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ATTAC août 2005 : Jacques Nikonoff martèle la démocratie à Poitiers

Publie le samedi 3 septembre 2005 par Open-Publishing
19 commentaires

de Calixte Europe

Depuis que la contestation s’affirme et s’affiche à justes raisons de l’absence de démocratie à l’intérieur d’Attac National,( à ne pas confondre avec les Comités Locaux qui chacun forment une association de fait ou de type 1901 ligotée par une charte mise au point sous la surveillance tatillonne de l’inévitable Bernard Cassen ), Jacques Nikonoff le président encore en place ne parle plus de démocratie dans ses discours.

Le despotisme éclairé qui règne à Attac National fait de plus en plus mauvais genre, particulièrement lorsqu’on se targue de donner des leçons d’ "éducation populaire" et que l’on approuvait bruyamment la démocratie partout ailleurs "dans le monde" car on n’est pas altermondialiste pour rien.

Après bien des déclarations, après bien des écrits, après une action remarquable et remarquée contre le TCE, Attac , qui est toujours depuis sa création sous la houlette de son "Grand Démocrate Suprême" (1*), tenait son université d’été à Poitiers ces derniers jours d’août. Sa réputation justifiée d’association d’intellos et de bac+5 tendance Bobos n’ayant pas de problèmes de revenus(2*) fait dire aux militants d’origines plus modestes et plus engagés, que ses dirigeants sont plus "Altermondains" qu’Altermondialistes. Peut être est-ce là l’une des causes parmi d’autre du net tassement de la fréquentation de cette "université".

A Poitiers cependant, la question que tout le monde s’est posée sans plus de discrétion est simple : va t’ « il » encore une fois réussir à imposer son choix au C.A. et conserver ainsi de fait la direction de l’association en faisant réélir Jacques Nikonoff, ou va t’il être écarté sans ménagement ? Cette dernière hypothèse permettrait l’avénelment d’un nouveau et puissant souffle pour Attac, aujourd’hui impossible.

Les méthodes de direction contestables du tandem, parfaitement soutenu par une secrétaire générale entièrement dévouée à leur cause, sont probablement le fruit d’une déformation professionnelle. (3*) A l’origine sans doute également la culture de la génération à laquelle ils appartiennent qui n’a connu que ce type de management : quand on est président, on décide de tout. Sauf qu’Attac est tout, sauf une entreprise privée, et qu’elle se doit d’appliquer strictement le principe d’exemplarité pour pouvoir être crédible, et citée en exemple. Nous en sommes loin.

Des pratiques autoritaires et parfaitement décalées dans une association qui affiche, recommande et promeut la démocratie ont fini par lasser et faire naître une fronde devenue majoritaire qui fait maintenant rage parmi les membres du C.A . Cette majorité qui semble se dessiner pour qu’une véritable alternative soit possible au « choix du patron », s’est organisée solidement en prenant Cassen sur son propre terrain, l’utilisation des statuts. Comme la prochaine A.G. aura lieu cette fin d’année, et que le renouvellement n’a lieu que tous les trois ans ( ! le croiriez vous !?! ) les manœuvres vont bon train.

Ouvrons ici une parenthèse sur les statuts d’Attac. Concoctés avec minutie pour éviter toute récupération de l’association lors de sa création, ses statuts léonins ne permettent pas aux adhérents de faire valoir leur point de vue ! Doublement verrouillés de l’intérieur, ils permettent à ceux qui sont obligatoirement membres du C.A. en tant que membres fondateurs d’être élus quelles que soient les circonstances et de conserver une majorité permanente à la direction de l’association. Le centralisme démocratique est battu à plates coutures en terme d’efficacité par ce système incroyable. Jusque là , Cassen avait toujours réussi à imposer « son consensus » faisant désigner par les membres « permanents » le futur élu de son choix à la tête de l’association. Sur ce sujet qui détermine ni plus ni moins que l’ orientation de l’association la coupe a fini de se remplir et il semble bien que l’ère Cassen touche à sa fin : « Enfin » disent certains de plus en plus nombreux devant les promesses toujours renouvelées d’ « améliorations de la démocratie » et du fonctionnement de l’association qui ne viennent jamais. Cette année par exemple , la « nouvelle dynamique pour Attac » lancée à son de trompe en 2004 et destinée à montrer aux adhérents qu’ils avaient bien été entendus a été enterrée sans bruit sur un constat d’échec par la commission qui s’en occupait, pendant que l’Europe mobilisait à grands cris...

Ce style de direction si particulier qu’il fait aujourd’hui d’Attac le meilleur contrexemple de ses plus belles déclarations est aujourd’hui fort justement remis en cause. Les statuts sur lesquels l’équipe en place s’est arqueboutée sous tous les prétextes, y compris les plus fallacieux, semblent maintenant « faire l’unanimité quant à leur nécessaire révision »( selon Bernard Cassen lui même ! ), tant ils sont indéfendables d’un simple point de vue moral ! Une démonstration de ce qu’ils permettent a été faite de manière ostentatoire le jour de l’ouverture de l’université d’été à Poitiers où certains adhérents n’en ont pas cru leurs oreilles en entendant dès l’ouverture ces propos de leur président : « Concernant un article paru ce matin dans la presse sur la probable candidature de Bové en 2007, je tiens à dire qu’Attac ne présentera et ne soutiendra aucun candidat. » Imaginez comme les adhérents qui sortent d’une campagne victorieuse qu’ils ont décidé à une très vaste majorité ( TCE) peuvent être ravis d’apprendre ce qu’ils devront dire ou faire dans deux ans. Des décisions qui leur appartiennent et qui ne peuvent être déterminées que par leur consultation, comme l’a été la position d’Attac sur le TCE, sont tranchées pour eux par leur direction actuelle ! Non seulement cette dernière fait des déclarations de son propre chef, l’expression est ici particulièrement adaptée, mais c’est à la veille d’être évincée qu’elle cherche à imposer à ses adhérents des décisions qui n’appartiennent qu’à eux et qui seront prises le temps venu et si eux-mêmes décident de se poser la question ! Y aurait il pu y avoir plus lumineuse démonstration de ce qui est reproché à l’actuelle direction : - penser et décider pour ses adhérents au lieu d’appliquer leurs orientations une fois celles ci recueillies. Ce dernier mode de fonctionnement n’est il pas le b.a. ba d’un autre monde possible, mettant ainsi les « lois » à l’abri des « décideurs » de tous poils en leur offrant l’asile de l’aval de tous ? Tous les systèmes de direction que nous connaissons aujourd’hui fonctionnent sur cet état pervers et sans cesse perverti par celui qui en est investi : la délégation de pouvoir. A Attac qui devrait être l’exemple parmi les exemples, de tels abus sont encore plus criants, et la colère de la honte monte, monte, monte.

