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AZF : Attentat ou accident ? La vérité sort de la bouche des témoins

Publie le lundi 27 avril 2009 par Open-Publishing
17 commentaires

La huitième semaine du procès AZF a marqué un tournant décisif du procès avec la comparution de 42 témoins cités principalement par la défense de Total. En préalable à leur déposition , le Président du Tribunal, Thomas Le Monnyer, se livra à une réflexion sur la relativité des témoignages dont voici un extrait :

« Avant d’entendre les témoins, je voudrais vous faire un peu de lecture pour vous montrer la difficulté à laquelle sont confrontés les témoins. Cette question des témoignages, il est difficile de lui accorder une valeur probante. Plusieurs facteurs peuvent influer le témoin, le vécu, l’intensité du stress, la difficulté de décrire avec des mots communs un événement extraordinaire. Après l’événement, alors qu’il mobilise tous les médias, l’impact que ces médias ont pu avoir, son environnement, se dire que l’on peut avoir été influencé... Dernière évidence : le temps qui peut être plus ou moins long entre le témoignage et l’événement. »
Les témoignages qui allaient donc se succéder à la barre après cette déclaration ne revêtiraient donc pas , aux yeux du Tribunal de ‘valeur probante’. Aurait-on voulu enlever tout crédit aux témoins de la défense que l’on ne s’y serait pas pris autrement.

Alors ces témoins que nous apprirent-ils ? D’abord que l’explosion du hangar d’AZF de leur point de vue n’avait pas été un événement unique, elle fut précédée pour beaucoup d’entre eux d’autres phénomènes : certains entendirent une première explosion sourde, d’autres virent des rayons lumineux, d’autres enfin d’étranges boules lumineuses se déplaçant à quelques mètres du sol, et tel autre se sentit tétanisé comme par un courant électrique avant que l’explosion du hangar ne le libéra de cette étonnante étreinte …

Il n’en fallut pas plus pour que les propos du président Le Monnyer retentirent d’une multitude d’échos dans la presse . Le lendemain des audiences, on lisait dans les journaux que les témoins avaient été victimes d’hallucinations, que ce qu’ils relataient, traduisait leur état psychologique altéré à la suite de la catastrophe, et certains se refusaient à accorder le moindre crédit à des personnes décrivant des phénomènes aussi extravagants et soulignaient leur caractère d’évidente contradiction avec le bon sens….

Pourtant, ces témoins, des ouvriers, des enseignants, des secrétaires, des cadres, ne donnèrent jamais l’impression à l’audience d’être victimes d’un délire psychotique. Bien au contraire, ils relatèrent avec une extrême précision ces quelques instants qui marquèrent douloureusement leur vie et affrontèrent sans faillir l’incrédulité narquoise de l’accusation. Alors de la prétendue fragilité des témoignages ou de l’autisme judiciaire, lequel fut le plus manifeste ?
S’ils n’évoquent rien pour les magistrats d’un tribunal, pour un scientifique au contraire, ces témoignages décrivaient avec la plus grande exactitude des phénomènes physiques pourtant bien connus mais aux noms barbares : GPR (Ref 1), Plasma (Ref 2), Corona (Ref 3) … Où certains ne voyaient qu’élucubrations , un esprit scientifique, pouvait saisir la richesse de ces témoignages et leur totale cohérence pour nous amener à comprendre ce que fut le processus complexe de l’explosion d’AZF. C’est donc à partir de ces témoignages que fut reconstituée la chronologie que voici de ce terrible événement.

La séquence de l’attentat AZF comprend sur la partie Nord deux tirs de missiles d’une portée de 1400 m. Les départs ont lieu sur la colline de Pech David à l’Est du site. Le premier tir manque le hangar 221 de quelques mètres et sectionne les sorties du transformateur voisin. Cette première explosion associée à l’énergie magnétique du transformateur génère par auto-induction une impulsion énorme sur le réseau, analogue à un coup de foudre de grande intensité, et différents phénomènes de nature électrique. L’amplitude du phénomène est à mettre en relation avec l’énorme puissance électrique qui alimentait cette unité de chimie lourde et ses effets s’apparentent à ceux des machines du savant russe Sakhrarov (Ref 4).

