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qui est Zoé Valdes ?

20 janvier 2010, 12:17

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Supercherie sur patte, Zoé Valdès ne mérite qu’un mépris à hauteur de sa vulgarité, de ses haines, de ses mensonges revendiqués.

Lisons Leonardo Padura, écrivain cubain de romans noirs traduits en plusieurs langues, classé plutôt comme dissident à Cuba :

« ( Zoé Valdès ) produit une littérature qui n’est pas de la littérature. Elle a toujours été un fonctionnaire et s’est exilé en avion avec son mari et son enfant. Elle s’est inventée un personnage de martyr qui est faux. Elle ment beaucoup ».

Exilée ! Mauvaise traduction ? La vérité est que Zoé Valdès est immigrée. Femme d’un haut fonctionnaire cubain avec qui elle parcourt le monde, on la voit dans la délégation cubaine à l’UNESCO, puis à l’Office culturel de Cuba à Paris avant que le prurit consumériste et la soif de gloire imméritée la saisissent. Elle ne retourne pas au pays et elle entre dans l’hypermarché de l’anti-cubanisme primaire où l’on embauche en permanence des caissières. Devenue chef du rayon « Bobards, mensonges farces et attrapes (nigauds) », elle s’achète de beaux habits, de beaux bijoux, du beau maquillage, elle prend au passage quelques solides kilos qui stabilisent sa démarche en compensant le vide cérébral et hop ! à nous deux Paris, à nous deux l’Europe, à nous deux le monde, à nous deux l’univ… heu non !

Valdès, poussée par son amour latino-américain pour la démocratie aurait pu écrire des livres sur la dictature chilienne, sur le coup d’Etat fasciste du Honduras, mais alors, parti l’éditeur, partis les sous-sous dans la po-poche, lui a crié son instinct. La bêtise se heurte toujours aux frontières de la cupidité.

Cuba donc, qu’elle a tant aimé, tant servi, dont elle a tant profité jusqu’à ce que la succursale d’en face lui fasse un pont d’or : logement et voiture de fonction, photos dans la presse, légende de martyr, larbins obséquieux sortant de l’école de journalisme, invitation à des émissions de télévision garanties sans opposants… Quant au salaire, la coutume française veut qu’on n’en parle pas, et c’est dommage.

Du temps où ceux qui la fréquentaient à La Havane ne pouvaient la concurrencer en matière d’ardeur révolutionnaire et de sévérité envers les autres, aucun éditeur cubain ne songeait à éditer cette femme, pourtant politiquement correcte, « bien en cour », mais si nulle sur la forme et sur le fond. Si petite, enfin alors que des Padura et consort étaient déjà moins flagorneurs, mais plus… écrivains

Cuba est affaiblie par l’impitoyable blocus qui génère, ou aggrave, des problèmes multiples qui ne se résolvent pas assez vite (alimentation, logement, transport). Mais Cuba est grandie par l’étroitesse de ses adversaires et par un idéal porté en osmose par son peuple et son gouvernement.

Ecoutez Valdès et ceux qui la poussent en avant et pensez à Victor Hugo qui parlait de cette engeance : « Ils mordent les talons de qui marche devant… Ils sont aboyés d’humilier, ne pouvant, jusqu’au rugissement porter leur petitesse. »

Le filet de pensée de Zoé Valdès, est magnifié par la magie de la technologie qui le dépose sur l’écran de votre poste de télévision où il apparaît beau comme un vitrail multicolore et non pour ce qu’il est sans maquillage, un filet monochrome de bave terne. Sur le papier, où le gris sur blanc ne pardonne pas, c’est de l’affligeant, car le talent du traducteur, s’il peut compenser l’absence de style, ne peut rien contre le manque d’intelligence.

Si vous avez des enfants, si vous voulez en être fiers un jour, par pitié pour eux, ne faites pas de Valdès leur marraine. Tenez-les à l’écart d’elle. On ne respire rien d’autre qu’une mauvaise odeur en fréquentant l’égout. S’ils cherchent des avis critiques sur Cuba, ils en trouveront d’autres en France, en Amérique latine, partout dans le monde, même à Cuba.

Mais pas elle, mon Dieu ! Pas elle, si obscène que l’on est sali à l’écouter. Ou alors elle, oui, si s’enclenche un phénomène réactif : c’est trop gros, trop épais, trop visqueux, ça ne doit pas être vrai. Cuba doit être le contraire de ce qu’elle nous vomit.

Ah ! Ces mensonges répétés dans ses romans de quai de gare que Gallimard publie pour bien montrer qui décide aujourd’hui, de la littérature et de l’argent. Mensonges ? Interrogée sur ce point par le journal québécois Le Courrier (9 mai 2009) à propos de son livre « La fiction Fidel » Valdès avoue qu’elle s’en affranchit en écrivant sur la couverture : « Essai romancé » Car, « L’Histoire ne m’intéresse absolument pas, sauf pour écrire des romans. Les dates, les faits précis et les noms, je m’en fiche ; à moins que ce ne soit pour inventer ce que je voudrais raconter dans la fiction. Je ne suis pas historienne, ni scientifique… » Ni trop scrupuleuse, d’ailleurs.

