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Descendre dans la rue pour échanger et construire quelque chose de commun
Publie le mercredi 25 mai 2011 par Open-PublishingAvant d’emerger en occupations de masse et reussir a construire des espaces communs, le mouvement en Espagne est passé par une lutte
prolongée faite de rencontres,echanges,crises, débats, meetings, manifestations de rues,greves,vie collective etc,il n’y a pas de raccourcis.
C’est a travers ce parcours et sa repression que s’est forgée une identité collective nouvelle active homogene de la jeunesse precaire en Espagne et un espace inedit,c’est loin d’etre le cas ailleurs,sauf en Italie et au Portugal ?
La démocratie directe de la Puerta del Sol
par Eva Botella-Ordinas [24-05-2011]
Pourquoi les Espagnols se mobilisent-ils en occupant les places des grandes villes ? Dans ce texte écrit sur le vif, une historienne de la pensée politique ouvre le débat. Elle montre que le mouvement du 15M s’appuie sur l’expérience de pratiques démocratiques autonomes mises en place par les centres sociaux autogérés.
http://www.laviedesidees.fr/La-democratie-directe-de-la-Puerta.html
Les centres sociaux autogerés furent un peu les pépinières incubateurs ,en France depuis ?,ces centres sont systématiquement fermés/neutralisés par les pouvoirs, alors qu’en Espagne ,le pouvoir PSOE a été obligé de les laisser vivre...
Ailleurs,surtout en France,les centres de quartiers des banlieues n’ont pu obtenir l’autonomie minimale de fonctionnement pour la plupart, ce qui a poussé a l’assistanat,a la fonctionnarisation,a la desertion et a la violence...
La France a connu de multiples luttes qui ont été divisées,déconsidérées,maintenues hors sol, il s’agit maintenant de commencer a recoller les morceaux et d’inventer ce processus d’unification...en reconnaissant nos contradictions et retards.
L’echappatoire culpabilisation de la course aux diplômes lourdement gerée par toutes les institutions et les familles, est en train de craquer, par la triche numerique generalisée, et prepare la désobéissance ou la fuite.
Les diplômés espagnols sans avenir relativisent l’avenir des diplômés partout.
Démocratie Réelle, un mode d’action d’occupation de l’espace public
Les citoyens s’émancipent des partis politiques et des syndicats qui ont échoué. La confiance dans ces institutions ultra-organisées, ultra-hiérarchisées et ultra-soumises à la domination économique sur la politique est au plus bas. C’est pourquoi, dans de nombreux pays, les citoyens demandent une constituante.
Beaucoup d’observateurs ne comprennent pas le mode d’action qui est utilisé. Certains qui soutiennent le mouvement se disent souvent déçu de ne pas voir une marée de monde recouvrir la bastilles, d’autres qui tentent de faire échouer le processus démocratique en prétexte que c’est une révolution qui n’est pas clair et qu’il ne peut que y avoir des débordements. Chères amies, chers amis, vous n’avez pas compris.
L’idée n’est pas de faire une manifestation avec beaucoup de monde pendant deux heures et repartir chez soit tranquillement comme le font régulièrement les syndicats de la société du spectacle. Pour ce nouveau mouvement il s’agit d’occuper l’espace public et de provoquer le débat, inviter les gens à descendre la rue pour échanger et construire quelque chose de commun.
L’espace public est à nous tous et ce ne sont pas les demandes d’autorisations à la préfecture qui nous arrêteront. Cela se fait progressivement car il ne s’agit pas d’un engagement anodin. Il est nécessaire d’avoir une forte détermination et de souhaiter participer à faire changer les choses. Mais une fois que la détermination est là, rien ne peux arrêter une ferveur révolutionnaire qui se propage.
L’acampada comme l’ appel les Espagnols est un aménagement de l’espace urbain pour favoriser l’échange et le débat démocratique. Il s’agit de nous émanciper des structures syndicales, dont l’action est inefficace, et des partis politiques qui ne cherchent qu’à prendre le pouvoir, même sans idée. En Espagne, il n’est pas rare de voir des bibliothèques aménagés pour l’occasion, des cercles de discussions qui abordent les problèmes des vrais gens et tout un tas d’animation dans un cadre de convivialité, de réflexion et de festivité.
Ces trois premiers jours, malgré que les citoyens qui se sentent concernés par la politique française se soient réappropriés médiatiquement ce mouvement, la réalité sur le terrain a été différente.
Ce sont les espagnols qui ont exporté la flamme révolutionnaire et qui l’ont entretenu en nous montrant comment faire pour s’émanciper intelligemment. Désormais, le mouvement est en train de se métisser fortement en France, même si globalement il est déjà Européiste et mondialiste car les acampada fleurissent partout progressivement. Il faut un mouvement du bas vers le haut, du local au global.
La coordination global informelle existe déjà par le partage d’information permanent. Serait-on en train d’assister à la première révolution informationaliste ?
http://antonin.moulart.org/democratie-reelle-un-mode-daction-doccupation-de-lespace-public/