A proximité du transformateur se produit un phénomène connu sous le nom de remontée du potentiel de terre (acronyme GPR des anglo-saxons - Ref1). A la sacherie d’AZF, un témoin, M. Romero ressent la secousse électrique transmise par la montée du potentiel de terre, il se trouve totalement immobilisé, au bord de l’asphyxie (Ref 5). Les muscles respiratoires du jeune Ratier sont eux-aussi tétanisés par cette secousse électrique, l’autopsie de son corps conclura ultérieurement à une mort par asphyxie sans en comprendre la cause. La surtension électrique provoque la mise en route des enregistreurs électriques, millisecondes après millisecondes, sur les bandes de surveillance dont est équipé le site.

Simultanément à plusieurs kilomètres de distance, plusieurs équipements électriques prennent feu. Arrivée en voiture près de la porte C, Mme Pallares est témoin d’un début d’incendie électrique. L’amorçage des postes de distribution électrique 6 KV d’AZF commence sous l’effet de la surtension électrique. Par effet Corona (Ref3), cet amorçage va se prolonger pendant plusieurs secondes et il génère une lumière particulièrement vive vue à plusieurs kilomètres sous forme de faisceaux. Les séquelles de cet amorçage seront constatées ultérieurement par les experts judiciaires sur les vestiges des cellules des postes qui seront retrouvées fondues. Monsieur Dupont qui roule sur la rocade a entendu la première explosion, puis il a entendu les grésillements des amorçages des cellules et enfin il voit leur lumière vive. Il gare aussitôt son véhicule sur la bande d’arrêt d’urgence. Devant le tribunal, son témoignage pourtant formulé avec une rigueur absolue, ne recueillera que scepticisme de la part des magistrats.

L’ensemble des installations électriques de l’usine AZF se met alors automatiquement en sécurité en commutant ses différents organes d’isolation du réseau. La disjonction s’opère séquentiellement du Nord au Sud jusqu’au poste de distribution principal de 225 KV. La première explosion a été aussi entendue et vue par des témoins situés à la SNPE (qui la localisent derrière le bâtiment I7 bis) , ainsi que sur le Golf de Vieille Toulouse par Mme Dessacs. Cette dernière s’est précipitée alors vers le club house pour téléphoner aux pompiers. Cette explosion n’a été réellement audible que dans un périmètre restreint, de quelques centaines de mètres tout au plus. Dans une salle de réunion, l’ingénieur d’AZF M. Mauzac ne manifeste aucun trouble pour ne pas inquiéter Laurence Boffo comme elle le rapportera par la suite à l’audience du tribunal. Il sera tué quelques secondes plus tard.

Plus au sud du site, la salle informatique est dévastée, l’impulsion électrique a provoqué la percussion des bouteilles de gaz halon, faisant croire aux personnes présentes que leur local venait d’exploser, elles se précipitent à l’extérieur. Dans quelques secondes, elles seront interceptées dans leur fuite par l’explosion du hangar.

Parmi les témoignages les plus étranges, on trouve ceux de MM Daoud et Bled qui voient à cet instant, une ‘ boule de feu’, de la dimension d’un ballon, se déplacer le long d’une voie à quelques mètre au dessus du sol. Un autre témoin, une secrétaire située à l’extérieur du site AZF, de l’autre côté de la route d’Espagne, décrit, elle-aussi, une ‘ toupie lumineuse’ rentrer par la fenêtre. Une telle description ne peut concerner que des boules de plasma (Ref2) générées lors de l’explosion initiale au niveau des installations électriques, boules de plasma dont la durée de vie est d’une dizaine de secondes (Ref 6). La très forte pression et le champ électrique intense qui régnaient sur le point de cette explosion sont à l’origine de ce phénomène exceptionnel décrit habituellement après l’impact de la foudre au sol. La remontée du potentiel de terre décrite précédemment est elle-aussi observée lors des manifestations de la foudre.

