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Crise financière : les États européens ont apporté 1100 milliards d’aides à leurs banques en 2009

Publie le samedi 4 décembre 2010 par Open-Publishing
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Il est des chiffres que les milieux financiers, pourtant avides de données en tout genre, préfèrent oublier. Ceux publiés par la Commission européenne mercredi** font manifestement partie du nombre. D’ailleurs, leur publication a donné lieu à un silence assourdissant. Pourtant, au moment où des pays de la zone euro sont poussés les uns après les autres au bord du gouffre, où les marchés financiers ne cessent de donner des leçons de rigueur aux États en exigeant toujours plus de sacrifices sur les budgets sociaux, censés être à l’origine de tous les maux, il n’est pas inutile de regarder ce que les États européens, choisissant d’éviter toute douleur aux banques, ont consenti pour soutenir le système financier depuis le début de la crise.

Selon les statistiques établies par la Commission européenne, « le volume des aides publiques en faveur du secteur financier, autorisées par la Commission européenne entre octobre 2008 et octobre 2010, s’est élevé à environ 4 589 milliards euros ». Il faut répéter le chiffre tellement il est hallucinant : 4 589 milliards d’euros. Cela représente l’équivalent des PNB (produit national brut) de l’Allemagne et de la France confondues. Comprenant ce que ce montant peut avoir d’effrayant, la Commission s’empresse d’en diminuer l’impact. Il ne s’agissait, souligne-t-elle, que d’autorisations données à des aides publiques. Cela donne malgré tout l’idée des efforts que les États étaient prêts à consentir pour sauver le système financier.

Dans la réalité, poursuit la Commission européenne, une partie seulement a été dépensée. « Le montant des aides publiques effectivement utilisé en 2009 a été nettement moins élevé, puisqu’il a atteint 1 106,6 milliards d’euros, contre 957 milliards d’euros en 2008 », précise le communiqué. Mais, assure Bruxelles, ces aides ont eu des répercussions très limitées sur l’endettement public des États. En un mot, il ne faut surtout pas croire que les États paient pour les banques. Et ces aides, bien entendu, n’ont rien à voir avec la crise actuelle de l’euro.

La suite du papier : http://www.mediapart.fr/journal/economie/031210/crise-financiere-les-etats-europeens-ont-apporte-1100-milliards-daides-leurs

**http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/10/1635&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=en

Messages

  • Les États, donc nous, ont investi des centaines de milliards pour soutenir l’activité. Ce qui a eu comme résultat l’envolée de l’endettement public. Nos gouvernants sautent sur l’occasion pour nous dire que cela va rendre indispensable les réformes que l’on repousse depuis 20 ans : à commencer par les retraites, puis la sécurité sociale. Les banquiers ont ruiné la planète, les contribuables ont payé prés de 3000 milliards de dollars pour éviter l’effondrement du système, et l’on nous dit que les retraites vont être baissées et la sécu réformée car il n’y a plus d’argent pour les payer. Ceux qui sont responsables vont s’en sortir sans soucis, et les autres vont devoir se serrer la ceinture. Jusqu’à quand allons-nous l’accepter.

    La crise n’est qu’un prétexte pour nous déposséder un peu plus de nos acquis, et pour augmenter les leurs. Les nôtres sont sans cessent remis en cause, les leurs ne cessent d’augmenter. L’argent public a été généreusement distribué sans aucune contre partie, et une partie a même servi à payer les supers bonus des traders. Ils n’ont plus aucune retenue, ils se servent dans la caisse que nous alimentons avec nos impôts et notre travail, ils sont sûr de nous avoir domestiqué, sûr que nous ne nous révolterons pas

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