La situation pour le prochain renouvellement des sièges est donc inédite, et si « Jacques martèle la démocratie à Poitiers », c’est en interne mais plus dans ses discours, car il est devenu trop facile de rappeler qu’il serait souhaitable de commencer par s’appliquer les grands principes qu’on défend si brillament.

L’équipe qui se présente en face est allée solliciter Jacques Cossart , l’actuel président du Conseil Scientifique d’Attac et ancien très proche et protégé de Cassen. Celui-ci dans sa déclaration n’a cependant pris aucun engagement quand à la modification de ces statuts despotiques et devenus absurdes, et il est possible que certains membres fondateurs, syndicats ou personnes morales alliés pour l’occasion contre l’équipe sortante souhaitent simplement devenir calife à la place du calife. Les adhérents se retrouveraient alors à nouveau spoliés de leurs droits et rien ne changerait vraiment dans le fonctionnement dycotomique d’Attac : une association nationale au C.A. totalement indépendant pour ses décisions, et des Comités Locaux tout aussi indépendants, mais privés de tout contrôle de leur structure nationale. La tête et les jambes version schizophrène en quelque sorte.

Devant cette menace de maintien potentiel d’habitudes aussi délétères, des adhérents et certains Comités Locaux commencent à se lever pour demander les « Etats Généraux des Comités Locaux » avec l’idée fondée que c’est bien à eux qu’appartient légitimement le pouvoir de direction de leur association et qu’il doit leur revenir collectivement. Une pétition circulerait déjà parmi les adhérents pour demander ces Etats Généraux dès septembre et entièrement pris en charge par le budget de l’association. Pire, pour la direction en place, ils demandent également une « assemblée constituante » pour mettre en place les nouveaux statuts de l’association ! Imaginez la tête de ces dirigeants pour lesquels un tel scénario, qui verrait la base édicter les statuts de l’association serait catastrophique. Dans ce cas il n’y aurait plus de place alors pour les « décideurs » qu’ils sont et qu’ils estiment in-dis-pen-sâââbles.

Le « club des fondateurs » d’Attac se réunit dans quelques jours. Il va y avoir du sport et des tractations, car la détermination de l’équipe en place à conserver ses prérogatives coute que coute est totale. La fin d’année pour l’association nationale va être plus animée encore que pendant la campagne du TCE où ce sont il est vrai davantage les Comités Locaux qui se sont dépensés sans compter et ont emporté une belle victoire qui n’appartient qu’à eux et à leurs militants. La suite dans quelques jours. Calixte EUROPE

(1*) : surnom donné à Bernard Cassen par un adhérent début 2005 et qui a fait florès tellement il colle à son attitude de « directeur général ».

2*) : à l’association Attac National. La composition du bureau et du Conseil Scientifique illustre parfaitement cet état de fait.

(3*) :Bernard Cassen est Directeur Général du Monde Diplomatique, Directeur de Politis, mais il est également Professeur émérite à Paris VIII et perçoit des droits d’auteurs pour les livres qu’il a commis. Leur style en est disons, universitaire.

Jacques Nikonoff est administrateur civil de la caisse des dépôts et consignations et bénéficie à ce titre de revenus très confortables. Il est d’ailleurs d’une discrétion de violette sur ce sujet et se défile habilement lorsque cette question génante fini par lui être posée sur le sujet comme dernièrement sur une radio d’audience nationale. Son parcours exceptionnel reste cependant un exemple, car il fut réellement ouvrier au début de sa carrière et a intégré l’ENA à 32 ans.

In « L’Altermonde Diplomatique » - septembre 2005 -

Messages

  • Une question, c’est une tentative de faire du journalisme ou un billet d’humeur ? Dans le premier cas c’est raté, ca passerait même pas dans Libération, c’est pour dire ... pourtant la même méthode, ca ressemble au journalisme fainéant qui consiste à reraconter ce qu’untel a dit sans vérifier les faits du moment que ça va dans le sens des convictions du journaliste.

    Que Cassen soit autoritaire c’est un fait. Un peu pour ça qu’il a laissé la place à quelqu’un d’autre en la personne de Nikonoff ... qui est tout à fait praticable. Mais en ce moment ce n’est pas la question c’est plutot une direction qui veut en remplacer une autre qui mène campagne. Et ça ce n’est mentionné nulle part. J’appelle ça une certaine forme de parti pris. Un article à lire avec un filtre en quelque sorte.