A plusieurs kilomètres du site AZF , le système de contrôle de la génératrice électrique de la SETMI vient de détecter une anomalie sur le réseau électrique, et l’ingénieur responsable observe la disjonction de l’installation. Il commence à s’équiper pour inspecter sa machine.
Sur AZF , cinq secondes après la première explosion, l’ensemble de la distribution électrique est isolé du réseau EDF, et le turboalternateur de secours du site se met en route pour alimenter les installations de production chimique.

Dix secondes après le départ du premier coup, un deuxième missile est tiré de Pech David.

Mmes Mazera et Fouanan au niveau de la porte A distinguent le faisceau du désignateur laser ( Ref 7) qui guide la trajectoire du missile, la source laser étant à bord d’un Mercedes Vito blanc immatriculé en Allemagne B 7114 LP stationné en bordure de rocade selon le courrier anonyme envoyé au juge Perriquet le 4 Avril 2003
La secrétaire du Lycée Galieni, Mme Grimal, alertée par la première explosion, tourne son regard en direction du complexe chimique et voit la trace du deuxième engin dans le ciel en trajectoire plongeante vers le 221. La fumée du propulseur éclairée dans le ciel par les amorçages des postes électriques prend une couleur vive, qu’elle désignera plus tard par un arc électrique au contour diffus . Prise de peur, elle s’enfuit . Elle sera blessée quelques secondes après dans sa fuite.

Un peu plus loin Mme Garrigues a observé le même phénomène dans le ciel. Le deuxième engin touche le hangar 221 dans sa partie médiane et provoque instantanément l’explosion du silo. Cette explosion détruit le central téléphonique AZF, la dernière conversation enregistrée sur cet appareil donne la datation de l’explosion. M. Dupont qui vient d’arrêter son véhicule sur la rocade est témoin du soulèvement de la tour de granulation sous la poussée de l’immense explosion.

M. Romero est projeté par le souffle de l’explosion et le choc lui fait recouvrer ses facultés respiratoires. Paradoxalement , il sera la seule personne sauvée par l’explosion du hangar.

Deux secondes après l’explosion, l’onde sismique fait vibrer les vitres de Toulouse. L’onde de choc acoustique, plus lente, dont M. Dupont observe le départ du cœur de l’explosion, arrive dix secondes plus tard au centre ville où elle provoque d’importants dégâts. Le corps de H Jandoubi sera retrouvé à proximité du cratère. Ce corps victime de multiples fractures n’est absolument pas démembré, ce qui aurait été inévitable s’il s’était trouvé au contact immédiat de l’explosion en tant que kamikaze.

En revanche, il présente des signes d’électrocution des brûlures de la peau, des figures de Lichtenberg (Ref 8), et surtout une cataracte électrique (Ref 9) ayant provoqué, post mortem, un changement de la couleur des yeux du noir au bleu. Comme MM Romero et Ratier , H. Jandoubi a été lui aussi électrocuté avant l’explosion du hangar 221.

Moins de deux mois avant l’explosion, le 28 Juillet 2001, un journaliste, Alexandre Martin, avait publié un article dans NH, dans lequel il révélait qu’un attentat était imminent à Toulouse après l’attentat raté de Strasbourg à la Noel 2000 (certaines des informations de Martin seront confirmées et complétées par le Juge espagnol Garzon après les attentats de Madrid). D’après le journal suisse, le Matin de Genève , la CIA aurait elle-aussi averti la France d’un attentat. M. Biechlin, le seul inculpé de l’affaire, déclare devant le juge Perriquet responsable de l’instruction, que la CIA avait prévenu un de ses amis de l’attentat. Le juge Perriquet ne procèdera à aucune enquête ni vérification sur cet aspect du dossier.

Ref 1 - http://en.wikipedia.org/wiki/Earth_Potential_Rise

Ref 2 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Physique_des_plasmas

Ref 3 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_corona

Ref 4 - http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9rateur_magn%C3%A9to-cumulatif

Ref 5 - http://www.physique-appliquee.net/physique/securite/cours/secu_cours.html

Ref 6 - http://www.ikz.ru/Shavlov_Fireball.pdf

Ref 7 - http://www.liveleak.com/view?i=4df_1235353232

Ref 8 - http://www.geradts.com/anil/ij/vol_007_no_001/papers/paper004.html

Ref 9 - http://www.oculus.de/us/downloads/dyn/oculus/presse/182/electric_cataract_0807.pdf

Messages

  • Du délire pur !

