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Arrêtons la guerre Arrêtons les agressions et les crimes d’Israël contre le Liban
Publie le dimanche 6 août 2006 par Open-PublishingA toutes les associations officielles et civiles dans le Monde,
A la conscience humaine,
Aux gouvernements internationaux et arabes,
Depuis le 12 juillet, Israël mène une agression généralisée contre le Liban, n’épargnant ni les hommes ni les habitations et ’infrastructure. Dans cette agression, toutes les armes sophistiquées venant des Etats-Unis ont été utilisées, y compris des armes interdites sur le plan international.
Les raids aériens ont atteint toutes les villes, toutes les régions, les ponts, les routes, les entreprises, les hôpitaux, les maisons et les immeubles. Ils ont causé la mort de plus de mille personnes, dont la majorité sont des enfants et des vieillards. Des civils incapables de porter les armes.
Jusqu’à ce jour, la machine de guerre israélienne interdit aux associations libanaises et internationales l’accès des villages bombardés et la possibilité de dégager les corps de quelques centaines de personnes. De plus, les bombardements ont séparé les régions et interdit toute possibilité d’évacuer la majorité des blessés, dont le nombre s’élève déjà à 5 mille, vers les dispensaires et, surtout, les hôpitaux. Sans oublier que plus d’un million de personnes sont recensé actuellement comme déplacés et ils ne trouvent pas toute l’aide nécessaire parce que les agresseurs bombardent, sous des prétextes futiles, les camions transportant les vivres vers le Liban.
Il nous faut dire que plus le projet israélien s’enlise et plus l’agressivité de ses militaires s’exacerbe : ainsi des dizaines de massacres ont été perpétrés contre les civils. Des crimes qui montrent le nazisme des agresseurs israéliens et ses pratiques barbares contre les populations civiles de la région depuis 1948, année du massacre de Deir Yassine, en Palestine.
Devant de telles violations des droits de l’Homme, devant les crimes quotidiens et, surtout, devant l’incapacité des Nations Unies de remplir le rôle pour lequel elles ont été créées, nous lançons cet appel, humanitaire et juridique en même temps, demandant à la plus haute instance internationale de remplir sa position naturelle, à savoir une position ferme aux côtés des opprimés, des ayants droit selon toutes les conventions internationales ; et cela en décrétant :
Le cessez-le-feu immédiat et sans condition aucune de la part d’Israël.
L’arrêt de toutes sortes d’agressions contre le Liban et son peuple.
La condamnation de tous les crimes commis par Israël au Liban.
La considération d’Israël comme un Etat terroriste, raciste s’opposant à la Charte des Nations Unies et donc passible de sanctions, y compris d’être chassé de l’organisation internationale.
La saisie par les instances compétentes sur le plan international des crimes de guerre commis par Israël et sa responsabilité sur tous les dégâts causés par sa guerre d’agression, parce qu’il a violé toutes les conventions et les lois en commettant les crimes suivants :
1 : Crimes contre l’Humanité
En tuant délibérément des civils non armés, des enfants (dont un grand nombre d’enfants en bas âge) à l’intérieur de leurs maisons bien avant le massacre de Kana : de Marwahine à Srifa, Tyr, la banlieue Sud de Beyrouth, Bint-Jbeil, Aïta Ach-Chaab, Noumeiryeh, Safad Al-Battikh, Qalawaï, Majdal-Silm... Mais aussi, après Kana, à Baalbeck, Les Cèdres, les villages de l’Iqlim At-Touffah, Al-Qaa...
Dans ses crimes, Israël a tiré délibérément sur les routes, principales et secondaires, les hôpitaux et les ambulances.
2 : Crimes de guerre
Les violations par Israël des Accords de Genève, de leur premier protocole, notamment l’article 85, sont nombreux.
Cela est bien visible dans les raids de l’aviation et les bombardements contre les institutions civiles, les habitations et toutes les institutions économiques, les ponts, les routes, les hôpitaux, les camions civils transportant des aides à ceux que la guerre a obligé à quitter leurs terres à cause de l’agression d’Israël.
3 : Les génocides
La mise à mort délibérée des civils, les massacres et tout ce qui peut porter atteinte à la vie d’une manière préméditée et contrairement à toutes les règles et conventions concernant la guerre, notamment :
A. Les règles de la guerre terrestre (La Haye, 1907), dont l’article 22 qui interdit la destruction des propriétés, l’article 25, qui interdit d’attaquer ou de bombarder les villes, l’article 27, qui impose de prendre toutes les précautions afin d’éviter les emplacements des malades dans les hôpitaux et les places publiques.
B. La Convention contre les génocides, publiée en 1948.
C. La quatrième Convention de Genève qui stipule de préserver les populations civiles, notamment dans les articles 16, 17, 21 et 33 à propos de la protection des blessés et des malades.
D. Le premier protocole ajouté aux Accords de Genève, et daté de 1949 qui stipule de préserver les propriétés culturelles, les lieux de culte (Israël a bombardé de tels lieux à Rachayya, Baalbeck et Bouday dans la Békaa et nous craignons pour les citadelles de Baalbeck et de Tyr, classées patrimoine de l’Humanité).
E. L’accord de 1980 et ses protocoles qui interdisent l’utilisation d’armes conventionnelles à l’aveuglette parmi les emplacements civils où n’existent pas d’objectifs militaires précis ou connus.
Ces faits et ces actes criminels réels ne doivent pas passer inaperçus. Parce que ces crimes se répètent depuis le début de la guerre israélienne contre le Liban, ce qui montre clairement la préméditation de tuer et de détruire. Ce qui incombe à toutes personnes civiles et morales, les associations internationales notamment, une grande responsabilité : celle de contrer le projet commun des Etats-Unis et d’Israël qui tente, par le crime, de supprimer les droits légitimes d’un peuple à la vie en paix et qui interdit aux instances internationales de jouer le rôle pour lequel elles ont été créées, et ce afin d’imposer leur domination à la région arabe et à la Planète tout entière.
Les peuples de la Planète sont appelés aujourd’hui à défendre leurs droits et leur sécurité contre le projet d’agression formé par l’administration américaine. Ils sont aussi appelés à faire agir les gouvernements et la Légalité internationale, les Nations Unies en particulier, afin d’imposer la résolution d’un arrêt immédiat et inconditionnel de l’agression israélienne. Ils sont appelés à montrer leur appui au peuple libanais et à sa Résistance héroïque et leur solidarité avec les droits inaliénables du Liban à vivre indépendant et souverain.
Union de la jeunesse démocratique libanaise (UJDL)
Ligue des droits de la femme au Liban
Fédération nationale des syndicats des ouvriers au Liban (FéNaSOl)
Beyrouth, le 5 août 2006