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La Nation : un concept politico-juridique radicalement opposé à celui de dictature du prolétariat.

7 avril 2009, 18:00, par Copas

"On" inverse pas une classe par l’autre, mais "on" essaye de comprendre que la gestion de la société doit être sous un contrôle des travailleurs tel qu’une caste gestionnaire ne puisse s’autonomiser par rapport au prolétariat.

Le propre de la plupart des nomenclaturas c’est d’avoir utiliser les mêmes méthodes de commandement contre les travailleurs , passé le plus gros de l’orage révolutionnaire, que la bourgeoisie.

Il faut serrer les "virages" et être au plus simple, au plus proche, la gestion ouvrière. Qui dirige, au travers de quelle discipline , qui fait appliquer la discipline, comment , sous quel contrôle, quels outils démocratiques, intellectuels, juridiques, matériels, règlementaires, de droits, ont les travailleurs pour qu’ils ne soient pas dépossédés d’une gestion ouvrière qu’ils obtiendraient dans un processus révolutionnaire ?

"On" travaille sur des classes faites de chairs et d’expériences, pas des objets théoriques dans lesquels on essayerait de faire rentrer des classes.

La question nationale là dedans se pose pour les peuples opprimés, les nationalités bafouées par des impérialismes , des colonialismes, des expansionnismes, des totalitarismes chauvins.

Pas pour les peuples dominants.

Pour les peuples dominés, la question n’est pas que "leur" nationalisme ait une vertu particulière mais que tant qu’existent des oppressions nationales, celles-ci divisent le prolétariat (les oppressions et non la révolte des nationalités opprimées).

Sans libertés de choisir des peuples , on les empêche de fait de s’unir à d’autres. On empêche l’unification du prolétariat.

C’est pour ça que le principe d’auto-détermination est important. Il ne divise pas contrairement à ce que les chauvins clament, mais il permet aux peuples de s’unir librement.

Pour ce qui est du combat révolutionnaire dans les cadres géographiques laissés par la bourgeoisie, je dirai que ce sont presque des commodités. Le cadre français, le cadre européen, sont des espaces ayant des éléments d’homogénéité qui créent de fait des cadres de travail et de révolte.

Ne pas se laisser enfermer dedans n’empêche qu’ils existent .
Et ce n’est pas parce qu’ils existent qu’il faut les justifier et les glorifier comme le fit une certaine dérive de l’internationale communiste qui fit plein de petits frères dans le monde, amenant logiquement à la liquidation d’une internationale pour en faire un appendice d’une nation.

bref le chemin menant à la catastrophe chauvine de la social-démocratie de 14 18 fut ré-enclenchée quelques dizaines d’années après.

Le prochain coup, pas d’internationale, mais un parti mondial de la révolution !
Et une pratique conforme au titre.