Accueil > ... > Forum 308021

un article sur le NPA de michel Onfray

13 mars 2009, 17:54, par gonzague de boissesons

Ayant été longtemps, à la LCR, sur les positions de Picquet, je ne puis aujourd’hui que m’insurger contre cette campagne assez démente qui vise à faire passer le NPA pour le fossoyeur de l’unité.
Sectarisme, fuite en avant, aventurisme, gauchisme, dogmatisme, utopisme, voilà tous les adjectifs dont nous affublent les partisans de "l’Unité".
Mais quelle est cette unité tant recherchée, et pour laquelle d’ailleurs le NPA n’a aucunement renoncé, contrairement aux délires et contre-vérités décrétées par certains ?
Une unité de façade, ponctuelle et sans principes, qui dès le lendemain volera en éclats pour que chacun retrouve ses postes d’élus aux cotés du PS ?
Ou une unité durable, patiemment construite, représentant enfin une solide opposition au capitalisme et au social-libéralisme ?
Les détracteurs du NPA voudraient esquiver les problèmes de fond, et réaliser un coup politique sans lendemain, et il faudrait que toute la gauche de la gauche daigne fermer les yeux sur la question fondamentale de l’indépendance vis à vis du PS et des pratiques que l’ex gauche plurielle n’a cessé de répandre, désespérant chaque fois un peu plus la grande majorité du peuple de ce pays.
Picquet, Mélenchon, Chevènement ou Buffet nous disent refuser de renoncer à leurs alliances futures avec le PS, au nom du pragmatisme et du réalisme.
C’est leur choix, ils en ont parfaitement le droit.
Mais il est évident que ce n’est pas de cette façon que l’on construira un véritable front de gauche, et le NPA , en restant fidèle à ses convictions, réussira j’espère à convaincre nos camarades du PC, du PG et tous les autres, que l’unité est et reste indispensable, mais que nous devons la construire autre part que sur du sable.
C’est une des raisons pour laquelle seule une infime minorité de la minorité du NPA a capitulé sans aucune conditions devant ceux qui n’ont jamais renoncé à désespérer le peuple de la vraie gauche.
Le PC et le PG refusent aujourd’hui cette unité. Soyons patients, et oeuvrons pour que ces camarades acceptent enfin le débat de fond, pour qu’ensemble nous puissions un jour, le plus proche possible, représenter une alternative politique dans ce pays !