    Et les challengers de l’actuelle direction ne sont pas majoritaires au CA mais bien au collège des fondateurs. Et oui, la nuance est très importante, dommage de ne pas vérifier ce qu’on raconte ... Ca fait dire des âneries. J’appelle ceux que cette question intéresse vraiment à lire les débats sur le sujet, en toute transparence sur le site www.france.attac.org accessible dès la première page. C’est long, je comprends que l’auteur n’ait pas eu le courage de travailler à en faire la lecture. C’est dommage, il aurait pu faire un article d’une autre teneur.

    Les comités locaux liés par une charte bien "ficelée". Je fais partie des animateurs du comité local Paris 11, je dois avouer que j’ai à peine parcouru la charte et que nous ne nous en servons jamais pour prendre nos décisions en parfaite autonomie. Et que je sache c’est partout pareil ...

    Enfin bref j’arrête là, il y a trop d’erreurs factuelles et je ne parle pas du mépris affiché envers les adhérents de l’association.

    A lire cet article ce n’est pas tant un changement de direction qu’il faudrait pour améliorer Attac mais le renouvellement de tous les adhérents par des clones de l’auteur.

    Alan
    Attac Paris 11

  • Communiqué d’Attac-Suisse sur le FCM et la participation de J. Nikonoff, président d’Attac-France, à ce dernier.

    Lausanne, le 30 juin 2003,

    La 15ème édition de Forum de Crans Montana vient de se terminer. Ce
    forum, dont un des buts premiers est l’intégration et la promotion
    des pays du Sud ainsi que des pays de l’Est à l’économie de marché, a
    une fois de plus réuni autour d’une même table acteurs économiques
    privés et dirigeants de pays au souci démocratique peu avéré.
    Sponsorisée entre autre par Syngenta, Tamoil ou encore BP, mais
    soutenue aussi autant par la Banque Mondiale que par l’ONU, cette
    édition aura ainsi rassemblé tant M. Ravalomana, multi-millionaire du
    yaourt et président de Madagascar, que M. Obasanjo, président du
    Nigéria (pays membre du NEPAD), ou encore le président de l’Equateur,
    M. Gutierez qui s’est fait remarquer suite à ses politiques
    d’austérité.

    Un moment attendu de ce sommet aura été la visite de l’ancien
    consultant d’Unocal aujourd’hui parachuté Président de l’Afghanistan :
    M. Karzaï. Cette venue fit d’ailleurs suite à la visite d’une
    délégation du FCM composée de M. Carteron (organisateur du forum) et
    de représentant de grandes entreprises dont Syngenta en Afghanistan,
    officiellement pour lui remettre le prix de la fondation pour ses
    efforts de reconstruction du pays.

    Toutefois, le point fort de cette édition restera sans doute la
    journée consacrée à l’Iran. Déjà fortement présents lors des
    précédentes éditions les dirigeants iraniens se sont fait fort de
    montrer les disponibilités de leur pays à appliquer les directives du
    FMI en vue d’une demande d’adhésion à l’OMC. Répondant aux questions
    des journalistes sur les derniers mouvements étudiants qui eurent
    lieu dans son pays contre le projet de privatisations des
    universités, Mohammad Hossein Adeli, vice-ministre iranien des
    Affaire économiques, déclarait : "Le problème s’est réglé de manière
    satisfaisante. Le président Khatami était d’accord avec eux et le
    gouvernement a répondu positivement aux demandes qui lui ont été
    formulées. L’expression populaire se fait en Iran, comme en France et
    ailleurs en Europe". Plus de 4’000 étudiants ont été arrêtés durant
    cette révolte. A l’heure actuelle, le gouvernement dit encore détenir
    plus de 80 personnes qui sont aux mains du Ministère du
    Renseignement. Certains étudiants risquent jusqu’à la peine de mort.
    Cependant, M. Adeli a raison malgré lui sur un point : l’expression
    populaire se fait en Iran, comme en France et ailleurs en Europe.

    L’expression populaire se fait et doit se faire. Face aux projets de
    zones de libres échanges (comme celui proposé lors dernier WEF en
    Jordanie pour le Moyen-Orient), face à la marchandisation du monde au
    profit d’une infime minorité, l’expression populaire doit se faire et
    se fera malgré les répressions.

    C’est pourquoi Attac-Suisse se dit surpris d’apprendre par la presse
    que le président d’attac France, Jacques Nikonoff, a participé au
    Forum de Crans-Montana et nous tenons à clarifier que nous n’avons
    pas été intégré dans cette démarche et que nous nous en distancions.
    Ce n’est pas parce que des dirigeants de pays du Sud participent à ce
    forum qu’ils représentent forcément les intérêts et espoirs de leur
    population.

    Contrairement à l’appréciation de M. Nikonoff, nous ne pensons pas
    que le Forum de Crans-Montana n’ait rien de comparable avec un G8 ou
    un forum de Davos. Bien au contraire, nous y voyons une certaine
    continuité dans la volonté d’étendre les mécanismes de marché, de
    garantir les conditions de libre exploitation et de libre profit.
    Si, comme le dit M. Nikonoff, "à Davos, les pays du Sud ne sont que
    des otages", il n’en va pas autrement à Cran Montana, du moins pour
    leur population. Les récents événements d’Iran sont là pour nous le
    rappeler.

    Attac suisse tient donc à réaffirmer que dans les conditions
    actuelles, au "dialogues" orchestrés par les Global Leaders, nous
    préférons chercher le dialogue avec les mouvements sociaux en
    provenance des régions touchées par la mondialisation néolibérale et
    la guerre, le dialogue et l’action avec les organisations
    participantes aux contre-forums.

