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"l’illusion réformiste"

15 avril 2009, 11:05, par himalove

Hier soir, dans mon village de la Drôme où Raoul Jennar est candidat du NPA, j’ai discuté avec quelques camarades des élections européennes.

Le NPA ne va aux élections européennes que pour dénoncer "l’illusion réformiste"...

Cette mascarade ne passionne pas les militants. C’est le moins qu’on puisse dire...

Je leur ai dit franchement qu’elle représentait, pour moi, une diversion et un combat d’arrière garde...

Du reste, les masses ne sont pas au rendez-vous - surtout les jeunes ; et les orateurs, qu’ils soient du Front de gauche ou du NPA, sont très mollassons dans leurs attaques contre le capitalisme.

On dirait des apprentis notables...

Ils chercheraient selon le mot même d’un de mes camarades, qui fait fonction de secrétaire de cellule, "le plus désirable des programmes" ; tout résiderait, pour eux, dans "le programme de transition"... Quelle blague !

Comme disait l’éditorialiste de "Politis", dans un des derniers numéros, le mot d’ordre est "Evitons la révolution ! Le chaos !"

L’insurrection leur fait peur ; et le mouvement des séquestrations est "suivi" non encouragé.

A ma connaissance, pas un parti ni un syndicat n’appelle à la généralisation des séquestrations de patrons, de préfets, à l’expropriation, à l’autogestion et au partage des terres et richesses.

Si je le faisais, on me traiterait d’agent provocateur à la solde de la police.

On en est encore au "programme de transition"... C-est-à-dire comment être présentable devant la bourgeoisie et comment s’essuyer les pieds avant d’entrer dans un palace !

Et dire que le titre du journal du NAP s’appelle : "TOUT EST A NOUS !"

Il y a un très fort sentiment de ras-le-bol des "représentants" élus ou non.

ON SE MOQUE DE NOUS !

Les syndicats comme les partis me semblent complètement en-dehors de la révolte prolétarienne.

Un parti révolutionnaire est fait, pour moi, de militants, prêts aux coups de poings et aux sacrifices, et non d’électeurs et de mandataires qu’on chercherait à séduire et à conforter.

"L’esprit de précaution" a gangréné même les plus révolutionnaires d’entre nous.

Lors des émeutes des jeunes, à l’automne 2005, une rumeur circulait comme quoi les Krivine et compagnie avaient peur pour leur pavillon de banlieue.

Sans doute, est-ce un dénigrement...

Je reste au NPA mais demeure l’esprit critique et refuse toute compromission avec l’ordre bourgeois ou petit-bourgeois.

On me dit que je m’enferme dans une révolte stérile ; mais eux, ils font pire : ils se compromettent avec l’Inacceptable.