    Deux arguments simples opposé à ces démonstrations "scientifiques" :

    1 - Dans le secteur de la Grande paroisse où se trouvait AZF, étaient fabriqués et stockés des produits mortels et explosifs (dont l’un servait de carburant pour la fusée Ariane). Par contre, le Nitrate d’Amonium était réputé stable, d’où les autorisations folles d’en augmenter les stocks alors que la ville se rapprochait du site par des constructions (habitations, entreprises, rocade). Et c’est sur le produit le plus difficile à faire exploser que des malveillants auraient tiré !

    2 - La thèse de l’attentat, qui s’appuie sur des causes tellement multiples qu’elles s’annulent mutuellement, si elle triomphait (hypothèse absurde), aurait la conséquence suivante voulue par la presse du MEDEF qui la diffuse : Total et les Assurances n’indemniseraient ni les victimes, ni la ville de Toulouse.

    Par ailleurs, l’histoire nous montre que le Nitrate d’Amonium, s’il explose difficilement quand on essaie de le faire exploser, explose de manière imprévisble, à sa guise. A travers le monde, on en a eu des exemples tragiques ces dernières décennies.

    Pas besoin de tir de missile, de foudre, de boule de feu, d’hélicoptère agressif, de rayon laser et d’extra-terrestres.

    Cherchez à qui cet article enfumeur profite.

    • Alors Père Spicace, merci pour vos questions , que je ne considère pas comme du délire de mon côté :
      1) il existait effectivement des stocks sur SNPE de produits explosifs ou dangereux ( perchlorates , hydrazines , phosgènes ...). Mais où ? En quelle quantité ? Stocks enterrés , en surface ? Cela personne ne le savait, donc les malveillants selon vous , auraient tiré sur quoi ? En revanche, faire exploser, les stocks de nitrates bien visibles, devait par effet domino faire sauter les stocks de la SNPE. Cela ne s’est pas produit, alors soit ces produits n’y étaient pas , soit ils étaient enterrés, à vous de choisir ...
      2) il faut arrêter de faire peur aux gens en leur faisant croire que Total va leur reprendre leurs indemnisations, ce qui est faux. Par contre, votre argumentation montre bien que d’un côté il y a des témoins qui racontent ce qu’ils ont vécu et de l’autre des gens préoccupés de tirer du fric à Total. A la limite je comprends le point de vue des seconds, mais alors qu’ils cessent de traiter les premiers de menteurs....

  • Le scénario essaie d’expliquer les phénomènes lumineux et le bruit de la première explosion.
    Mais il coince sur 3 points principaux :

    1/ Mettant fort justement l’explosion du Hangar 221, plus de 8 sec après les premiers symptôme électrique, Jean laisse le problème du séisme d’une magnitude exceptionnelle de 3.4 irrésolu. Il ne peut donc expliquer l’événement qui a le plus marqué les instruments de mesures internationaux. Trouvez un attentat aussi violent soit-il qui ait fait ce genre de magnitude, vous verrez qu’il n’en existe aucun ! Tant que Jean n’aura pas intégrer ce paramètre technique incontournable et très difficilement falsifiable sur le plan des acquisitions de telles données aussi vastement perçus et déjà connu à une seconde près, il ne pourra être pris entièrement au sérieux.

    2/ Il n’étudie pas assez précisément la chronologie des témoignages et omet de signaler des perturbations et des événements précurseurs bien avant son premier tir... système de pesage d’AZF bloqué plus de 1 minute avant, grandes flammes vu par Mme Pallares, plus de 20 sec avant et non après le premier tir... nombreux pb électriques dans la matinée sur le réseau EDF etc...

    3/ Il oublie aussi des témoignages de grands faisceaux lumineux aperçus plus de 20 sec APRES l’explosion du Hangar 221. Un témoin, rue des Amidonniers, complètement au nord de Toulouse a vu aussi un grand faisceau bleuté entrer au 4ème étage par sa fenêtre. Et Jean ne peut être crédible dans l’atteinte des postes électriques T24 ou T36 d’AZF car ceux-ci n’ont pas présenté mécaniquement une telle atteinte. Les témoins Roméro et Roland Dupont, à l’Est du bâtiment IO n’ont rien entendu non plus juste à côté d’eux au niveau du T36 avant de voir leur propre "électrisation".

