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Italie : Scission a Rifondazione, les bertinottistes s’en vont.

19 janvier 2009, 19:56, par Copas

Ce n’est pas une question d’alliance ou de complot mais l’histoire d’un appareil qui ne concevait la démocratie interne qu’à partir du moment où son pouvoir n’était pas remis en cause.

Les mêmes maux produisent les mêmes effets.

Quand à la question du parti de gauche européen, une initiative forte de rifondazione permettrait peut-être d’autres alliances (en Italie comme en Europe), moins mouillées avec le libéral-nomenclaturisme et le social-libéralisme.

Unité populaire contre unité des bureaucraties, c’est à dire des batailles qui ne mettent pas au centre de tout l’électoralisme, qui se souviennent qu’au centre des grandes conquêtes il y eu d’abord, et avant toute logique gouvernementale, des mouvements sociaux sur-puissants.

Dans la phase actuelle,la gauche politique se recompose dans la douleur, dans des déchirements et des fusions, des scissions et des écroulements, des progressions tumultueuses, etc...

Mais le mouvement social, dans son organisation tarde à se recomposer et il faut l’aider. Il faut réussir à impulser des organisations larges du mouvement social qui soient en même temps unitaires, démocratiques et lutte de classe.

Un des enjeux essentiels de la gauche politique c’est bien la question de l’organisation du mouvement social.

Des élections européennes, par exemple, n’ont de sens que si elles aident à réactiver et pousser le moteur de la mobilisation sociale. Les beaux catalogues ne servent pas à grand chose là dessus. Ca sert mais de la même façon qu’on fait une critique du système. Pire encore faire des pieds et des mains pour avoir très peu d’élus dans un parlement européen sans pouvoir est ridicule.

Il faut prendre donc le problème d’une autre façon.

Par contre, se servir de ces campagnes électorales pour parler de la démocratie des travailleurs, pour appeler au mouvement social, pour appeler à l’organisation de celui-ci, pour appeler donc à une logique qui est indépendante de la logique de la démocratie subalterne et étriquée, voilà une bonne orientation.

Et cerise sur le gâteau, il y aurait des élus à l’arrivée car une telle orientation serait populaire.