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Agression au salon du livre des droits de l’Homme

Publie le mardi 7 mars 2006 par Open-Publishing
10 commentaires

COMMUNIQUE DE LA LDH FEDERATION DE PARIS

Le Salon du Livre des droits de l’Homme qui rassemblait des écrivains, des associations, des revues à l’Espace des Blancs Manteaux (Paris IV°) a été perturbé par l’intrusion d’un groupe d’une vingtaine de personnes se revendiquant de la Ligue de Défense Juive (LDJ) le dimanche 26 février au soir peu avant la fermeture du Salon.

Ces individus, dont certains étaient casqués ou masqués, se sont dirigés vers un stand de l’association France Palestine Solidarité, heureusement inoccupé. Après avoir proféré des menaces, et tenté de perturber la bonne marche du Salon par des comportements agressifs (coup sur une exposition, tracts jetés à terre) les perturbateurs qui ont blessé un militant de la Ligue des droits de l’Homme ont du être repoussés à l’extérieur par les organisateurs.

La Fédération de Paris de la LDH, qui organisait ce salon, condamne fermement cette agression.

La Fédération de Paris de la LDH dénonce ce recours à la violence : refusant toute intimidation, elle poursuivra son action en faveur de la reconnaissance des droits pour tous et de la paix dans le monde, notamment avec l’AFPS.

Contact presse : fedeparis@ldh-france.org

Messages

  • EN FRANCE LA " LIGUE DE DEFENSE JUIVE " EST INTOUCHABLE .

  • Incroyable mais vrai,il est ou Monsieur tolérance zéro ?ENCORE UNE FOIS DEUX POIDS DEUX MESURES,et concernant les médias silence radio,Riposte,c dans l’air,mots croisés,envoyé special...

  • IMAGINONS L’UOIF ATTAQUER LE STAND FRANCE-ISRAEL !

    le dechainement mediatique serait à son comble , chirac , sarko et galouzeau à la rencontre du crijf , la rien !

    • C’est scandaleux de voir ceci se passer en France, prétendu pays des droits de l’homme. Plusieurs actions violentes sont attribuées à la LDJ ou le BETAR, en toute impunité. Rappelons que ses deux organisations ont causé des dégats énormes : blessures par arme blanche y compris contre un commissaire de police(sans aucune poursuite), attaque de commerçants supposés arabes lors des manifs, slogans faschos. Le CRIF veille pour instrumentaliser le moindre soupçon d’acte visant un juif, pour le classer dans la case de l’antisémétisme. Quant aux actes commis par des membres d’une association adhérente au CRIF, ils passent sous silence. Pourquoi les membres du gouvernement, premier ministre en tête se bousculent-ils au diner annuel du CRIF, précédés par le parti socialiste ?
      Attaquer un salon du livre, c’est attaquer la possibilité de s’informer, de s’instruire, d’acquérir des savoirs. C’est aussi s’attaquer à la liberté fondamentale de choisir nos lectures. La liberté d’expression et de création va à l’encontre du bourrage de crane et de la pensée unique.

      Robert

    • La réponse à la question précédente est pourtant fort simple :

       pour des raisons électorales il faut caresser la communauté juive dans le sens du poil ;
       parce que la France, elle n’est pas la seule, a beaucoup à se faire pardonner en matière de répression contre les Juifs.

      Ainsi, une communauté, pas meilleure mais pas pire que les autres se croit tout permis et ses éléments les plus réactionnaires (BETAR) en profitent pour commetre des exactiuons qu’ils savent qu’elles ne seront pas punies.

      Le CRIF a le cul entre deux chaises : il n’est certes pas extrémiste, mais il tient par dessus tout à garantir l’unité de la communauté, d’où son attitude ambigue.

      Rémi la Garonne

    • la ligue de défense juive n’est pas adhérente au CRIF

      pour la liste des associations adhérentes, voir :

      http://www.crif.org/?page=section/membre&pg_beg=0

      vous pouvez vérifier, il y en a 7 pages, et la ligue de défense juive ne s’y trouve pas

    • le CRIF n’est peut être pas extrémiste, n’empêche que c’est président en exercice qui a déclaré après le premier tour des élections présidentielles de 2002 que le score élevé du capo de l’extrême droite est un signal fort pour les arabes.
      Le discours du CRIF et des néocons américains ou français est le même sur pratiquement tous les sujets. C’est un discours de droite "ultralibérale", agressif et menaçant pour les libertés de tous : Instrumentaliser des actes réels ou supposés antisémistes est une insulte aux victimes d’hier et d’aujourd’hui. Fermer la gueule de tous ceux qui osent critiquer un état colonial établi à des milliers de kilomètres d’ici est une de ces spécialités. Le CRIF est une organiosation française ou c’est l’ambassade d’un état étranger ?
      Concernant la LDJ ou le BETAR, à ma connaissance, cette institution"représentative" n’a jamais condamné leurs actes criminels. Les gouvernements successifs non plus d’ailleurs. Au contraire, toute affaire les impliquant est étouffée rapidement et soigneusement.
      Cet acte est-il politique ou un acte de vandalisme gratuit ?
      Robert