    Bref... il faudrait rendre encore plus complexe une guéguerre qui est déjà assez rocambolesque quoique tenant compte tout de même de beaucoup de phénomènes décrits par les témoins. Fabius, en vol ce jour là au-dessus de Toulouse, aurait vraiment eu beaucoup de chance !
    Autant de tirs et de cibles peu pertinentes peuvent beaucoup plus facilement être remplacés par une approche de l’atteinte d’un ou de plusieurs réseaux (Eau brute, 20 et 63 kV,...) par un phénomène commun énergétique qui s’est mis en place avec du temps. La présence de drones et d’hélico peut aussi renforcer cette idée de phase technique préparatoire tranquille réalisée en accord avec les autorités.

    La thèse de l’attentat direct, d’où que vienne les auteurs, me parait impossible et ne résout en rien la complexité des témoignages. Mais le rôle partielle d’une phase de sabotage de dernière minute d’un projet technologique très discrètement mis en place, pourrait cependant expliquer certains des phénomènes perçus. Je pense notamment aux perturbations EM du bâtiment RCU.

  • Je reviens sur la couleur des yeux de H Jandoubi , puisque le Dr Duguet vient de confirmer à la barre , il y a quelques minutes, qu’elle les a bien vus noirs le 22 Septembre alors qu’ils étaient bleus le lendemain. Le Président a répondu en évoquant le blast pour justifier le changement de couleur. Comment expliquer dans ce cas l’absence de brûlures sur les sourcils et la chevelure qui auraient été inévitables si le blast en était réellement la cause ? Les parties brûlées du corps sont de plus recouvertes par des vêtements.

    • Les parties brûlées du corps sont de plus recouvertes par des vêtements.

      Ca, c’est sûr que c’est pas un "blast". Dans le cas d’un "blast" le mec est brûlé, mais à poil ; et quelquefois écorché à vif.

      Mais il y a d’autres théories qui ne font pas référence à un, ou des, missiles, mais à des expériences militaires sur des armes électromagnétiques qui auraient été mal contrôlées.

      Dans ce cas les symptômes auraient pu être semblables à ceux de la théorie énoncée ci-dessus, y compris les phénomènes électromagnétiques, mais les coupables plus aisément identifiables. Faut savoir que Toulouse est ceinturé dans un rayon de 100 km de sites sensibles pour les armements de pointe.

      La théorie citée ci-dessus aurait surtout comme avantage, en sus de dédouaner Total, de ne pas reporter vers la Grande Muette les suspicions de responsabilité.

      Ainsi que de mettre en concordance les impossibilités répertoriées dans la version officiellement adoptées.

      G.L.

    • Alors effectivement GL, beaucoup d’observations relevées par les témoins évoquent ce que l’on appelle un effet EMP (acronyme anglosaxon de electromagnetic pulse). Ces effets furent observés lors des tous premiers tirs d’essais nucléaires puis reproduits avec des machines combinant un explosif classique et un circuit électrique. Ce sont les fameuses machines de Sakharov dont je fournis une référence qui les décrit très bien sur wikipedia. Donc sur AZF, certains témoignages ont pu laisser croire que des essais auraient été effectués sur une telle arme à Toulouse le 21 Septembre. En réalité, il n’en a rien été, mais l’impact du premier tir sur les installations électriques industrielles a créé un effet similaire à une toute petite bombe EMP. En plus de la taille du phénomène qui est bien plus grand qu’AZF, une bombe EMP, provoque d’abord un champ électromagnétique intense puis par effet induit des destructions sur les systèmes de télécommunications par circulation de courant dans les lignes téléphoniques. Sur AZF, il n’y a pas eu pratiquement de champ électromagnétiques mais directement des circulations de courant dans tout ce qui pouvait ressembler à une ligne , y compris les voies de chemin de fer ...

