Accueil > Asturies 1934 : Une révolution inconnue

Asturies 1934 : Une révolution inconnue

Publie le lundi 28 février 2011 par Open-Publishing
4 commentaires

Il y a 75 ans, le 5 octobre 1934, l’ensemble des organisations ouvrières des Asturies se lancent à l’assaut des casernes et des postes de police. Syndicats et partis entendent ainsi s’opposer à l’intégration de l’extrême droite au gouvernement républicain. Après deux jours de combat, le Socialisme est proclamé à travers toute la région.

Socialistes, communistes,marxistes révolutionnaires, libertaires, syndicalistes révolutionnaires,…ont tous combattu, côtés à côtés, pour lemême objectif : le Socialisme. L’objectif va être atteint.Pendant deux semaines, les organisations ouvrières gèrent les mines, les usines et les services.Elles ont tiré le bilan de l’échec du mouvement ouvrier allemand. Face à la décomposition du capitalisme, une lutte de vitesse s’est engagée entre le fascisme et le socialisme. Il faut donc frapper les premiers et tous ensemble.

la suite...

Messages

  • Bonne idée par les temps qui courrent de revisiter cet épisode du mouvement ouvrier, et de la création de l’UHP. La fin du texte sur le site devrait être médité par nombres d’intervenants sur Bellaciao ;
    " Aujourd’hui, alors que le sectarisme produit toujours autant de dégâts dans les organisations ouvrières, cette expérience est riche d’enseignements. C’est un support indispensable pour les débats sur l’unité syndicale."

    UHP Carmela

  • Merci pour cet article.

    Non seulement les ASTURIES et 1934 ne sont pas des évènements "connus" mais , y compris quand on les rappelle, il est curieux....que l’on n’évoque pas la figure de DOLORES !

    Même si l’ami Montalban -comme il nous manque, celui là- rappelle dans "LA PASIONARIA"....ceque fut la vie de cette GRANDE DAME..

    El diablo, bien connu ici, évoque ces Asturias si particulères.

    Evoquant la période post - insurrectionelle et répressive il note :

    http://eldiablo.over-blog.org/article-34729420-6.html

    Au lendemain de la féroce répression contre l’insurrection asturienne, en octobre 1934, le comité se reconverti en une commission pour l’enfance ouvrière.

    Quatre mille Asturiens fauchés par les balles laissent des milliers d’orphelins. Dolores part pour Oviedo et met au point un plan d’évacuation des enfants vers Madrid où les accueillent des familles. Une action qui a d’importantes répercussions en Europe. Et la presse publie la photo de la « Dame en noir ».

    Dolores continue sa dangereuse vie de militante en franchissant clandestinement et à pied la frontière des Pyrénées. Chaque passage exige une préparation minutieuse, des guides, des relais. En 1935, elle participe en France à un congrès de solidarité avec les Asturies. Un de ses camarades, Manuel Collinos, l’accompagne lors d’une marche de nuit. « En franchissant des torrents, ironisait-elle, il n’avait qu’une seule préoccupation : maintenir le pli du pantalon du costume qu’on lui avait prêté pour assister au congrès. »

    Tout va très vite pour Dolores et la vie devient impossible pour les enfants qu’elle ne peut même pas inscrire dans une école. Aussi doit-elle se résigner à ce que Ruben et Amaya partent pour l’URSS. Peu de temps après, Dolores retourne en prison. Le directeur du centre pénitentiaire pour femmes de Ventas s’appelle Manuel Machado, poète comme son frère Antonio. Le premier écrira les louanges de Franco, le second dénoncera les crimes du dictateur. Dolores préférait Antonio.

    Le Front populaire, en 1936, remporte les élections

    . Dolores Ibarruri devient députée des Asturies.

    Dès l’annonce de son élection, elle part pour Oviedo et se présente à la porte de la prison où sont parqués des centaines de militants politiques socialistes, communistes, républicains. Dans un premier temps, le directeur refuse de la recevoir et fait installer une mitrailleuse face à la foule rassemblée devant l’entrée

    . Les négociations se prolongent durant plusieurs heures avant que Pasionaria n’obtienne gain de cause. Tous les prisonniers sont libérés. La liesse populaire emporte Dolores dans les rues d’Oviedo. Le cidre coule à flots.