    • La Ligue de défense juive (LDJ), constituée en octobre 2000 en France, interdite en Israël, est sans doute l’une des seules milices tolérées en France. Le Bétar, organisation violente pro-israélienne, a également fait parler de lui au cours des trois dernières années. Bien que la loi, rappelons-le, commande de dissoudre les milices privées, ces deux groupes agissent en toute impunité.

      La liste des actions qui suit est fondée sur une série d’articles de presse, de dépêches d’agences et de communiqués d’organisations.

      [26 mars 2002] Une centaine de personnes, selon la police, ont manifesté à l’appel de la Ligue de défense juive, devant le siège de l’Agence France-Presse à Paris, accusant l’agence de « désinformation » dans la couverture du conflit israélo-palestinien, a rapporté l’AFP. La Ligue de défense juive a estimé que « l’AFP est la source principale de la désinformation en France ». Le « prix Goebbels de la désinformation » a été remis par un collectif d’organisations à l’Agence France Presse (AFP) et au journaliste de France 2 en charge du conflit israélo-palestinien, Charles Enderlin.

      [7 avril 2002] Lors de la manifestation du CRIF « contre le terrorisme et l’antisémitisme avec Israël pour la paix et sa sécurité », qui a rassemblé plus de 50 000 personnes à Paris selon les forces de l’ordre, un commissaire de police a été grièvement blessé à l’arme blanche. L’auteur présumé serait un extrémiste pro-israélien du Bétar, selon diverses sources. Le ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant a réaffirmé son « entier soutien aux forces de police qui ont la délicate mission d’assurer la paix publique ». Un cameraman de la télévision espagnole Antena 3 a également été passé à tabac. Un manifestant a été plus légèrement atteint d’un coup de couteau à Marseille où 10.000 personnes ont défilé. Dix personnes ont été interpellées mais seul un activiste nommé William Bénichou a été condamné à quatre mois de prison dont deux avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve avec obligation de soins psychiatriques et interdiction de détenir une arme. Il était jugé en comparution immédiate, mardi 9 avril 2002, devant la 23e chambre du tribunal de grande instance de Paris, pour port d’arme prohibé. L’auteur présumé de l’agression contre le commissaire de police n’a pas été arrêté.

      [30 septembre 2003] Des témoins du procès d’Alexandre Attali, gestionnaire du site amisrhaelai.org qui appelait au tabassage des juifs critiques du gouvernement israélien - en particulier MM. Brauman et Warschawski - ont été menacés dans l’enceinte même du tribunal de Paris par des membres présumés de la LDJ, selon plusieurs témoignages. La 17ème chambre a condamné Alexandre Attali à une peine de 4 mois d’emprisonnement assortie du sursis pour provocation à caractère raciste à la discrimination, la haine ou la violence. Il est en outre condamné, en plus des dommages et intérêts, à payer la publication dans le journal Le Monde d’un communiqué faisant état de cette condamnation.

      [7 octobre 2003] Au cours d’une manifestation encadrée par des organisations pro-israéliennes devant le siège de la délégation palestinienne en France à Paris, des membres présumés de la LDJ et du Bétar ont attaqué des militants pro-palestiniens et des militants d’organisation juives pacifistes. Un membre du mouvement sioniste d’extrême-droite Bétar, Joseph Ayache, a agressé un militant d’origine palestinienne. Il a depuis été condamné en août 2004 à 4 mois de prison ferme par la 24ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris, pour agression à caractère raciste.

      [13 novembre 2003] Le président du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) Mouloud Aounit a été agressé à l’institut du Val Mandé (Saint Mandé, Val de Marne). Avant de pénétrer dans la salle, et en dehors de l’enceinte, des individus casqués l’ont insulté et lui ont craché dessus, avant de lui asséner deux coups de poing. Mouloud Aounit a depuis porté plainte. Le MRAP a déclaré qu’il s’agissait probablement de membres de la LDJ, mais sans en apporter la preuve.

