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16 juillet 1945 : DEBUT DU CAUCHEMAR JAPONAIS

Publie le mercredi 20 juillet 2005 par Open-Publishing

Le début du cauchemar Japonais.

Il y a 60 ans, le 16 Juillet 1945, dans le désert du Nouveau-Mexique appelé
"voyage de l’homme mort", le physicien Robert Oppenheimer et 150 000
scientifiques réalisaient leur mission. En effet, ce jour là, devant le maître
d’œuvre du projet Manhattan, les Etats-Unis procédaient au premier essai de
l’arme la plus puissante jamais réalisée.

A 5h29m45s, la première bombe atomique de l’histoire de l’humanité explosait.
Face à cette explosion, estimée à 20 000 tonnes de TNT, un cratère de 800 m de
diamètre se creusa dans le désert d’Alamogordo.

Devant ce spectacle terrifiant, les premiers mots de Oppenheimer, leader de
cette expérience, fut ceux d’un poème hindou « Je suis devenu la Mort, le
destructeur des mondes ». D’autres scientifiques anéantis par ce qu’ils venaient
d’assister, renchérissaient aussi par des formules beaucoup moins académiques.

Suite à ce test surnommé Trinity, plusieurs membres de l’équipe, lucides sur la
tragédie qui s’annonçait, s’adressèrent au Président américain Truman pour lui
demander de ne pas utiliser la bombe Atomique dans le but d’obtenir la reddition
du Japon. Le 25 juillet, Truman publia dans son journal « nous avons découvert
la plus terrible bombe de l’histoire du monde », mais n’hésita pas malgré tout à
condamner à mort quelques jours plus tard 200 000 habitants d’Hiroshima. A noter
que cette nouvelle vision apocalyptique d’un Hiroshima en ruine et des corps
calcinés et irradiés sur plus de 8 Km ne l’empêcha pas de recommencer
l’expérience sur les habitants de Nagasaki en tuant 75 000 d’entre eux sur le
coup. Au total c’est plus de 400 000 personnes qui sont mortes depuis ce 6 et 9
août 1945 à cause des irradiations.

« Ceux qui ont oublié leur passé sont condamnés à le revivre » Santayana

De nos jours, la course à l’armement semble fini, cependant de nombreux pays
possèdent encore l’arme nucléaire et refusent tout démantèlement au motif de la
détenir par « mesure préventive » ou encore « pour se protéger en cas d’attaque
terroriste » (?). Aujourd’hui, les pays détenant l’arme nucléaire sont les
Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, la France, la Chine, la Corée du
Nord, l’Inde, le Pakistan et Israël (qui nie toujours toute possession).

A cela pourraient s’ajouter dans quelques années des pays comme l’Iran, qui
souhaiterait eux aussi rentrer dans le cercle des pays ayant ce pouvoir de
destruction.

Il existe bien des traités comme le TNP (Traité de Non Prolifération) ayant pour
objectif la non prolifération des armes nucléaires.

Malheureusement ce traité n’a pour certains pays aucune valeur. La situation est
plus qu’inquiétante. Autre point négatif, des pays disent réduire leurs stocks
d’armes nucléaires mais en réalité les bombes sont plus petites avec des effets
bien plus dévastateurs. Nous savons avec certitude qu’une bombe peut contenir
aujourd’hui plusieurs ogives nucléaires.

Le président Truman savait mieux que quiconque les conséquences immédiates et
lointaines de cette deuxième bombe.

Peut on aujourd’hui faire confiance à des personnes comme Georges Walker Bush ou
Kim Jong Il ? Est-il raisonnable de donner à un président le pouvoir de
supprimer instantanément une ville de la carte du monde ?

Des erreurs du passé nous devons apprendre à ne pas recommencer.

Un groupe de Messagers de la paix constitué de jeunes militants séquano
dyonisiens, soutenus par le Conseil général de la Seine Saint Denis, partiront
commémorer cette tragédie du 31 juillet au 12 août avec les Japonais et ses
Hibakushas (survivants d’Hiroshima et de Nagasaki). Cette action sera l’occasion
pour nous de soutenir le maire d’Hiroshima qui a entrepris depuis plusieurs
années une lutte afin de promouvoir la culture de la paix.
Nous continuerons après cette initiative de travailler sur différentes
thématiques liées à la promotion de la paix et de la solidarité entre les
peuples et organiserons pendant la journée de la paix, le 21 septembre 2005, une
grande initiative en Seine Saint-Denis permettant de communiquer sur le compte
rendu de notre délégation.

Ecrit par les délégués de la paix 2005