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Après tout, le capitalisme c’est peut-être la nature humaine : cela explique sa résilience
Publie le jeudi 17 juin 2010 par Open-Publishing6 commentaires
Les tenants du capitalisme nous disent souvent que cette façon de vivre en société est la plus proche de la nature humaine.
Alors qu’au 20e siècle, on a été témoin de la naissance et de la chute des régimes communistes de l’Est, il faut se rendre compte que le capitalisme continue pour sa part à régner sur nos vies malgré toutes les critiques dont il est régulièrement la cible.
Tout d’abord, la recherche de la reconnaissance par l’acquisition d’un statut social est quelque chose de très humain et le capitalisme n’étant pas une idéologie égalitaire peut permettre d’atteindre un statut social supérieur.
Les pauvres qu’on ignore ou qu’on humilie ont eux-mêmes davantage tendance à voter pour des partis politiques qui vont maintenir les structures capitalistes de la société parce qu’ils se disent qu’ils peuvent eux aussi un jour devenir riches et avoir un statut social supérieur aux autres.
La vérité, c’est que les pauvres préfèrent endurer leur situation et espérer un miracle comme de gagner à la loterie pour acquérir le statut social et la reconnaissance sociale plutôt que d’avoir un parti au pouvoir qui redistribuerait la richesse de façon à ce que tous vivent décemment.
En effet, ce qui amène la reconnaissance sociale, c’est le fait de se démarquer des autres en ayant plus d’argent pour pouvoir posséder une plus belle maison que le voisin, une plus belle automobile que le voisin, pour pouvoir ainsi fréquenter le gratin, les peoples et avoir pleins d’amis.
Et tout le monde est comme ça, les pauvres aussi. L’envie d’être quelqu’un. J’en connais qui vivent presque misérablement par manque d’argent et qui votent du même côté que les riches de la haute-ville.
Pourtant, me direz-vous, ils ne peuvent pas voter pour le même parti que les riches car ce parti ne protège évidemment pas les intérêts de deux classes socio-économiques situées aux antipodes de l’échelle sociale.
Pourtant oui. Celui qui fréquente les banques alimentaires et les soupes populaires se retrouvent souvent à voter pour le même parti politique que les nantis de la haute-ville, lequel parti qui pourtant défend les intérêts de la riche classe capitaliste de la grande entreprise, de la finance et des affaires.
Même les pauvres ne veulent pas d’un système égalitaire. Allez expliquer cela autrement que par la nature humaine.
Messages
1. Après tout, le capitalisme c’est peut-être la nature humaine : cela explique sa résilience, 17 juin 2010, 08:12, par jaja
et ben mon vieux super vision de la civilisation.
ainsi la capitalisme serait naturel !
discour on ne peut plus réactionnaire ; si vous étiez né sous l’ancien régime , il est certain que vous auriez dit que la royauté est aussi naturel !
vos affirmations ne sont que des lieux communs où la culture semble niée : sous-jacent à votre pensée, le fait que ce serait inné !
quant à moi je pense que rien n’est simple et que nous ne sommes que le résultat d’un alliage unique ( unique à chacun ) entre l’inné et l’acquis.
personnellement , à une époque, j’aurai pu financièrement possédé une voiture qui en jette comme on dit : manque de bol pour votre théorie, j’ai toujours pensé que la bagnole c’etait uniquement un moyen de transport ( d’ailleur fort débile puisqu’on utilise 1 tonne de matière pour transporter une centaine de viande chaude .... )
la valorisation de soi , oui ça existe ; simplement c’est culturel de voir cette valorisation dans la possession d’objets ; cela n’a vraiment rien de naturel !
c’est d’ailleur une des raisons de ma participation à la lutte pour une vie digne pour chacun dans l’égalité et la liberté .