      [30 décembre 2003] Des étudiants d’une association d’extrême-gauche de Nanterre (l’AGEN), connue pour ses positions antisionistes radicales, ont été violemment agressés le mardi 30 décembre 2003 à l’intérieur même du tribunal administratif de Paris par des membres présumés de la LDJ.
      La 10e chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné, jeudi 16 septembre 2004, Anthony Attal à 10 mois de prison avec sursis et 2 ans de mise à l’épreuve. Il avait été reconnu par les quatre étudiants victimes comme co-auteur de l’agression. Un étudiant d’origine palestinienne avait été gravement blessé à l’oeil droit. Anthony Attal était défendu par maître Gilles-William Goldnadel (http://www.communautarisme.net/index.php3?action=page&id_art=45433). En outre, Anthony Attal devra verser aux quatre parties civiles des sommes s’élevant de 1.300 à 3.000 euros.

      [28 septembre 2004] Un groupe composé de 20 à 30 « jeunes » ont attaqué la librairie Au Pays de Cocagne, rue Vieille du Temple à Paris, où le polémiste Alain Soral participait à une séance de dédicaces. Ces jeunes, appartenant selon toute vraisemblance à la Ligue de Défense Juive (LDJ) ou au Bétar, ont mis à sac la librairie après avoir brisé sa vitrine, et agressé les personnes venues se faire dédicacer un livre, faisant six blessés légers.

      A propos de la Ligue de défense juive et du Bétar
      Constituée en France en octobre 2000, revendiquant entre 500 et 1000 membres, la LDJ ne compterait en réalité qu’entre 50 et 100 membres actifs.
      La Ligue de défense juive (LDJ) est la filiale française de la Jewish Defense League créée par le rabbin Meir Kahane en 1968. Militant d’extrême droite et chef du mouvement Kach, auteur de déclarations racistes, le rabbin Kahane a été assassiné en novembre 1990 dans un hôtel de New York.

      L’impunité dont bénéficient ses militants radicaux intrigue, d’autant plus que la LDJ est interdite en Israël car considérée comme un mouvement terroriste : pourquoi les différents ministres de l’Intérieur qui se sont succédés depuis sa création n’ont-ils pas pris l’initiative de la dissoudre ? Le gouvernement avait pourtant dissous le groupe d’extrême droite Unité radicale en 2002 en application de la loi du 10 janvier 1936 (Loi sur les groupes de combat et milices privées), après la tentative d’attentat manquée de Maxime Brunerie contre le président de la République Jacques Chirac le 14 juillet 2002.

      On apprenait même dans l’émission Compléments d’enquête consacrée à l’antisémitisme et diffusée sur France 2 le lundi 20 septembre 2004, que les membres de la LDJ s’entraînaient dans un bâtiment officiel à Paris, où ils suivaient des cours de krav maga, l’art martial de l’armée israélienne, avec la bénédiction des services de police !
      En France, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) et la Ligue des droits de l’homme (LDH) réclament la dissolution de la Ligue de défense juive et du Bétar.

      Aux Etats-Unis, en tout cas, le Département d’Etat n’a pas d’hésitation puisqu’il place le Kahane Chai (Kach), qui inspire l’idéologie de la Ligue de défense juive, sur la liste des organisations terroristes étrangères.

      Le Bétar est lui un mouvement plus ancien -fondé en 1929 par Vladimir Jabotinsky, le père du sionisme "révisionniste" - qui se définit lui-même comme "un mouvement de jeunesse juif, s’adressant aux jeunes de 8 à 18 ans. Il donne aux jeunes Juifs de France une éducation sioniste". Proche du parti israélien de droite Likoud, le Bétar possède son organisation en milieu étudiant depuis 1985, le Tagar. Tous les membres du Tagar sont censés suivre un entraînement à l’autodéfense.
      Le Bétar et le Tagar éditent une revue trimestrielle, Altalena.

      D’après des sources journalistiques, une "porosité" existerait entre les militants du Bétar et de la LDJ, certains militants du Bétar rejoignant ceux de la LDJ, considérée comme plus "radicale".

      Source internet : association abna falestin

    • "Ainsi, une communauté, pas meilleure mais pas pire que les autres se croit tout permis.."
      Qu’est-ce que c’est que cet amalgame à la con ? "La communauté qui se croit tout permis", t’en parles comme d’une personne, mais c’est qui, c’est quoi, c’est quand, c’est où ? La LDJ c’est pas le crif, et le crif de toute façon est élu dans une élection où l’écrasante majorité des juifs de France ne participent pas.