    Quand on réfléchit sur ce que fut la lutte des Asturies, c’est , selon moi, le caractère unitaire qui fascine et qui rend d’autant plus "malade" de voir ce que furent les relations entre révolutionnaires , dès l’élection de FRENTE POPULAR, puis bien entendu pour la Résistance au Franquisme.

    .
    Là dessus, ce serait un autre débat, je suis très géné que le manichéisme et des plaies non refermées continuent selon moi, de nourrir des clichés...

    Exemple :

    Selon quelques spécialistes du"raccourci".. le P.C.E. n’aurait été qu’un ramassis de salopards staliniens, tchékistes e, occupés davantage à traquer le poumiste et l’anar que de défendre la classe ouvrière..

    Ce qui explique, bien entendu qu’il faillit que ce pauvre CASADO se résolut......à chasser les "stals" de la Défense de Madrid , d’organiser un putch ..espérant qu’ainsi queFranco rentrant dans la capitale sans effusion de sang...., les épargnerait puisqu’ayant, in fine, mis fin à la résistance dela Ville organisée par les communistes...

    Ou bien, version adverse :

    Les Anarchistes ne furent que des fous furieux se lançant dans du seul partage des terres alors qu’avançait les troupes factieuses,en préférant déposséder le petit paysan de son lopin de terre aride , entre deux viols de bonnes soeurs plutôt que de respecter un minimum d’autorité républicaine pour d’abord vaincre FRanco avant de commencer "la SOCIALE"..

    Tandis que les poumistes préfigurant ce qu’allaient être les "hitlero-trotskystes"....ne cherchaient qu’à empêcher la Victoire pour cause de haine des glorieux militants de la 3°internationale...

    Que l’aveuglement sectaire est une insulte à l’intelligence..

    Sur la façon dont "on" traite une "expérience reniée,on lira un article -certes dont je ne partage pas "tout"- du monde -Diplo écrit en 96 par Eduardo Haro Tecgle , sousle titre :

    QUE RESTE-T-IL DE L’ÉLAN POPULAIRE

    http://www.monde-diplomatique.fr/1996/02/HARO_TECGLEN/2344

    A.C

    • (Les Anarchistes ne furent que des fous furieux se lançant dans du seul partage des terres alors qu’avançait les troupes factieuses,en préférant déposséder le petit paysan de son lopin de terre aride , entre deux viols de bonnes soeurs plutôt que de respecter un minimum d’autorité républicaine pour d’abord vaincre FRanco avant de commencer "la SOCIALE"..)

      C’ est un encore un racourci trop rapide et qui n’aide pas la compréhension de cette extraordinaire expérience. Il est éxact que dans certains endroits des anars de circonstances firent de grosses conneries, mais on ne peut pas réduire, l’expérience des collectivités agricoles à ces errements, dans bien d’autres endroits, elles furent un succès, dans el Valle du Cinca, par exemple ou la l’ancrage libertaire était profond parmi les petits propriétaires et les ouvriers agricoles.

      Guerre ou révolution ce n’était pas toujours facile de se positionner, certains d’entre eux, les plus expérimentés ont fait les deux. Le mouvement ouvrier et ceux qui s’en réclament devraient bien s’en inspirer, et analyser cette période en mettant au vestiaire les visions sectaires.

      Anarchistes ou communistes, ils se battaient pour le même but. Bien souvent ensembles, et seuls, malgré leurs divergences. Les ressentiments et lectures partisanes sont du passé, nous pouvons aujourd’hui revoir cette époque et nous inspirer de la formidable mobilisation du peuple espagnol avec plus de sérénité.

      La commune des Asturies, et l’histoire de la UHP sont très riches d’enseignement et mal’heureusement peu connus, tant meiux si aujourd’hui cela refait débat.

      UHP Carmela

    • Tu le fais exprès ?

       :)

      T’essaie de me faire passer pour un con ?

      Tout le monde, sauf toi, aura compris que ce que tu commentes , comme d’ailleurs ce que je dis du PCE..est volontairement caricatural de ce que les uns avaient eu-voire ont encore- comme jugements sur les autres..

      Ay Carmela Ay.Carmela.

      .Faut suivre....

      A.C