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EDF-GDF : un rappel qui s’impose

1er mai 2009, 22:19, par Copas

Le fait qu’il n’y ait pas eu d’auto-critique sérieuse de ces partis là dessus rend très mal à l’aise.

Quand on se trompe on le dit.

Là, pas trop...

Où bien on dit que c’est la faute au PS et c’est d’ailleurs pour ça qu’on se ré-allie avec comme ici ou là, et qu’on est toujours alliés avec le PS.

Bref tout cela on le sait et c’est un non-dit pour les militants de ces partis, comme du poil à gratter, des cadavres dans un placard.

Il serait simple de s’en débarasser, de se débarasser de ces problèmes en reconnaissant le grand mal asséné aux travailleurs de la part de ces partis.

Là on recommence, et on se précipite comme à Perpignan en faisant voler en éclats le front de gauche local pour s’allier avec le PS.

J’accorde bénéfice du doute à l’orientation majoritaire du PdG, mais la majorité du PCF en faisant voler en éclats localement le Front de Gauche dans sa précipitation ver le PS , la droite catalaniste, et le parti chauvino-social de Chevenement, montre le peu de cas fait aux engagements la main sur le cœur fait à propos des Européennes.

Cette histoire de municipales à Perpignan n’est pas si anodine que cela sur la capacité, ou non, du Front de Gauche à résister au nomenclaturisme. C’était un test non prévu si tôt .

La difficulté des travailleurs à se mobiliser, tenir, résister, avec des partis aussi peu fiables, détruisant au profit des patrons ce que leurs ancêtres ont conquis est un gros problème.

Ce sont les mêmes,en noir et blanc, qui mobilisent encore moins en période de grandes tensions sociales qu’ils ne le faisaient quand il n’y avait encore moins de risque de généralisation de la colère populaire.

Des travailleurs sont en lutte depuis un paquet de temps dans un tas de batailles très dures, avec des licenciements à la clé, des procès, des matraquages, etc , pour essayer de résister aux agressions des patrons.

et des manœuvres dilatoires existent pour empêcher toute réelle préparation d’une bataille déterminée pour faire reculer la bourgeoisie. On choisit délibérément les papouilles entre gens biens avec Sarko plutôt que de sonner le tocsin.

On passe son temps, de Thibault à Chéreque, des dirigeants de FO à d’autres à taper sur les révolutionnaires ....

Il y a comme une cohérence entre la volonté nomenclaturiste des dirigeants de la gauche molle, son absence de volonté de mener bataille sociale d’avec les strates épaisses des directions nomenclaturisées des grandes bureaucraties syndicales.

La méga unité du 1er mai a aboutit à des mobilisations partout en recul, pendant que les PS et autres front de gauche faisaient vitrine sans rien proposer aux travailleurs d’autre que les reconduire dans des élections, et si possible avec plus de voix...

Ils ont gagné, ils ont réussi, à embourber cette première vague de résistance aux agressions d’un capitalisme en crise.
Cette première vague était puissante, de nombreuses entreprises privées s’étaient révoltées (rappelons qu’un des pretextes de Chérèque de ne pas mobiliser dans le public a été longtemps de dire que dans le privé ça ne bougeait pas, là il passe à autre chose...), il était possible de préparer et d’organiser une centralisation de cela...

ben non, on le craignait, on mobilisait en taisant nos critiques pour ne pas affaiblir, mais le résultat existe maintenant : Les concessions faites pour avoir tout le monde dans une grande unité syndicale s’est faite contre la mobilisation unitaire des travailleurs.

Unité des représentants des 40 000 permanents des confs contre unité des travailleurs.

Nous en connaissons parfaitement les raisons : Une bureaucratie se croit sure de survivre sous le capitalisme mais elle a la trouille d’une mobilisation populaire qui implique une grande profondeur , qui, si elle va loin, risque de prendre en charge directement des affaires traitées par cette couche bureaucratique.

Nous avons les frères de lait dans les partis de gauche, en plus riquiqui, mais des appareils qui font tout et n’importe quoi pour des postes. Y compris envoyer leurs militants en chair à pâté électorale pour 3 postes.

Les mêmes qui ont fait des plans de privatisation et de soutien aux patrons (C’est du concret là et pas du procès d’intention), qui continuent de le faire comme pour les Dell pour lesquels une majorité de gauche , souteneuse et financeuse de licencieurs, interdit qu’on débatte et examine en conseil une motion demandant à Dell de cesser de licencier, de rendre le fric des subventions.

Une faction de la partie dirigeante de ces partis, pendant qu’elle clame être contre les capitalistes se place à leurs côtés en mettant dans le malheur les travailleurs et en n’hésitant pas à mettre en péril l’avenir des militants de ces partis, traités en chair à canon électorale.

Nous en sommes là où il faut tout reconstruire.

Reconstruire nos syndicats, nos partis, nos associations, de telle façon que, plus jamais, ils ne soient sous la coupe de nomenclaturas qui choisissent ce qu’ils croient être leur survie contre les interets populaires.