La voici donc libre de mentir, d’inventer, en mettant le lecteur (et Karl Zéro) dans l’incapacité de distinguer le vrai du faux. En les exposant à prendre le faux pour le vrai, elle peut se laisser aller à son péché mignon, le mensonge, épicé par une vulgarité assise sur son point fort : la scatologie. Ici, elle enferme dans les W-C les partisans de Fidel Castro : « J’ai toujours pensé que Fidel Castro les méprisait et transformait leurs villas en latrines, en leur mettant entre les mains une balayette pour nettoyer les cabinets… » Ailleurs, elle avait évoqué « le slip plein de merde du dictateur ».

Que faire d’autre que de tirer la chasse et de dire à Karl Zéro que la figure d’esprit libre qu’il veut se donner est ici entachée (et par du gras, il faut nettoyer sans laisser sécher, sinon…) ? En juin 2003, la même recherche de sensationnalisme l’avait poussé à la faute. Karl Zéro avait lu à l’antenne les accusations du tueur en série Patrice Alègre et de deux anciennes prostituées, qui affirmaient que différents notables de Toulouse, dont l’ancien maire et président du CSA, Dominique Baudis, étaient mêlés à un réseau sado-maso qui aurait couvert des viols, des tortures et des meurtres. Il apparut également que Karl Zéro avait versé 15 000 euros à l’une des ex-prostituées comme à-valoir sur un livre à paraître. Vous dites déontologie ?

Je n’ai pas de sympathie politique pour Dominique Baudis, mais il y a des choses qu’un journaliste ne doit pas faire s’il a une notion de ce qu’est l’honnêteté intellectuelle. Et la première est de ne pas hurler avec les loups sous prétexte que c’est bon pour les tirages et l’audimat, au mépris du respect de la vérité et des personnes. Tu entends, Karl Zéro ? Je ne pose pas la question à Valdès, elle a du mal avec le sens des mots respect et vérité.

Errare humanum est, Karl Zéro, mais perseverare diabolicum, comme ne dirait pas Zoé Valdès qui éructerait plutôt : « On peut s’gourrer, mierda, mais le hijo de puta qui continue c’est comme s’il ch… dans son froc ! »

A la lire, on se dit que le monde se serait passé de sa naissance et on se demande si l’on ne pourrait pas reprendre à son sujet les délicats passages de son livre « Le pied de mon père » :

« [ elle] songea à son père. Pourquoi était-il allé fourrer sa queue dans la chatte de sa mère ? Pourquoi avoir craché sa sauce dedans ? Pourquoi sa mère avait-elle ouvert les jambes ? »

Oui, pourquoi ?

Cela dit, un téléspectateur peut-il regarder encore une émission de télé sur Cuba sans poser d’autres pourquoi ? « Pourquoi y a-t-il si souvent d’émissions sur ce petit pays à la télé ? L’armée a tiré sur la foule ? On assiste à des émeutes de la faim ? Des centaines de syndicalistes, d’opposants, de journalistes, de paysans y sont-ils assassinés chaque année comme en Colombie dont on nous parle moins ? Des enfants dorment-ils dans la rue ? Des escadrons de la mort viennent-ils les tuer ? Pourquoi les invités sont-ils toujours anti ? Sur quoi craignent-ils d’être mis en difficulté par des contradicteurs ? Pourquoi refusent-ils tout débat avec eux ? A quoi ressemble physiquement l’ambassadeur de Cuba en France ? Existe-t-il un écrivain français qui pourrait parler autrement de Cuba ? Aucun intellectuel cubain vivant en France ne parle le français aussi merveilleusement que Zoé ? Danielle Mitterrand est-elle morte ? Comment s’appellent tous ces prix Nobel qui défendent Cuba ? Accepteraient-ils de se salir l’âme et le costar en dialoguant avec Valdès ? Ne risquent-ils pas alors de tomber sous son charme intellectuel et moral et d’avoir la tête qui tourne devant tant d’intelligence et de bonté ? La télévision française ne serait-elle pas anti-cubaine, point barre ? La télévision française qui nous enfume tellement sur les choses de notre pays est-elle crédible pour ce qui est des pays lointains qui agacent Obama ? »

Ou encore : « Les médias méritent-ils qu’on suive plus leur orchestre quand ils nous parlent de Cuba que quand ils nous disent : votez oui au référendum sur l’Europe sinon c’est l’isolement ruineux de la France, faites-vous vacciner deux fois contre le virus H1N1 sinon vous allez mourir par centaines de milliers ? Ou bien c’est le même bourrage de crâne, mais il y en a un qui a commencé avant et qui ne finit jamais ? »

Zoé Valdès, qui fait à présent l’éloge du dictateur Batista qui massacrait, torturait et pillait son pays, vociféra contre Fidel Castro à la télévision espagnole un célèbre : « Qu’on foute une bombe au dictateur » (une bombe sur le pays qu’elle aime tant, s’pas ?). La pauvrette n’a pas été suivie par le trop modéré Georges W. Bush. Mais elle vient de conquérir Karl Zéro qui l’aide comme il peut à remplir la condition préalable au lancer des bombes : le conditionnement des opinions publiques.

Tout espoir de destruction d’une île et de fabrication massive de cadavres n’est donc pas perdu. Une organisation basée en Floride et proche des idées de Valdès a déjà formulé une aimable requête à l’armée US dans l’hypothèse où elle envahirait Cuba : « Laissez-nous trois jours pour tuer ».

Merci qui ?

Vladimir Marciac.