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19/6 : Escale des sans-papiers à l’Union locale CGT de Seclin et Environs

Publie le samedi 20 juin 2009 par Open-Publishing
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Vendredi 19 juin , après un départ matinal de la commune de Carvin , la marche des sans-papiers a fait halte à l’Union Locale CGT de Seclin et Environs . Au delà de l’accueil de ces femmes et de ces hommes qui depuis 13 ans avec le CSP59 a fait de la solidarité un principe de construction de lutte , solidarité aux travailleurs victimes de délocalisations, solidarité avec les paysans et solidarité aux victimes des atteintes liberticides de l’Etat ;

les sans-papiers sont des travailleurs qui sont des numéros de dossiers dans les préfectures et qui doivent « mériter » d’avoir des papiers par « l’intégration ».

L’union locale CGT de Seclin et Environs réaffirme son soutien envers toutes celles et tous ceux qui luttent au quotidien pour la dignité humaine .

Les sans-papiers sont ensuite parti à la rencontre des manifestants à l’entrée de la gare auto train de Seclin . Leur marche s’est orientée en début d’aprés midi vers les salariés de Sodemeca (filiale de Michelin) en luttes pour l’emploi sur leur site de Noyelles-lez-Seclin .

Fin de l’étape de la journée en mairie de Ronchin .

Pour l’Union locale de Seclin et Environs,
Francis Carpentier
Secrétaire à la communication.


Escale des sans-papiers à l’Union locale CGT de Seclin et Environs

Messages

  • DSC_0497.JPG

    Album photos, par les camarades de l’UL


    article de la Voix du Nord

    Les marcheurs sans-papiers du Nord expriment leur solidarité avec les ouvriers en lutte

    http://www.lavoixdunord.fr/Locales/...

    samedi 20.06.2009, 04:50 - La Voix du Nord

    les-marcheurs-sans-papiers-du-nord-exp-1766219.jpg.jpgLes sans-papiers ont arpenté les rues du centre ville avant de se rendre chez Sodemeca.

    Mobilisation

    Vingt-cinq marcheurs sans-papiers, tous domiciliés dans la métropole lilloise, sont passés par Seclin, hier. Ils font partie du Collectif des sans-papiers du Nord (CSP59). Leur marche s’inscrit dans le cadre d’une solidarité avec les autres exclus. Dans ce sens, ils ont rencontré les manifestants de la gare contre la fermeture du service auto-train. Puis ils ont dialogué avec les ouvriers de Sodemeca, une filiale de Michelin menacée de fermeture.

    Partis de Carvin dans la matinée, les marcheurs ont effectué plusieurs haltes à Seclin. D’abord à la gare, où ils ont soutenu les cheminots qui protestaient contre la fermeture du service auto-train. Ils ont ensuite été accueillis par les responsables de l’Union locale CGT, place Saint-Piat. De là, ils se sont rendus devant l’entreprise Sodemeca (Michelin), où les ouvriers manifestent depuis l’annonce de la fermeture de ce site (lire nos éditions d’hier et d’avant-hier).

    Quoi de commun entre tous ces conflits et la cause des sans-papiers ? La réponse se trouve dans un autre paradoxe de cette marche, organisée par le collectif des sans-papiers du Nord. Ceux-ci ont proposé en octobre une soirée pour récolter des fonds et soutenir les sinistrés de la tornade près d’Hautmont. Ils ont récolté 1 000 euros qu’ils ont remis au CCAS de Neuf-Mesnil. Et le porte parole du collectif 59 détaille la démarche intellectuelle qui motive le mouvement, parti le lundi 8 juin de Neuf-Mesnil et qui remonte vers la métropole lilloise par étapes, en reprenant l’actualité de ces derniers mois.

    Non à une régularisation à la méritocratie « Quand on découvre qu’un travailleur ne possède pas ses papiers dans des restaurants fréquentés par Nicolas Sarkozy, hop, on le régularise, avance Eva Lumanisha, le porte parole du collectif. Quand un sans-papier sauve de la noyade un jeune homme, on le régularise.

    Quand un sans-papier obtient une médaille en boxe, on le régularise. On régularise les gens par la méritocratie. Mais on peut aussi penser la solidarité autrement. » L’argument se retrouve dans le slogan en tête de cortège : «  La solidarité, c’est l’intégration, l’intégration, c’est les papiers ». Dans le cas de la tornade, le collectif a voulu soutenir ceux qui souffrent le plus. « Nous avons donné les mille euros parce que des familles vivent encore dans des mobile homes, malgré les promesses gouvernementales au lendemain de la catastrophe, continue le porte parole.

    Les indemnités arrivent au compte-gouttes, les maires nous ont dit que les aides n’étaient pas toutes arrivées. » Après Carvin, jeudi soir, les sans-papiers ont passé la nuit à Ronchin. «  le maire, de droite, nous accueille. C’est un démocrate, un humaniste qui demande la régularisation des sans-papiers », conclut Eva Lumanisha.

    Dès ce matin, les sans-papiers vont reprendre la route pour manifester dans la journée à Lille. •

    MICHEL VIEUX