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Italie : Intensification des manifestations étudiantes (videos)

19 novembre 2008, 13:41, par Copas

Rifondazione maintient le cap vers la grève générale pour faire plier la bourgeoisie. le 12 décembre, en soutenant l’appel de la CGIL (l’équivalent de la CGT en France).

Le 12 décembre en Italie est prévue une grève générale et PRC y appelle.

Avis à ceux qui déclarent qu’une grève générale ne se décrète pas. Elle ne se décrète peut-être pas dans le désert mais elle doit être recherchée comme moyen d’unifier des combats disparates, et, à un moment, il faut bien se décider à y appeler.

L’appel s’articule autour d’une phrase simple et coulant de source :

LA VOSTRA CRISI NON LA PAGHIAMO !

La crisi la paghi chi l’ha causata !

Au delà du reste du texte, on sent comme une recherche de synthétiser et faire converger les 3 grosses secousses qui ont lieu en Italie : Le mouvement étudiant, la bataille des travailleurs et les démonstrations de force de la gauche qui, grâce au changement de cap (bisounours bureaucrates mis en minorité, cap à gauche), a transformé les rapports de force politiques en peu de temps.

D’une gauche agonisante et discréditée, ayant soutenu, PRC compris, les pires vicissitudes du libéralisme de Prodi et ayant ramené Berlusconi aux mangeoires, en quelques mois, l’attitude ferme , le sursaut politique de PRC, au bord du gouffre, a tordu le champ politique italien de loin en loin, obligeant le Parti Démocrate à descendre à son tour dans la rue, et donnant un arrière fond solide au mouvement étudiant et au mouvement social.

La préparation de l’affrontement passe par la réhabilitation de l’idée de structures unitaires de combat des travailleurs (comme le furent les lointains ancêtres des conseils ouvriers de Turin en 1920), se préparer à occuper l’ensemble de l’appareil productif et financier, le mettre sous contrôle des travailleurs, faire de la propagande auprès des forces répressives afin qu’elles ne suivent pas des ordres fascisants contre la démocratie sociale ("Démocratie Sociale" pas au sens de "PDS", merci, mais dans la réalité).

S’interroger sur ces questions et mener une propagande dessus peut aider à unifier et contrer Berlusconi.

Le contraste est saisissant entre le PCF et PRC, du moins pour les appareils dirigeants, les uns préparent une grève générale et les autres manœuvrent pour faire une alliance avec le Parti de Gauche de Mélenchon.

Ca ne veut pas dire que PRC n’est pas exempte de déformations qui pourraient l’amener un jour à faire à nouveau une politique de droite avec le PD mais, dans la phase actuelle, l’indépendance vis à vis des libéraux, la mise de côté des sornettes électoralistes, la volonté d’aider le mouvement social, aide PRC, la gauche italienne entière, le mouvement social et le mouvement de la jeunesse.

Le service minimum du combat social paye.

Et quand on discute, du NPA à LO, du PCF au PdG, des Politis and co, il ne s’agit pas de discuter comment on va construire une belle alliance électorale, mais de discuter sur comment on va aider le mouvement social et la jeunesse à se développer, à s’unifier, à se démocratiser, à avancer vers l’extension de la démocratie à la sphère dominante, le pouvoir économique.

L’Espagne montre d’énormes forces en réserve par son mouvement de la jeunesse, scandalisé par le pacte de Bologne qui prévoit la privatisation de l’enseignement supérieur et de la recherche en Europe, pendant que des fripons comme Zapateros déversent des sommes colossales d’argent public dans les poches de financiers "nécessiteux" .

Cette force de la jeunesse doit trouver son chemin au côté du mouvement social espagnol, et avec l’appui de ce qui reste d’une gauche honnête , pour faire reculer la droite, PSOE et PP, dans ses mesures favorables aux bourgeois, défavorables aux travailleurs.

La question d’une mobilisation européenne de la jeunesse est posée face aux multiples tentatives coordonnées de la nomenclatura bourgeoise européenne pour privatiser et casser à son profit un système éducatif qui fut construit au cours de centaines d’années en Europe, au travers de grandes batailles.

L’information doit circuler sur ce qui se passe dans les états juste à côté.

La nomenclatura européenne est elle unie contre les peuples d’Europe, elle mène bataille coordonnée contre tout ce qui est social et mène bataille pour que la bourgeoisie soit hors champ de la démocratie, intouchable et ayant des droits supérieurs çà l’humanité.

Il est plus que temps d’affirmer la nécessité d’une coordination des batailles sociales, de la jeunesse, et politiques à échelle européenne.