    • Pas tout à fait d’accord. Pour "créer" un effet EMP avec un explosif conventionnel il faut "comprimer" le champ magnétique dans un espace clos et solide.

      Pratiquement impossible à mettre en oeuvre avec un système explosif conventionnel à l’air libre. De même celui crée par l’explosion d’une tête explosive, même à charge creuse ou à charge concentré.

      Dans le cas de la "charge creuse" le plasma crée par la CC ne peut "comprimer" la charge EM car elle ne dispose pas de l’espace restreint directionnel pour développer l’EMP. Une CC dans un matériau "ouvert" et ductile, un transformateur par exemple, ne concentre pas l’énergie ni la matière, mais les disperse.

      Dans le cas de la charge concentrée du type "shrapnell" il n’y a pas de création de "plasma", la puissance de l’impact se résumant à un effet action/réaction. Là c’est même pas imaginable.

      C’est pour cela que la "théorie du, ou des, missiles" ne me convainc pas. En sus, quid du fameux hélico survolant les lieux juste avant l’événement ainsi que d’autres phénomènes qui ne sont pas pris en compte.

      De plus la suggestion que des "marqueurs" lasers auraient été mis en oeuvre suggère une logistique et des technologies bien au-delà des possibilités de simples saboteurs.

      Ou alors on va être contraints à se poser les mêmes questions que pour le 9/11 :

      "Mais que fait donc la Police ???". LOL.

      G.L.

    • Vos observations sont tout à fait pertinentes GL. Alors je vais esssayer d’y répondre le mieux possible :
      1) Je n’ai pas dit que c’était un dispostif EMP à compression de flux qui s’était réalisé ce jour-là, j’ai dit que les effets avaient été analogues si bien que certains avaient pensé qu’un dispostif classique à compression de flux avait été testé ce jour-là. J’ai écrit que le projectile en explosant avait sectionné le câble de sortie du transformateur (je n’ai pas écrit que le projectile avait pénétré dans le transformateur pour comprimer le flux, si cela avait été le cas il y aurait eu effectivement dispersion de l’énergie comme vous le décrivez). Une rupture mécanique normale aurait créé un arc électrique au niveau de la rupture (cas classique de la pelle mécanique qui coupe un câble dans la rue). Là, la pression locale énorme de l’explosion( loi de Paschen) bloque la création de l’arc , la tension monte alors très vite( très très vite même sinon il est impossible que la composante résistive de l’impédance de terre permette la remontée du potentiel, seule sa composante selfique le permet). La surtension sur le primaire n’est limitée que par le claquage général du réseau de distribution. La durée du phénomène a été d’une centaine de microsecondes au plus et l’énergie de quelques kiloJoules au plus, donc faible. Par contre une fois le processus d’amorçage entamé, ce sont des mégawatts qui vont s’engouffrer dans la brèche des amorçages par effet Corona...
      2) Le premier hélico était un hélico blanc de la DST/GIGN . Il a quitté la zone après l’explosion et un deuxiéme hélico bleu est arrivé (Gendarmerie). Ils n’ont rien tiré, bien sûr, mais que faisaient-ils là ?
      3) Il est effectivement techniquement impossible qu’il s’agisse de simples saboteurs, c’est quelquechose réalisé par des militaires d’infiltration. Le juge espagnol Garzon a évoqué en 2004, une livraison de missiles. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un attentat est réalisé en France avec un missile. Il y a 20 ans un missile avait été tiré sur le centre ville de Toulon et il avait touché la Maison des Têtes.

    • Ainsi posé, on s"’aperçoit qu’il y a en effet des éléments techniques sur les phénomènes électriques qui n’apparaissent pas immédiatement. De la façon dont vous l’exposez le phénomène s’apparenterait au niveau local à une surcharge exponentielle du réseau, le disjonctage des installations EDF verrouillant l’évacuation de l’énergie qui s’échappe par les éléments les plus conducteurs de son environnement.

      Je ne suis pas assez au fait des protocoles EDF sur le sujet, mais j’ai un ami ingénieur qui saura m’expliquer cela en détail.

      Par contre, au sujet de "militaires infiltrés" je ne vois pas de quels militaires, (En dehors de militaires français - Et dans ce cas ça serait encore autre chose), il peut bien s’agir. Le site d’AZF n’étant pas un site particulièrement stratégique même si classé "Seveso".