    Alessandro Pelizzari

  • 27.06.2003

    LE FORUM SOCIAL CHEZ VIVENDI

    Coordination "Pour un autre Cinéma"

    Dans le cadre de la préparation du Forum Social Européen de novembre 2003, la coordination "Pour un autre cinéma", qui travaille depuis plusieurs semaines à mettre sur pied des séminaires de réflexion et une programmation, est consternée d’apprendre que le secrétariat d’organisation du Forum Social Européen et les représentants des collectivités locales ont passé un accord avec les multiplexes Pathé et Gaumont. Les raisons de ce choix se sont fondées sur des critères de pure modalités pratiques.Mais, attention ! il est bien évident qu’en prêtant gratuitement ses salles d’Ivry-sur-Seine aux organisateurs du forum sur l’eau, la société Pathé espère se donner à bon compte une image de groupe ouvert aux idées nouvelles et aux préoccupations citoyennes de ses spectateurs potentiels. Ce paravent permet de mieux masquer la marchandisation générale de la culture, des médias, du cinéma, de l’eau, etc. qui permet à ces multinationales de créer des profits considérables dans le futur tout en dissimulant habilement leur stratégie de domination et d’exclusion.

    Notre coordination s’est créée à partir de l’évidente nécessité de montrer les nombreux films qui posent des questions sociales et politiques aux délégués européens et aux franciliens qui viendront se rencontrer et débattre à Saint Denis, Paris, Ivry et Bobigny au mois de novembre. Les films que nous souhaitons montrer sont tous issus de structures de production et de diffusion indépendantes. Ces structures artisanales animées par des réalisateurs, des producteurs, des distributeurs, des programmateurs tous passionnés par une certaine idée du cinéma sont indispensables à la diversité et à l’indépendance des expressions cinématographiques.

    L’uniformité des productions des multinationales est en complète contradiction avec la conception du cinéma indépendant qui se veut libre, culturellement riche et socialement utile. Brider cette force de création c’est fabriquer un cinéma qui ne prend plus en compte les différentes cultures, les différentes manières de voir et de comprendre le monde. Les multiplexes sont le symbole de l’uniformisation et du formatage d’un cinéma dont le seul but est d’attirer un maximum de spectateurs-consommateurs dans ces temples de l’industrie du spectacle.

    Or, il existe encore en région parisienne un parc extraordinaire de salles indépendantes et publiques qui permet aux cinéphiles de découvrir des films du monde entier. Dans un esprit de culture et de communication, des directeurs de salles font un travail d’accompagnement très pertinent pour sensibiliser le public à des films d’Art et d’Essai et de Recherche. Ce sont des films qui proposent un autre regard sur le monde que nous souhaitions mettre en perspective dans une programmation spécifique pour le FSE.

    Par ailleurs, comment comprendre le fait que, toutes les initiatives culturelles vont devoir fonctionner sur le principe du bénévolat, alors que le multiplexe Gaumont de Saint-Denis va bénéficier d’une partie du financement de la manifestation ? Nous sommes choqués de constater que la signature d’un accord entre le Forum Social Européen et des multinationales n’a apparemment soulevé aucunes questions éthiques et politiques au sein du secrétariat d’organisation. Voilà pourquoi nous appelons la profession à se mobiliser pour :

     Dénoncer l’accord entre le FSE et Pathé-Gaumont.
     Défendre la diversité culturelle à travers la création, la production et la diffusion.
     S’opposer à la marchandisation de la culture, à la censure économique et aux logiques de domination.
     Programmer des films (fictions, documentaires, expérimentaux, etc.) qui interrogent le monde.
     Rebondir en organisant un séminaire autour de la problématique des cinémas indépendants.
     Prendre des résolutions pour la production et la diffusion indépendante européenne.

    À L’INITIATIVE DE : Comité d’entreprise de la Caisse d’épargne-Le Centre Culturel La Clef- Voir&Agir-L’association des Cheminots Cinéphiles-Canal Marches-Le Magic Cinema de Bobigny-Le cinéma le Luxy d’Ivry sur Seine-Le Cinema Images d’Ailleurs- Attac paris 9/10-La Revue Documentaires-La Cathode-Le Cinéma Le Trianon de Romainville/Noisy le sec- A D D 0 C - Cinéma Pubic- Co-errances, Collectif Bellaciao - Les Ecrans documentaires - Alliance Ciné.

    Merci de faire circuler ce texte au plus grand nombre.

    Contact pour signe cet texte :

    Collectif Bellaciao : e-mail : bellaciaoparis (a) yahoo . fr

    Cinema public : e-mail : cineju94 (a) club-internet . fr

    • Je ne suis pas adhérente d’ATTAC, parce que je ne comprends pas pourquoi, étant non-imposable sur le revenu, il faudrait que je règle une cotisation plein tarif, alors que les imposables bénéficient d’une cotisation à tarif réduit du fait des réductions d’impôts.
      Mais cela mise à part, je serais plutôt dans les sympathisants d’Attac, cela sur bon nombre des critiques d’ATTAC contre l’Ordre Global Mondial.
      Dans le cadre, "ATTAC fait son cinéma", j’ai vu dans la salle du Pharo, à Marseille, le film "Un dragon dans les eaux pures du Caucase". Je peux critiquer la climatisation costume-cravate du Palais du Pharo, cela ne m’empêchera pas de vous conseiller le film, ni même d’affirmer qu’ATTAC a raison dans une société médiatique, d’investir la lecture ou l’écriture des images pour essayer de changer le mode, avec "le cinéma comme arme lourde" ainsi qu’il en est dit au festival de Foix.
      De cela, du festival de Foix, toujours autour du sujet de l’eau, je vous conseille, "Alerte à Babylone" de J Druon, "Le sacrifice" E Andréoli & W Tchertkoff et "Arlit, deuxième Paris"d’I. Mora Kpaï. Mais là-bas aussi, j’ai pu croiser ATTAC, et bref ATTAC n’est pas parfait, peut-être mais quand même, ne conviendrait-il pas plutôt que de critiques surtout songer de les encourager

  • Jacques Nikonoff est administrateur civil de la caisse des dépôts et consignations et bénéficie à ce titre de revenus très confortables. Il est d’ailleurs d’une discrétion de violette sur ce sujet et se défile habilement lorsque cette question génante fini par lui être posée sur le sujet comme dernièrement sur une radio d’audience nationale. Son parcours exceptionnel reste cependant un exemple, car il fut réellement ouvrier au début de sa carrière et a intégré l’ENA à 32 ans.