  • CAMPAGNE POUR LA DISSOLUTION DES LIGUES FASCISTES LDJ - BETAR :

    UNE PREMIERE BATAILLE GAGNEE

    Le procès en appel qui s’est tenu le lundi 28 février 2005 devant la 13° chambre d’Appel du Tribunal de Paris a confirmé la peine de dix mois de prison avec sursis et de deux ans de « mise à l’épreuve » pour le chefaillon de la LDJ Anthony Attal. Celui-ci et son avocat, Gilles William Goldnadel ont renoncé au dernier moment à se défendre en appel. Cette condamnation demeure pourtant exemplaire : elle est une des premières en France, où les fascistes pro-israëliens qui ratonnent en plein jour, au vu et au su de tous, n’étant jamais inquiétés pour les démonstrations physiques de la haine qui leur sert de drapeau. Et si aujourd’hui l’un d’entre eux est sanctionné, cela n’est dû qu’à la persévérance dont a fait preuve notre organisation dans la dénonciation des ligues sionistes fascistes LDJ-BETAR et de leurs soutiens institutionnels (UEJF entre autres). Cependant cette peine demeure toute relative quant à la gravité des faits qui sont imputés à Attal.

    Le sieur Attal était en effet inculpé pour coups et blessures puisque le 30/12/2003, lui et sa bande de nervis ont tendu un guet appens aux étudiants de l’AGEN et les ont pourchassés et passés à tabac à l’intérieur du Tribunal administratif de Paris. Aucun autre membre du commando ne sera inquiété alors même que cette bande de fascistes réitère le 21/01/2004 devant les locaux de la P.J. de Paris où avait lieu la confrontation avec l’agresseur. Une plainte sera déposée auprès de la P.J. Dans une des voitures du commando se trouve Benjamin Cymermann, étudiant à Paris X et responsable de l’UEJF Nanterre. Ces deux attaques qui démontrent la collusion entre l’UEJF et les ligues fascistes LDJ-BETAR ne sont pas les premières preuves. En effet, sur le campus de Nanterre, une autre ratonnade a été commanditée par Maxime Pérez, lui aussi étudiant à Paris X et membre actif de l’UEJF Nanterre au moment des faits. Ainsi le 13/11/2002, l’administratif Brahim B. est sauvagement agressé. Seul un de ses agresseurs sera conduit devant la justice et quant à Maxime Pérez, il ne sera même pas traduit devant le conseil de discipline de l’université. Aussi il n’est plus besoin de démontrer les liens étroits entre les milices sionistes fascistes LDJ-BETAR et l’UEJF.

    Ces trois événements majeurs témoignent de leur implication dans ces ratonnades. Non seulement, ils sont impliqués pour avoir sollicité les fascistes déclarés mais aussi pour leur avoir servi de guide. Depuis le déclenchement de la seconde Intifada en Palestine occupée, l’UEJF est apparue comme le fer de lance de la nouvelle déferlante sioniste pro-israëlienne sur les campus. Sous le mot d’ordre « Non à l’Intifada des campus », elle n’a cessé de multiplier les activités et les provocations, attirant ainsi les gros bras armés et casqués de la LDJ et du Betar. Cette liaison UEJF/ LDJ-Betar s’est révélée une fois de plus lors du procès en appel d’ Anthony Attal, le 28/02/2005. L’UEJF s’est ainsi offert pour l’occasion une tribune dans le Figaro étudiant du 10/02/2005 pour s’attaquer outrageusement à notre association. De fait, l’UEJF s’est portée partie civile dans cette affaire. Epuisée d’utiliser les rituelles accusations d’ « antisémitisme », elle a choisi de déplacer le débat sur la base de la critique de la « violence » de l’ AGEN. Néanmoins, l’UEJF oublie de mettre à l’index les agressions directement liées à la fac.

    « De l’antisémitisme virulent des banlieues » à « la violence de l’AGEN et des groupes d’extrême gauche » l’UEJF tente illusoirement de casser voire de dissoudre l’AGEN. Lutter contre ces groupes fascistes que sont la LDJ et le Betar ne peut se concrétiser que si nous intégrons aussi le combat contre ceux qui se font les portes paroles du sionisme sur nos campus. Aujourd’hui il est nécessaire que les rangs des antisionistes grossissent afin d’amplifier la campagne pour la dissolution des ligues fascistes dont la dangerosité n’est plus à démontrer. Aussi ce combat resterait stérile sans la dénonciation de leurs complices. En aucun cas ces lâches tentatives d’intimidation ne pourront affecter notre solidarité avec le peuple palestinien qui lutte courageusement pour le droit à sa terre.

    POUR LA DISSOLUTION DES LIGUES FASCISTES LDJ-BETAR ET LA DENONCIATION DE LEURS COMPLICES !
    VIVE LA SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN !


    25 Février 2005

    Réponse au Figaro

    (Rubrique actualités)


    1er Février 2005

    Affaire Attal
    Le responsable d’un groupe fasciste pro-israélien face à ses exactions

    Voir le Bulletin de Février 2005 dans la rubrique actualités


    16 septembre 2004

    Anthony Attal, membre des milices Ligue de Défense Juive-Betar, est condamné pour l’agression de 4 étudiants de Nanterre

    Communiqué de l’AGEN. 18 septembre 2004

    La Xème chambre correctionnelle de Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné ce jeudi, le dénommé Anthony Attal à 10 mois de prison avec sursis ainsi qu’à deux ans de mise à l’épreuve, pour violence aggravée en réunion avec usage d’armes. Il devra aussi verser aux 4 victimes des sommes allant de 1300 à 3000 euros.

    Le 30 décembre 2003, une milice composée de membres de la LDJ et du Betar , à la tête de laquelle se trouvait A.Attal a agressé à coups de barres de fer, de poings américains et de casques quatre de nos camarades, étudiants à Nanterre. La victime la plus violemment touchée a eu les os du visage cassés occasionnant 45 jours d’arrêt. Les faits se sont déroulés en plein Tribunal Administratif de Paris et dans la rue avoisinante. Sur la vingtaine d’agresseurs seul A.Attal a été poursuivi et condamné. Ni lui ni son avocat W. Goldnadel ne se sont présentés aux audiences.

    Seule la ténacité de l’AGEN et de ses amis (nous tenons ici à saluer le soutien indéfectible et efficace de la Capjpo) a permis d’obtenir ce premier pas dans la poursuite des ultras du sionisme. Rappelons aussi la récente condamnation par la 24ème chambre du TGI de Paris de Joseph Ayache, membre du Betar. Ce dernier, qui ne se trouve plus sur le territoire français, a été condamné à 4 mois de prison ferme pour « agression à caractère raciste » d’un militant palestinien. Cette agression se déroulait sous l’œil des caméras, lors d’une manifestation organisée par le CRIF qui protestait à Paris contre la délégation générale de la Palestine en France le 7 octobre 2003. Même si la peine dans le cas d’Attal peut sembler a minima au regard des faits, c’est l’une des premières fois où il y a condamnation dans ce genre d’affaire. En effet, pour des dizaines d’autres agressions, l’impunité règne pour la LDJ-Betar et ses petits soldats à l’idéologie fasciste ; à tel point qu’ils ont pu poignarder un officier de police au coeur de Paris ou frapper une jeune fille de 13 ans et asperger d’acide des spectateurs lors d’un spectacle de l’humoriste Dieudonné à Lyon. Dans ces deux cas, les auteurs sont connus des pouvoirs publics. Pourquoi ne sont-ils pas inquiétés ? Pourquoi les ratonnades à répétition n’émeuvent-elles pas les ministres de la République ? Pourquoi les médias ne couvrent-ils pas ces affaires ? La réponse se trouve dans un parti pris scandaleux.

    Le « Deux poids, deux mesures » et l’indignation sélective sont devenus des modes de gestion habituel, des réflexes pavloviens pour des médias et des politiques français qui doivent à tout prix alimenter la thèse de la « montée de l’antisémitisme ». D’un côté il existe une couverture médiatique monstre, des déplacements officiels et des manipulations jusqu’à l’overdose pour le feuilleton des fausses annonces d’actes antisémites. En voici une liste non exhaustive : cet été, affaire du RER D (Sarcelles), de l’incendie d’un centre social juif (Paris), affaire Phinéas (Lyon), et avant l’été : affaire d’Epinay, Elie Chouraqui, automutilation du rabbin Ferhi, d’une membre de l’UEJF à Montpellier, lycée de Gagny, etc. De l’autre côté le mur du silence s’épaissit autour des nombreux lynchages perpétrés contre l’immigré, l’arabe ou le démocrate anticolonialiste.

    Face au parti pris en faveur des inconditionnels du sionisme en France, nous devons compter sur nos propres forces et mener campagne ensemble, démocrates antifascistes et anticolonialistes, pour la dissolution des ligues fascistes LDJ-Betar. Nous ne céderons pas face à la terreur sioniste. Nous utiliserons tous les moyens légaux et légitimes pour la vaincre. Nous comptons continuer ce combat avec ardeur et persévérance.

    AGEN Association générale des étudiants de Nanterre Local F307. 01 40 97 76 72. agenparis10@hotmail.com http://www.agen-nanterre.net/