      Celui de la SNPE aurait été plus adéquat comme cible dans le cas d’une "attaque" par des forces étrangère au territoire français.

      G.L.

    • 1)Non , ce n’est pas une surcharge du réseau. Au départ, c’est une surtension générée par autoinduction du transformateur à la suite de sa rupture de charge électrique par l’explosion.C’est son énergie réactive d’entrefer qui est libérée. Une fois le potentiel de claquage atteint (un bon million de volts ), le réseau amorce et l’énergie des postes sources s’écoule dans les amorçages (30 000 à 60 000 A) et là les disjoncteurs déclenchent. Le premier niveau de disjoncteurs sur la tension 6 KV ne parvient pas à bloquer l’amorçage du réseau et les cellules amorcent à leur tour. Par contre les disjoncteurs des postes sources sur les lignes 225 KV sifflent la fin de la partie.Il n’existe aucun protocole EDF qui décrive une destruction de ligne à l’explosif.
      2) Par miltaires infiltrés , j’entends un commando d’une force étrangère ou mercenaire. En ce qui concerne la vulnérabilité supposée de la SNPE , j’ai répondu à Pere Spicace plus haut.

    • l n’existe aucun protocole EDF qui décrive une destruction de ligne à l’explosif.

      Ca, c’est bien regrettable parce que ce type de destruction stratégique, (Pylônes HT et Lignes de transport d’énergie), fait partie de l’enseignement "explosifs, mines et artifices", des militaires du Génie au programme du niveau des sous-officiers.

      Et lorsque j’étais instructeur dans le Génie, (dans le cadre du Service national), tout les militaires, y compris les appelés destinés à l’encadrement, étaient formés sur le sujet, (Entre autres).

      Et franchement le cas de figure cité ici n’a JAMAIS été évoqué ni même imaginé. D’ailleurs ça fout la trouille rétrospectivement.

      EDF ferait bien de se mettre à jour avec le Grand Etat-major de l’Armée française. LOL.

      G.L.

    • J’ai effectivement vu passer récemment un marché d’études de la Direction Générale de l’Armement concernant les effets d’un acte terroriste en milieu industriel. Je crois aussi que des experts EDF ont travaillé sur cette question donc vos voeux sont en cours de réalisation. Tant mieux.
      Mais il existe de multiples cas de figures et l’affaire n’est pas simple.
      En ce qui concerne le cas AZF, on note deux phénomènes particuliers pour lesquels on peut déjà tirer des leçons dans le domaine de l’électricité qui pourraient s’appliquer aussi pour réduire des risques d’accident (après tout l’attentat n’est quand même pas le cas le plus fréquent) :
      1) la remontée du potentiel de terre. AZF montre que les distance de sécurité par rapport aux gros transformateurs sont insuffisantes. Il faudrait éloigner ces transfos par des clôtures les zones de circulation et prohiber tous les conducteurs (rails, tuyaux etc ...) à proximité immédiate .
      2) la génération de plasma. Il faudrait comprendre le phénomène physique à l’origine de plasma et sa nature chimique. Sur AZF une boule de plasma s’est retrouvée à une bonne distance du site. Une telle boule est mortelle si elle est touchée.

  • Hier soir le commissaire Romain Paireau, le commissaire en charge de l’enquête AZF, a déclaré à la barre qu’il ignorait qui était le policier des RG, parmi ses propres collègues, qui avait rédigé la fameuse note blanche et que s’il l’avait demandé aux RG, ces derniers ne le lui auraient pas communiqué. Soit .

    L’ennui, c’est que la moitié de Toulouse le sait sans vraiment l’avoir cherché.

    Le commissaire Paireau est en activité , il obéit aux instructions de sa hiérarchie. Pourquoi le Ministère public fait-il citer pour soutenir l’accusation un témoin qui n’a pas vraiment les mains libres ?

    Est-ce que dans le procés à venir de Julien Coupat, nous serons confrontés à la même situation avec des fonctionnaires de police aux ordres requis par l’accusation pour venir témoigner ?