    En toute rigueur, il faudrait citer l’émission de radio, le libellé exact de la question posée, et la réponse précise de Nikonoff.

    Surtout si c’est sur une radio nationale, je n’ai pas souvenir de journalistes tellement exemplaires et indépendants, sur les radios nationales, et la question des revenus de Nikonoff ressemble bien à une question sournoise, de la part de ces "faiseurs d’opinions" et de "prescripteurs de votes", surtout pour le TCE, dénoncé par ATTAC et Nikonoff.

    ATTAC est une association, libre à vous de ne pas la fréquenter, d’en dénoncer les dérives autocrates, l’absence de démocratie, mais de grâce, ne reprenez pas la vulgate journalistique nationale. Vous savez, il n’y a pas longtemps, ces mêmes journalistes étaient tous pour le "oui".

  • Je suis membre d’ATTAC. Le hasard de mes activités littéraires m’ont fait approcher Nikonoff, Cassen et quelques autres. A lire Calixte Europe, je m’aperçois, avec horreur que je fréquentais des dictateurs. Moi qui ai adhéré dans cette association pour l’immense liberté qu’elle offrait, sa capacité à réunir des centaines d’organisations disparates, des militants de toutes obédiences qui ne se seraient jamais fréquentés ailleurs, pour son esprit novateur, sa capacité à produire des idées et à les faire avancer.

    Les "dictateurs" ont contribué à faire naître plus de 50 Attac à travers le monde et à rendre l’espoir à bien de citoyens désespérés par les trahisons des partis. Ils ont piloté une organisation qui a joué un rôle prépondérant dans la victoire du non au référendum. Ils sont la bête noire des ultralibéraux de chaque côté de l’Atlantique.

    Il fallait donc que ça leur tombe dessus. A L’hallali ! Mais je n’aboierai pas avec la meute. Je sais bien que, compte tenu de l’extraordinaire diversité des opinions dans ATTAC, des systèmes de fonctionnement ressemblant à ceux de l’UMP ou du PS conduiront à son éclatement et à sa mort.
    ATTAC est pour moi un merveilleux outil. Le débat pour la démocratie est légitime, toujours, partout. Celui pour la démocratouille, pour les conflits d’intérêt, les ambitions, les aventures, m’indispose.

    Je juge ATTAC aux résultats et nous jugerons tous ici si, par un mode futur de fonctionnement qui permettrait à telle ou telle tendance d’écarter telle autre, on aura tué cette organisation.
    Pour prendre un exemple : appeler à voter Bové quand ATTAC compte des militants de toutes les mouvances de la gauche, c’est bien sûr provoquer son éclatement. J’ai soutenu Bové depuis le début. Lors de son premier procès, j’étais à Millau (j’ai dédicacé dans la rue aux côtés de Susan George), je suis allé manifester devant la prison de Villeneuve dans l’Hérault, mais je dis qu’ATTAC ne peut le soutenir et dire cela aujourd’hui, ce n’est pas un propos antidémocratique, c’est se conformer à ce qu’est ATTAC. Inutile de voter pour cela car ce serazit voter pour ou contre l’éclatement d’ATTAC.

    Je crains le temps (qui semble venu) où les réunions seront plus consacrées à se déchirer (ah ! le PSU, les clubs, les salons !) qu’à défendre ce qui nous uni.

    Maxime Vivas, écrivain, membre d’ATTAC

    • J’ai un peu de mal à comprendre ce dicours de Maxime Vivas "appeler à voter Bové quand ATTAC compte des militants de toutes les mouvances de la gauche, c’est bien sûr provoquer son éclatement", mais alors appeler à voter NON quand un certain nombre de militants de mouvances de la gauche UMPS appelant elles-mêmes à voter OUI, c’est provoquer l’ éclatement d’ATTAC ?
      Il me semble bien, ou alors je me trompe, que l’éclatement c’est plutôt l’UMPS qui le subit.

      un adhérent d’ATTAC

    • Appeler à voter non était une démarche naturelle. Le oui aurait placé l’UE sous la coupe de l’OTAN (au bout du compte de Bush), aurait interdit toute aide aux secteurs solidaires et toute taxation des transactions financières (à cause de la fameuse règle "du marché de concurrence libre et non faussé"). Il signait donc la mort d’ATTAC car nombre d’articles du TCE mettait ATTAC hors la loi. ATTAC s’est en effet créée autour de l’idée simple de la Taxe Tobin. Consultés par un vote interne les militants d’ATTAC ont voulu que leur association fasse campagne pour le non. A gauche, exceptée une courte majorité de militants socialistes et une partie des dirigeants du PS, ce choix a été compris et, malgré un appareil politique et médiatique favorable à 90% au oui, le non l’a emporté. Il ne pouvait y avoir d’éclatement : A l’intérieur d’ATTAC, les ouistes étaient très minoritaires et ils ont été désavoués par le vote du 29 mai. Mais il y a eu néanmoins quelques remous (Harlem Désir a claqué la porte...).