2. Après tout, le capitalisme c’est peut-être la nature humaine : cela explique sa résilience, 17 juin 2010, 09:11
Timmy a le mérite de dire tout haut ce que pensent tout bas toutes les directions des mouvements dits "de gauche" : ils sont entrés en poltiique/syndicalisme/assocs sans trop rien connaitre mais avec l’envie d’en découdre, se sont défoulés quelques temps sans se demander si ce qu’ils faisaient était bien une politique de classe, ou pas, et quand l’excitation retombe et qu’ils se rendent comptent que tout cela n’a pas mobilisé les masses comme elles ont pu l’être en 36 ou ou en 68, ben Paf, c’est la faute des pauvres et des ouvriers, pas la faute de ceux qui prétendaient en savoir plus que les autres sur ce qu’il fallait faire...
1. Après tout, le capitalisme c’est peut-être la nature humaine : cela explique sa résilience, 17 juin 2010, 12:31
Pour être plus précis, si tu veux bien prendre la peine de lire Marx, Timmy, tu comprendra peut-être que contrairement à la vision simpliste de son oeuvre qui est généralement présentée, il n’a jamais dit que le capitalisme allait s’effacer devant le socialisme de la même manière que le féodalisme s’est effacé devant le capitalisme, grace au développement des forces productives.
il y a un palier du capitalisme au socialisme, ce pallier, le développeemnt des forces productives l’a rendu frnachissable il y a déjà quelques temps (1917 pour être précis) mais pour le franchir, il faut de la conscience, et même le plus haut niveau de conscience politique qui ait jamais été atteint dans l’histoire de la classe ouvrière.
Et pour atteindre ce niveau là, ça se fait pas tout seul, c’est toute la mission du marxisme, et cette mission elle se remplis pas seulement avec de l’agitation mais aussi en adoptant des positions de principe, dans un but éducatif même s’il n’y a aucun gain immédiat (et donc forcément piégé) qui semble arriver.
Et à l’heure actuelle aucune organisation officiellement constituée ne me semble faire cette éducation en France.
2. Après tout, le capitalisme c’est peut-être la nature humaine : cela explique sa résilience, 22 juin 2010, 09:54, par jaja
non et non et 3 fois non
on en a soupé des avant-gardes.
cois-tu sincèrement qu’actuellement le jeune prolétaire ne vit pas dans sa chaire l’exploitation ; incapable de vivre dignement et dans une précarité qui ressemble de plus en plus à ce que nos anciens ont connu au XIXème, il n’a pas besoin qu’on vienne lui expliquer ce qu’il vit au quotidien
Ce dont nous avons besoin, c’est de nouveau de penser qu’un autre monde est possible ; c’est de pulvériser cette antienne libéral TINA ( There is no alternative ) chère à nos idéologues libéraux
je crois que l’on se trompe lourdement sur ce qui a fait la "puissance" des mouvements révolutionnaires du passé ..........
car sinon la situation devenant de plus en plus explosive, l’aventure barbare qui nous attends
3. Après tout, le capitalisme c’est peut-être la nature humaine : cela explique sa résilience, 17 juin 2010, 09:23, par commercynpa
Je me souviens de la réponse qu’avait faite Bernard Friot, invité à Bar le Duc par notre parti.
Un encravatté de frais avait soulevé cette problématique de l’imperfection de la nature humaine et de son égoïsme foncier.
Il avait répondu qu’on peut créer des institutions plus vertueuses que la nature humaine dans leur fonctionnement, qu’elles existent déjà, il suffit d’en élargir les compétences. Il est possible de mettre en place une société plus humaine et plus vertueuse, ce qu’avait déjà bien commencé le Comité National de la Résistance. Les membres de ce comité étaient rares à l’époque où il était de bon ton de dire qu’il était "raisonnable" de collaborer avec l’occupant. Leur nombre a explosé à la libération.
Aujourd’hui il est "raisonnable" d’accepter tous les sacrifices au profit d’une classe de profiteurs et rares sont ceux qui luttent vraiment contre ça sans chercher les "bonnes places".
commercynpa
http://npa-commercy.over-blog.com
4. Après tout, le capitalisme c’est peut-être la nature humaine : cela explique sa résilience, 18 juin 2010, 22:43
Le capitalisme n’est pas la nature humaine, il utilise les faiblesses de la nature humaine et c’est même pour cela qu’il démolit tout ce qui est éducation populaire et culture. En clair tout ce qui fait que l’humain réfléchit sur son humanité.