou en Italie. Ou en Espagne. Egal partout , pas une tête qui dépasse quoi.

Le tout au profit quasi-exclusif de l’URSS.

Le tout reposant sur une aberration au niveau du marxisme - qu’on a presque envie d’appeler du révisionnisme - ce qui a contribué en effet à faire du communisme non pas le mouvement réel mais un état à créer ou un idéal ou une utopie...

Pourtant je cite in extenso la citation de Marx :

"Le communisme n’est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel. Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses actuellement existantes." (L’Idéologie allemande, KM)

(On n’a pas fini de la travailler, cette phrase) - bref.

Il ne s’agit pas de dire "haro" - je pense tjs que l’URSS et Staline, puisqu’ils ont existé, c’est qu’ils avaient quelque part une nécessité historique.Cela a aussi permis des choses et notamment on dira ce que l’on veut ,leur rôle dans la 2de WW a été déterminant. Qu’il y a bcp à critiquer, mais aussi pas mal de contre vérités à défaire. Et que même si ce n’était certainement pas le communisme, (on en sera d’accord je pense toi et moi sur ce point), il y a eu des parentés ,des tentatives... Un cousin même lointain, même méchant, même moche, reste un cousin.

Bref, ce n’est pas le sujet ici.

Je constate juste un système - celui de la IIIè Internationale.

Un communisme. Une forme d’organisation. Un corps de règles.

Toutes ces choses que nous continuons à répéter un peu bêtement (et que nous ne pouvons critiquer que de façon binaire) comme "l’unité du parti", "l’interdiction de comportements fractionnels", etc

Et je dis que nous sommes tjs dedans. Psychologiquement et théoriquement.

Sans porter de jugement moral, il faut en sortir ne serait-ce que parce que manifestement ce système a fait la preuve de ses insuffisances et est arrivé à l’échec.

Non le communisme ne peut pas être "Un" - c’est ça qui est ch... dans cette histoire ;)

Il ne peut être que protéiforme parce qu’il est un processus à la fois global et individuel. C’est difficile de saisir intellectuellement le communisme comme processus - surtout pour les esprits très cartésiens. Mais on doit faire avec.

Je dirais que donc est communiste celui qui entend participer volontairement (et c’est là que se cache aussi la réflexion sur la révolution), consciemment, à ce mouvement réel, notamment en travaillant sur les prémisses, dans un sens bien précis qui est celui de l’abolition-dépassement du capitalisme, et avec les outils légués par Marx et Engels.

Il est évident que tout ce qui laisse le soin à la bourgeoisie et au capital, de près ou de loin, de continuer à faire en sorte que ce processus d’abolition de l’état des choses telles qu’elles sont soit freiné ,stoppé, retardé, etc ne peut pas se dire communiste. Ce qui préserve ou tend à préserver cet état des choses ne peut pas être communiste.

Ce qui est conservateur ne peut pas être communiste.

Maintenant je pense qu’il y a presque une infinité de "communisme" dans le sens où il y a une multitude de composantes à ce processus global d’abolition.

C’est pour cela que je pense que les communistes du PCF (dont j’estime faire partie, avec bcp d’autres) et ceux uqi sont hors du PCF, nulle part ou dans d’autres organisations, devraient unir leurs forces pour que succombent les vestiges de la IIIèInternationale.

On ne peut pas laisser à un "leftiste" le soin de se réclamer du Congrès de Tours ! Et dire "il faut prolonger le congrès de Tours". Quelle fumisterie.

La seule manière de prolonger le COngrès de Tours c’est de sortir de la contradiction par le Haut.

Les postcommunistes , leftistes et les liquidateurs sont très forts pour l’analyse, la réflexion, le marketing - c’est pour cela qu’au sein du PCF ce sont eux qui ont gagné et depuis longtemps le contrôle de l’appareil.

Oui la situation est différente au PCF et au PRC - le rapport de forces n’est pas le même. Il est évident que même toutes agrégées ( à supposer encore qu’elles le veuillent et déjà, c’est mal parti) les "forces d’opposition" à la liquidation, ou qui se déclarent elles au PCF, n’ont pas et n"auront jamais la majorité. Elels devront donc tjs , sauf à faire un putsch qu’elles ne feront pas, gouverner le PCf avec "les autres" - alliance de la carpe et du lapin qui ne peut pas fonctionner.

Je dirais qu’il est temps si on veut sauver l’action et le mouvement communiste en France, qu’existe un Rassemblement des Communistes de France. C’est à cela que doivent œuvrer les communistes qui restent dans le PCF, et à rien d’autre.

La formule n’est pas que de pure forme et correspond je pense, au mieux, à ce dont nous avons besoin aujourd’hui.

Mais bon, qui suis je moi pour dire ça...

Enfin voilà une partie de ma réflexion, je vais avoir une 15 aine de jours de vacances pour mettre la dernière main à une contribution qui ne sera pas spécialement "pour le Congrès" vu que, troussé comme c’est ,à dire vrai, je n’en attends absolument plus rien...

Mais qui sait, peut être que l’été aura porté conseil à certains.

Fraternellement

La Louve