      Au demeurant, il ne s’agissait pas de choisir un homme et un programme politique, mais de rejeter un traité (non amendable) qui était en vérité un programme politique ultralibéral interdisant une alternative ("un autre monde" n’était plus possible). ATTAC n’avait pas vraiment le choix.

      Pour les présidentielles, les électeurs devront choisir un homme et son programme. La chose serait facile si tous les adhérents d’ATTAC avaient la même opinion politique, militaient au même parti. Or, ce n’est pas le cas. La force d’ATTAC (sa grande diversité et sa capacité à la gérer) est aussi sa faiblesse quand certains (une de ses composantes) prétendent imposer leur choix ou dès lors qu’ATTAC décide de se transformer en parti politique. Ce dernier choix serait une négation de tout ce qui a fait ATTAC depuis 1998. Certes, il autoriserait ATTAC à se prononcer pour un candidat de la gauche et pour son programme. Mais c’est un tournant capital auquel on assisterait et je suis de ceux qui quitteraient ATTAC parce qu’elle aurait perdu sa capacité rassembleuse hors des querelles politiciennes classiques et lassantes.
      Bref, entre le oui (ultralibéralisme ) et le non (défendre le droit des peuples à choisir leur destin politique et leur économie) le choix était vite fait. Entre les différents candidats possibles à gauche en 2007, il est impossible pour une association qui, se veut une université populaire tournée vers l’action, une machine à produire des idées et à rassembler.

      M. Vivas

    • Cher Maxime ; ta réponse est un poil "facile" et ...antidémocratique ! ! !

      "se conformer à ce qu’est Attac" n’est-ce pas, comme pour la position sur le TCE par exemple, s’en remettre à ce que décide l’ensemble de ses adhérents, et non ce que tu pourrais "déduire" d’Attac et de sa position "idéale" ?...

      C’est exactement ce genre de paradoxe que cet article , sévère il est vrai, dénonce. Une direction qui sait , mieux que la majorité de ses adhérents consultés, ce qu’il faut faire pour Attac. Tu ne te trouves pas un peu merdeux avec ce genre de position ?

      J’irai plus loin. La démocratie impose forcément que des décisions prisent à la très grande majorité ne te conviennent pas toujours, voire te choques profondément. Et tu sais quoi ? c’est normal ( ! ) , et il faut que tu l’acceptes. Comme chacun doit l’accepter...
      Quand seras tu prêt pour cela ?

      Pour l’instant, tes propos ne prêtent guère à l’espoir. Tu es "du côté du manche" bien pensant dans une association où le pouvoir devrait être une constellation de décisions personnelles, et tu accrédites, sans fondement, des menaces politiciennes de "l’éclatement" d’Attac.
      Maxime, réveille toi !
      F.D.
      Ex.adhérent.

    • En réponse à M. VIVAS
      Je comprends bien, d’autant qu’à l’instar des militants d’attac j’ai participé à la campagne du non. N’empêche, si demain, en 2007 (s’il ne s’est rien passé d’ici là...?) nous avons 2 candidats au 2ème tour, l’un de l’UMP et l’autre de l’UMPS, se réclamant de la même politique : puisque l’un et l’autre avaient appelé à voter oui à un traité ultra-libéral, nous restons les mains dans les poches ? Euh ! non, attac n’a pas d’avis sur le sujet, au risque de contrarier nos adhérents...vous votez comme vous le sentez.
      Le traité nous demandait d’accepter ou bien de refuser le programme proposé...qui, certes, si nous l’avions accepté eût été impossible à réviser. Tout de même, ne faisons pas l’autruche, nous savons très bien que l’un ou l’autre des candidats de droite ou de "gôche" n’ont en rien renoncé à leur projet : nous faire avaliser leur traité.
      Il va bien falloir qu’ATTAC se détermine en disant tel ou tel projet politique proposé et porté par ce candidat ci, par rapport à ce candidat là, se rapproche le plus des orientations de notre association ; et ceci, bien sûr, dès le premier tour. Alors sera-ce sous la forme d’un questionnaire envoyé à chacun des candidats dont le résultat déterminera le choix de l’appel à soutenir la candidature de .... ,icelui remplissant (le moins pire ou le mieux) les critères (non pas de Maastricht) d’ATTAC.

    • Ancien adherent d’attac (2 ans 2002-3) je l’ai quitté non sans avoir croisé la route de deux de ses dirigeants:Aguitton et Nikonoff.
      Imaginez ma surprise un matin preparant la bouffe pour une cantine libre lors de l’anti-G8 a annemasse de voir passer C.Aguitton.ex-porteparole d’attac ?.
      Il est passé au pas de charge avec deux assistantes et un photographe dans son sillage visiblement venu se faire tirer le portrait genre "j’y etais".temps sur site 8 minutes max.
      Aguitton hyper speed une fois sa photo prise dit :
      " Il faut que je retrouve mon escorte de gendarmes pour repartir !!!
      En fait il se conduisait comme un ministre,il considere tout comme le reste de la nomenklatura parisienne, que lui et son temps sont tellement precieux qu’ilsd sont prets a toutes les compromissions et petits arrangements. il fait partie d’une elite politique avec les prebendes qui vont avec.Nous la police nous promettait un autre traitement:controles,fouilles,recontroles un peu plus loin.

