Accueil > Alerte ! que le droit de grève des uns est menacé, c’est celui de tous qui (...)

Alerte ! que le droit de grève des uns est menacé, c’est celui de tous qui risque de disparaître

Publie le jeudi 8 juillet 2004 par Open-Publishing

Ansi donc le gouvernement veut porter atteinte au droit de grève ! Déja extrèmement difficile à mettre en oeuvre, le préavis de cinq jours francs obligatoire dans la fonction publique et les services publics, ce préavis est fait soit disant pour permettre de négocier pour éviter la grève.
Dans les faits, aucune direction n’accepte de négocier "à froid", et le plus souvent, les négociations n’ont lieu qu’après un conflit dur.
La médiation proposée existe déjà dans la loi, mais n’est jamais mise en oeuvre avant la grève.

Une belle "ficelle" vient d’être trouvée par le comité d’experts sur la " continuité du service public : il pourrait préconiser qu’un salarié désireux de faire grève le fasse savoir personnellement 48 heures avant.

Si cette disposition venait à être adoptée, c’en est en pratique fini du droit de grève !

Imagine-t-on les pressions qui pourront être faites sur le salarié qui déclarera deux jours avant sont intention de faire grève ?

Déjà, à la CRAM (Sécu) où je travaille, les directions demandent la veille qui fera grève, avec des pressions insidieuses de "réquisition" (pour le coup illégale, puisque seul le préfêt peut la prononcer), d’illégalité de la grève, de faute professionnelle, de culpabilisation vis à vis des collègues, des résidents...
Résultat, un nombre de grévistes qui fond comme neige au soleil... après quelques "amicales pressions"

Si on n’y prend pas garde, si chacun-e ne défend pas bec et ongles les salariés du secteur des transports, le droit de grève, déjà bien improbable, sera impossible à exercer !
Un rêve de patron qui pourrait se réaliser ! A nous de contrecarrer leur casse des conquêtes sociales !

Une seule réponse : la solidarité de la classe ouvrière (les travailleurs en fait) !

salutations syndicales

Patrice Bardet, délégué syndical (révoquable par les syndiqué-e-s) Ufict-CGT

Extrait d’un article de la Dépêche du 8 juillet :
Le rapport d’experts sur la « continuité du service public » dans les transports sera remis au ministre le 21 juillet et pourrait recommander qu’un salarié désireux de faire grève le fasse savoir personnellement 48 heures avant.

Mise en place en février par Gilles de Robien et présidée par Dieudonné Mandelkern, la commission devrait proposer au gouvernement ce système de « déclaration individuelle préalable à la grève », 48 heures à l’avance.

Les entreprises de transports terrestre, en particulier la SNCF, seraient ainsi mieux à même de prévoir les conditions de trafic en cas de conflit.

En effet, selon la SNCF, « la complexité de l’organisation de la production ferroviaire conduit à imposer un délai minimum, estimé à 48 heures, pour une exploitation optimale des déclarations individuelles des agents ».

C’est dans ce cadre qu’il s’agit d’obtenir « un engagement ferme vis-à-vis de la journée de grève », en veillant, ainsi, à ce que cette déclaration ne devienne pas « un simple moyen de pression ».

La deuxième piste retenue par la commission Mandelkern serait la création d’une « haute autorité indépendante de régulation », qui pourrait servir de médiateur dans les conflits.