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Comité de Soutien à Oumar Diallo

Publie le dimanche 12 février 2006 par Open-Publishing

Comité de Soutien à Oumar Diallo

à l’appel et avec le soutien de l’UL CGT, de la CFDT Heuliez, du SGEN-CFDT, de la FSU - SNUIpp, de la FCPE 49, des sections locales du PCF et du PS, des Verts, du Comité local du Mouvement de la Paix, du Secours Populaire, de l’Action Catholique Ouvrière, de RESF, de la délégation choletaise des Délégués Départementaux de l’Education Nationale, du Foyer Laïque, d’Attac, de l’Association Africaine Promotion Solidarité ...

et la présence ce jour des élus Yann Helary, Vice Président de Région P d L (Verts) et Gilles Bourdouleix, Député Maire de Cholet (UMP) ainsi que du Collectif « Enfants Etrangers, Citoyens Solidaires » de Nantes.

500 personnes se sont rassemblées le samedi 11 février, à partir de 15h place Travot à Cholet pour soutenir Oumar Diallo et sa famille.

Après une prise de parole du comité rappelant les exigences de l’ensemble des citoyens, associations, partis politiques, élus et parlementaires ayant apporté leur soutien :

 Rapatriement dans les plus brefs délais d’Oumar Diallo
 Régularisation d’Oumar et de sa compagne
 Autorisation de travail permettant à Oumar de retrouver son emploi

la manifestation a parcouru les rues de la ville.

Dans le même temps, une délégation devait être reçue à la Sous-préfecture par M. le Sous Prefet.

La délégation composée notamment d’un représentant des parents, d’un salarié de l’ex-employeur d’Oumar et d’un membre du RESF, a été reçue, non pas par le seul Secrétaire Général de la sous-préfecture de Cholet, mais par celui de la Préfecture de Maine et Loire.
1400 pétitions signées par les choletais lui ont été remis. Elles s’ajoutent aux 500 collectées sur le lieu de travail d’Oumar et aux nombreux appels citoyens adressés aux différents niveaux de l’état : Préfecture, Ministère de l’Intérieur, Premier Ministre et Président de la République.

A l’issue d’une discussion courtoise mais ferme de plus de deux heures, la délégation regrette que les représentants de l’administration soient restés sourds aux arguments humains empreints de bon sens avancés par la délégation et s’étonne de son acharnement à rester campée sur sa position initiale.

En effet, malgré l’émoi soulevé très largement dans l’opinion publique au-delà des limites du département, chez de nombreux parlementaires au-delà des clivages politiques, le représentant de la Préfecture maintient que le cas d’Oumar Diallo a été examiné dans les moindres détails avec « l’humanité nécessaire ».

Manifestement, le mot « humanité » n’a pas une résonance unique !

Pour justifier sa décision, le représentant de l’Etat se cantonne aux attendus du Tribunal Administratif qui ne statuait, en Novembre 2005, que sur l’absence de « progression » dans les études d’Oumar qui les a effectivement mises en sommeil pour assurer la subsistance de sa famille.

Les membres de la délégation ont rappelé leur attachement au respect de la loi.
‘’La Loi, Oui ! mais pas sans humanité. ‘’, les Préfets ayant, pour ce faire, des pouvoirs dérogatoires rappelés par le Ministre de l’Intérieur dans sa circulaire du 31 Octobre

Ils ont cherché, sans succès, à savoir quelles étaient les conditions stipulées dans ce texte qui n’auraient pas été remplies par Oumar et justifiant sa reconduction à la frontière.
Aucune réponse n’a été apportée.

A l’issue de deux heures de discussion, aucune autre solution n’a été apportée que celle consistant, pour Oumar, à re-solliciter un nouveau visa à l’Ambassade de France à Bamako.
Pseudo-ouverture ou pis-aller pour anesthésier les ripostes ?

Les membres de la délégation ont démontré que cette procédure avait dans l’absolu très peu de chance d’aboutir ; Oumar ne pouvant plus solliciter de visa d’étudiant ni se prévaloir d’un emploi qu’il possédait, indispensable pour obtenir un visa régulier.

Malgré tout et parce qu’ils veulent encore faire confiance aux propos de Monsieur le Secrétaire Général de la Préfecture, les membres de la délégation, tout en continuant à sensibiliser et informer l’opinion, collecteront tous les éléments écrits attestant de l’exemplarité de Monsieur DIALLO pour constituer un dossier permettant cette autorisation de retour.

A l’issue de l’entretien, les membres ont informé les nombreux manifestants qui les attendaient devant la sous-préfecture de l’absence d’avancées sérieuses et concrètes du dossier.

Une prochaine rencontre regroupant toutes les organisations ayant appelé à ce rassemblement se tiendra à Cholet dans les tous prochains jours pour définir de nouvelles modalités d’action.