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Expulsion par -5° à Bagnolet

11 février 2010, 17:12, par P.o

Au titre du droit de réponse, nous publions ceci :

"Communiqué de la municipalité

Mercredi 10 février à 6h00 du matin, les forces de police sont intervenues sur ordre de la préfecture pour mettre fin au squat de la rue Victor Hugo à Bagnolet.

Ce squat était bien connu des forces de police pour les risques qu’il générait en terme d’hygiène et de sécurité sur la ville, de nombreux riverains ont, à plusieurs reprises, interpellé le commissariat, la préfecture et la municipalité.

Il est avéré que ce squat était devenu un lieu de trafic de drogue, de voitures, de prostitution, de tapage nocturne incessant qui durait depuis plusieurs années. Lors de l’expulsion des occupants qui se livraient à ces activités de type mafieux, des armes de poing ont même été saisies, ne laissant aucun doute sur les risques pour la tranquillité publique et la sécurité des riverains du quartier.

Un proposition d’hébergement d’urgence a pu être trouvée jeudi matin par la préfecture pour les quelques personnes restées sur les lieux, qui a été refusée par les intéressés.

La solidarité, ce n’est pas l’exploitation de la misère.
La municipalité a toujours été aux côtés des vrais victimes de la crise.

Lors de l’incendie du foyer des Roms, la ville a mis à la disposition le château de l’étang et travaillé avec la préfecture sur une solution digne et humaine de relogement et d’insertion sociale.

Plus récemment, la ville a pris à bras le corps la situation des locataires de la rue Marie-Anne Colombier logés dans un immeuble déclaré en péril dont le propriétaire tarde à faire les travaux qui lui incombent.

Le mois dernier le Maire et les élus ont organisé conjointement avec RESF le parrainage républicain des étrangers sans papiers menacés d’expulsion avec leur famille.

Le squat de la rue Victor Hugo n’a rien à voir avec le tissu social et la solidarité qui fondent l’histoire de Bagnolet, c’est à l’inverse un lieu de non droit, de violence, d’insécurité permanente, de risque pour les biens et les personne de ce quartier.

La mairie qui travaille sur ce dossier depuis de longs mois, s’est rendue propriétaire des lieux en juin 2009 afin, de construire à cet endroit 50 logements sociaux . Dans une ville où 2700 demandeurs de logement sont en attente, souvent depuis des années, sortiront bientôt ici, des logements HLM neufs et accessibles pour tous. C’est cette solidarité que nous revendiquons, pas celle qui consiste à encourager les trafics, la violence et la prostitution.

Nous déplorons les excès médiatiques auxquels ont donné lieu cette expulsion et l’exploitation politique qui se met en place. Il n’y avait pas d’enfant dans ce squat, pas plus que de bulldozer pour les évacuer. Ce ne sont pas 80 à 90 personnes mais tout au plus une vingtaine qui occupait le squat.

Nous appelons la population à faire la distinction entre une solidarité soutenue en direction des familles touchées par l’extrême précarité et des groupes d’individus qui se livrent à tous les trafics .

Nous mettons en garde contre les manipulations médiatiques et les utilisations à des fins politiciennes qui n’auraient rien à voir avec la véritable solidarité.

Communiqué envoyé par Jacques JACUBOWITZ, Cabinet du Maire de Bagnolet"