      Nikonoff c’etait la marche anti-omc a paris juste aprés le larzac.
      Choix malheureux vestimentaire il portait une veste griffée Ernst and Young.
      Ernst &, Young est une firme leader sur les métiers de l’audit
      du conseil et du droit pour les Grandes Entreprises.
      A l’OMC .Ernst and Young genere des millions d’euros et fait du lobbying pour les grands groupes a Bruxelles,Davos etc.les biotechnologies :ogm (lobby fabricants pesticides)les delocalisations ;

      Je lui ai fait part de mon etonnement quand a sa veste et pas renouvellé ma cotise en 2004.

    • Lettre à Pierre Khalfa au sujet d’attac.

      La lcr instrumentalise le conflit à attac. La lettre de Pierre Khalfa est un monument d’erreurs et de mensonges. Les actions qui auraient du avoir lieu après le 29 mai sont paralysées.

      Lettre à Pierre Khalfa au sujet de ses déclararions.

      Monsieur,

      Je vous fait une lettre en deux parties distinctes. La première (partie A) reprend vos propos, la deuxième (partie B) vous répond directement sur vos déclarations. Ne sachant ou vous joindre d’une part, et le fait que ces déclarations sont publiques et concernent beaucoup de monde . J’envoie cette lettre sur les forums et médias indépendants.

      A. Extrait de la déclaration de Pierre Khalfa.

      "La proposition de Bernard Cassen et Jacques Nikonoff, soutenue maintenant par Ignacio Ramonet, consiste à priver le collège des fondateurs de la possibilité de désigner ses représentants au CA, puisque dans leur proposition, ce choix reviendrait aux adhérents. Avant de regarder si une telle proposition permet réellement d’approfondir la démocratie au sein de notre association, je voudrais faire deux remarques. La première renvoie au fait que Bernard Cassen défendait mordicus une position exactement inverse, il y a encore quelques mois, arguant, à juste titre, que cela permettrait à un courant organisé de prendre le contrôle d’Attac.

      Tout le monde a certes le droit de changer d’avis, encore que le minimum d’honnêteté intellectuelle est d’expliquer pourquoi. En fait, la raison en est claire : incapable d’imposer sa volonté aux fondateurs comme lors de la précédente assemblée générale élective, Bernard Cassen espère les contourner en s’adressant directement aux adhérents. D’où l’entrée en lice d’Ignacio Ramonet dont le prestige est censé peser sur les choix des adhérents. Espérance d’ailleurs naïve car le temps des maîtres à penser est définitivement révolu."

      "Dans une association comportant à la fois des organisations et des adhérents directs - et Attac n’est pas la seule dans ce cas -, le principe "un adhérent, une voix" est totalement inadéquat. En effet, les organisations fondatrices d’Attac doivent représenter plus d’un million d’adhérents. Certes tous ne sont pas par ailleurs adhérents directs d’Attac, mais on voit bien qu’il n’est pas possible dans le fonctionnement de l’association de traiter de la même façon un adhérent direct et une organisation. C’est pour résoudre cette tension que le fonctionnement en deux collèges a été adopté. Chaque collège décide pour lui-même, les adhérents directs pour les adhérents directs, les fondateurs pour les fondateurs. Dans ce cadre, les fondateurs n’interviennent pas dans le choix des adhérents directs et ceux-ci n’interviennent pas dans ceux des fondateurs. L’équilibre final se fait au sein du Conseil d’administration."Pierre Khalfa, 23 août 2005.

      B. réponse.

      Sur un ton résolument provocateur, Pierre Khalfa qui a su instrumentaliser la contestation avec ses copains de la LCR fait une démonstration d’hyporcrisie encore jamais atteinte.Son texte est couvert de mensonge et la fin de son texte rapelle les pires moments de certaines prises de pouvoir illégitime. Il faut un sacrée cynisme pour flinguer une association comme attac. Il parle en vainqueur."Espérance d’ailleurs naïve car le temps des maîtres à penser est définitivement révolu.". Il faut comprendre deux choses : 1) Nous avons gagnés dans notre effort pour déstabiliser ATTAC. 2) Nous sommes les maitres à bord. Les seuls habilités pour commander. Nous sommes l"hérésie officielle.

      Dans la suite Khalfa, nous dit qu’attac n’a pas besoin de leader et que Ignacio Ramonet n’a pas besoins de parler. Il ferait bien de le dire à tout ses copains permanents syndicaux, dont j’espère qu’une bonne loi, les supprimera purement et simplement pour redonner le pouvoir a la base. Les personnes morales représentent des millions de personnes selon les dire du monsieur. Pierre Khalfa oublie de dire que ses millions de personnes n’ont pas été consulté. Pierre Khalfa et ses copains feraient bien de sortir de leur bureau. Il verrait alors que certaines personnes dont il parle connaisse rarement l’activité d’attac et encore moins l’activité des gens censés les représentés. Certaines personnes ne connaissent même pas attac. P. Khalfa veut éviter une consultation tout de suite, il s’agit d’empêcher une consultation des adhérents. Il faut d’abord instrumentaliser le terrain et dégouter les milliers de personnes qui attendent un sursaut suite au non des français du 29 mai. Quand P. Khalfa demande pourquoi B. Cassen a changé d’avis, il atteint un sommet d’hypocrisie qui a d’égal que le nihilisme forcené de certains personnages de roman. Il sait très bien que attac a du, tout au long de son existence, à se prémunir des agissements de la LCR et de ses copains. B. Cassen sait qu’ils ont des appuis dans toute les sphère du pouvoir. Le troskysme culturel est une cangrène. C’est pronlongement et un pourrissement du pouvoir.

