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O combien je soutiens mon pote Siné contre les 20 que vous êtes !

1er août 2008, 12:22, par Central Scrutenizzer

L’antisémitisme comme crime suprême... une fois que le mot à été dit : plus aucune argumentation n’est permise.

Pourtant, dans ce joli monde, le silence recouvre des racismes quotidiens, omniprésents, mais couvés du regard bienveillant de cette droite enfin « décomplexée ».

La droite à trouvé son drapeau : l’antisémitisme dont elle fut avant guerre et durant la guerre l’un des piliers les plus virulent est devenu une arme pour flinguer ce qui à gauche la dérange. Trop heureuse de trouver dans ces néo-con qui s’ignorent, petits bourgeois ronronnant du nombril, un soutien bien attendu : les fauves ne se dévorent pas entre eux. Val BHL et consort sont de ces élites autoproclamées et bien policés qui ne se griffent que pour mieux se lécher.

Le mot « juif » sera-t-il bientôt aussi honni que « vieux » ou « aveugle » ? Nous faudra-t-il trouver un néologisme inoffensif ? Faudra-t-il user de circonlocutions et de préambules pour, à chaque fois, préciser que nous ne sommes pas antisémites, à chaque fois se blinder, lorsque nous évoquerons un juif ou un israélien ?

Les crimes de la Seconde Guerre Mondiale furent une illustration de l’immonde parmi l’immonde et on peut difficilement regarder l’humanité en face sans avoir cette nausée au cœur devant tant d’horreurs accumulées.
Mais instrumentaliser le crime contre le peuple juif, comme le firent les différents gouvernements israéliens afin de justifier tous leurs actes et couper court à toutes discussions, ne fut qu’ajouter une couche d’immonde sur l’immonde.
Les morts des camps durent se retourner dans leurs fosses à se voir utiliser comme bouclier rhétorique à toutes critiques des spoliations et persécutions contre le peuple palestinien.
Suis-je antisémite en disant cela ?

Nos néo-cons ne s’y sont pas trompés, une gène bien perceptible agite encore toute personne douée d’humanité.
Lorsque l’on parle d’antisémitisme, les images du génocide lancinent toujours au fond de nos mémoires.

Pourtant l’antisémitisme d’aujourd’hui n’est qu’un racisme parmi les racismes. Il ne devrait pas être traité autrement, ni revenir si souvent sur le plateau, là où l’on ignore de nos plus belles œillères tous les autres racismes, pourtant omniprésents :

Avez vous essayé d’être noir ou beur en France ? Avez vous essayé d’être gay en rase campagne, Kurde en Turquie ? Avez vous déjà comparé le nombre de femmes qui meurent victimes des violences conjugales à celui des morts lors d’agressions antisémites ? Ces crimes du racisme "ordinaire" sont tellement tolérables, normaux -traditionnels !- dirait-on presque, une larme émue au coin de l’oeil !

On peut rétorquer que devant l’ignoble on ne doit pas aligner des chiffres dans une sinistre logique de comptable, que l’immonde reste l’immonde indivis : peu importe la quantité.
Mais les chiffres sont là, têtus.

La muleta de l’antisémitisme aveugle le peuple-taureau, qui engloutit le sable du JT sans voir l’épée s’enfoncer dans son échine.

Racisme anti-pauvre.

Racisme anti gauche.

Racisme anti culturel.

On pourrait s’en trouver ou s’en inventer tant d’aussi intéressants.

La charge contre Siné, ne nous y trompons pas, n’est qu’un outil pervers pour mieux nous encadrer, nous contrôler, nous encager.