      Nous avons ici, l’exemple d’une reprise en main d’un mouvement démocratique par des politiciens. Ils savent qu’ils peuvent gagner car ils savent qu’il peuve utiliser des ressentiments parfois légitime. Toute les forces gauchistes sont aux pas pour remettre de l’ordre. Ce que dénonçait déjà, G. Deleuze en 1968. Qui sert depuis de justification théorique de manière honteuse à la LCR. Le PS a commencé par la voix (voie ?) d’Harlem désir, la lcr poursuit. D’autres groupes plus ou moins organisés servent de spadacins, de phallange (OCL, FA, LO,...). l’objectif est triple : 1) Faire en sorte que le territoire de la contestation soit en adéquation parfaite avec celui de l’extrème-gauche. C’est à dire qu’il reste prisonnier des modes de fonctionnement de l’extrème-gauche. C’est à dire qu’il soit déconnecté du monde réel. C’est à dire pas dangereux pour les pouvoirs (effet repoussoir ou assimilation) 2) Laissé le territoire du réformisme au PS qui se blairise à court terme. Il faut deux gauches. 3) Dissoudre attac comme territoire de contestation et de subversion. La régulation des flux financiers est une vrai question. C’est la première question sans laquelle toute reconquête du capital est impossible.

      Même Sarkozy y trouve son compte. Ce dernier sait très bien que ce n’est pas des permanents syndicaux qui font un mouvement social surtout quand ces derniers servent une soupe gauchiste imbuvable. Sarkozy joue la lcr comme Mitterand jouait Le Pen. P. Kalfka et ses amis sont les policiers de la pensée de Sarkozy en milieu alternative. Ils sont tellement dans le pouvoir qu’ils ont reçu le soutient implicite de la presse.

      Ils détourne attac, non pour subvertir, mais pour anéantir. Ce sont des faussaires. Ils font parler les morts et reprochent à leurs adversaires leurs propres pratiques. Il parle en vainqueur. L’exemple de Le Pen le prouve, celui de Richard Durn aussi, le ressentiment, la Frustration peuve avoir des débouchés politiques (certes,ce ne sont pas les plus beaux !). No One Is Innocent, le dit quelque part : Ce type de politiciens sont des espèces nuisibles et condamnés. j’espère que ce groupe de musique a raison et qu’il sera un jour possible de ne plus avoir des petites manoeuvres politiciennes qui désespèrent chaque jour les citoyens.

      Il est possible que P. Khalfa est gagné, qu’il va détruire attac en 1, 2 ou 3 ans. Il faut reconstruire des mouvements indépendants des politiciens. Si l’opération marche, je veux savoir pourquoi, la lcr dans son bilan de législature au parlement européen, ne parle pas de son vote négatif sur le texte d’étude de faisabilité de la taxe tobin. Par Honte ou parce que la taxe tobin cela ne l’intéresse pas. c’est vrai après tout, il y a une communauté d’intérèt entre Sarkozy et la LCR, l’un veut affammer les pauvres pour donner aux riches (le capitalisme), l’autre veut affamer les pauvres pour arriver au pouvoir et créer une classe de privilégiée (Lénine, Staline, Trosky).

      bien à vous,

      samuel corrigou (samuelcorrigou@voila.fr)

    • merci maxime vivas...

      je n’ai pas grand chose à ajouter sauf que ces critiques exagérées ressemblent fort à celles de petits politiciens politicards dont l’esprit et les méthodes sont opposées à celles qui ont fondé ATTAC.

      il se trouve que j’ai travaillé pour la coordination nationale à ses débuts... et déjà à l’époque certains syndicalistes tentaient de mettre des bâtons dans les roues de Cassen...

      Que celui-ci ne veuille pas d’un dirigeant syndicaliste à la tête du mouvement ne m’étonne pas et même plus, je le soutiens dans ce choix. ATTAC n’est pas un syndicat et mourrait de se voir diriger comme tel...

      enfin je rouve excessif que cet article se permette de tirer des généralités sur l’attitude de Cassen qui imopserait tjrs son candidat : il me semble qu’ATTAC à ce jour n’a eu que 2 présidents...

  • ce débat mériterait moins de passion... plus de raison... et d’avantage d’intervenants. Bel article quoi qu’il en soit... Mais il est des sujets qui fachent semble-t-il (et en ce cas-là c’est bien dommage).
    débat également en cours sur différents blogs ; ici notamment : http://www.nuesblog.com/article-796997.html .... Mais pourquoi a-t-on, en France, si peur des think tanks ?

  • voici une méthode et des outils pour pratiquer la démocratie directe ... au sein d’ATTAC par exemple :

    http://fr.ekopedia.org/D%C3%A9mocratie_directe

  • Réduire la Démocratie à un simple jeu de pouvoir/contre-pouvoir au sein d’un mouvement de longue date miné par l’entrisme et le corporatisme prête forcément les vrais démocrates à sourire.
    Rappelons donc quelques évidences :
     une société est un tout, et il serait temps que vous cessiez de verser dans l’auto-consécration
    pour vous intéresser aux causes politiques et sociales qui font que notre jolie société ne se définit plus que par ses abus et ses dérives. Je vous signale au passage que les termes "intérêt collectif" et "responsabilités" (termes centraux du vrai débat démocratique) restent des mots tabous,
     Je vous rappelle également que notre société compte 7 millions de "crêve-la-faim", pour l’essentiel jeunes et correctement formés, et que ces réalités ne sont pas pas le fait du hasard,
     Aussi, plutôt que vous demander ce qu’est la Démocratie, vous devriez plutôt vous demander ce que c’est qu’être démocrate. Peut-être seriez-vous plus soucieux des termes que vous utilisez, et aussi plus respectueux des individus qui prennent le risque de dénoncer l’illégitimité et les incohérences du système. A défaut d’honnêteté, on se contenterait quelquefois de décence...!

    Salutations démocratiques ! - Christine (Bac +4, Rmiste, Démocrate)