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Fusion technique ?

Publie le jeudi 6 mars 2008 par Open-Publishing
11 commentaires

La fusion technique n’est-elle pas un peu politique ?

Claude (PCF Massy)


21:34 - mardi 04 mars 2008

Christine Coulon (LCR) : "Voter PS au premier tour est inutile"

"Nous expliquons aux habitants, depuis mi-décembre, que voter socialiste au premier tour est inutile", explique Christine Coulon, candidate à la mairie d’Alençon, à la tête de la liste 100% à gauche, dans une interview à paraître demain mercredi dans Ouest-France. "Au second tour, poursuit la candidate LCR, nous proposerons une fusion technique au PS."

http://www.ouest-france.fr/Christin...


Christine Coulon : « On propose une autre gauche »

Interview. Dernière ligne droite avant les élections municipales.

L’occasion d’un bilan de campagne avec les candidats. Aujourd’hui avec Christine Coulon (LCR).

C’est votre troisième campagne municipale en tant que tête de liste LCR. Vous achevez votre deuxième mandat de conseillère municipale. Est-ce, selon vous, un signe de renouvellement ?

Je suis partie en campagne pour aider au renouvellement justement. Je me présente dans l’idée de transmettre le flambeau aux jeunes militants. Et puis, je n’ai pas encore 50 ans, je suis la plus jeune des candidats !

Le discours national de la LCR dont vous vous faites porte-parole peut-il s’appliquer au débat municipal ? S’agit-il bien du débat que les électeurs attendent ?

Pour changer fondamentalement la vie des gens, on ne peut passer que par un changement global de société, donc par un autre politique nationale. Sinon on fait du municipalisme : le programme de Joaquim Pueyo (candidat PS) est sensiblement identique à celui de Marc Le Picard (majorité sortante). On ne berce pas les Rmistes d’illusion en leur disant qu’on peut améliorer leur pouvoir d’achat avec la politique locale. Notre chapeau politique, c’est la redistribution des richesses. Après on peut l’appliquer localement. Notre programme s’articule autour des deux axes, local et national. C’est sûr, on se présente contre Nicolas Sarkozy.

Comment jugez-vous le niveau de la campagne électorale ?

Je regrette qu’il n’y ait pas eu de débat public, ce qui permet de confronter nos idées, de se répondre les uns les autres. La droite ne voulait pas être confrontée au bilan que nous aurions tiré de la première année de présidence. Je connais la ville et la vie locale. Par exemple, le parc Millénaire que la majorité veut aménager à la Fuie-aux-Vignes me semble un projet irréaliste. Il s’agit d’une zone humide, qui sert de barrage naturel aux inondations. On aurait pu avoir un débat là-dessus. Comme sur la manière dont la municipalité traite les gens pour la rénovation urbaine.

Vous avez réalisé 8,13 % des voix en mars 2001. Quel score comptez-vous obtenir dimanche ?

On passera la barre des 5 %. Les gens de gauche en ont assez des boniments, des trahisons du PS. On va voter pour nous au premier tour, pour une autre gauche. Ce qui fera baisser le pourcentage des voix pour la droite. Pour battre la droite, on est un plus, une chance pour le PS. Quant au vote utile, nous expliquons aux habitants depuis mi-décembre que voter socialiste au premier tour est inutile. Car les voix de la LCR et du PS s’additionneront de toute façon.

Justement, pour être au second tour, vous devez réaliser 10 % des voix. Que feriez-vous si cela se présentait ?

Nous proposons au PS une fusion technique, c’est-à-dire que nous voulons une représentation de notre organisation, en position éligible, à la proportionnelle sur leur liste. Cet accord ne sera pas une soumission au programme socialiste, nous voulons l’indépendance totale. S’ils sont majoritaires, ils n’auront de toute façon pas besoin de nous pour voter le budget. Nous n’irons pas dans la gestion avec le PS, nous serons l’opposition de gauche. C’est bien un accord technique, pas un accord politique. Si le PS refuse nos conditions, nous aurons une formule de vote. Nous ne serons pas les ramasseurs de balles du PS. Et s’ils perdent, ils feront les comptes eux-mêmes. Notre accord est transparent, public. Le dépôt des listes, c’est mardi prochain.

Si vous étiez élue, quelles seraient vos premières mesures ?

Remunicipaliser les services publics, pour aider la population la plus défavorisée : les transports, 1,05 € le trajet ça fait cher ; les cantines, l’eau, les déchets et nous reprendrons Alencéa en régie directe. Certains enfants ne vont que rarement à la piscine. Nous dégagerions un peu d’autofinancement pour les bas salaires de la mairie : 2/3 des salariés se trouvent en catégorie C, à moins de 1 200€ mensuels.

Quelle est votre position par rapport à l’extension de la communauté urbaine ?

Il s’agit de structures qui s’éloignent de plus en plus des gens et qui en plus, ne sont pas élues par les habitants. Je considère l’intercommunalité comme un système féodal, avec son suzerain et ses vassaux. Nous commencerions par réformer ces institutions pour qu’elles fonctionnent autrement.

Votre organisation veut dire Ligue communiste révolutionnaire. Ne pensez-vous pas que nom peut faire peur ?

Les gens ont une image de révolution violente, sanglante. C’est complètement faux. Nous on dit qu’il faut une rupture avec le système tel qu’il est, en France et ailleurs dans le monde. Le programme que nous présentons n’est pas révolutionnaire, il reprend des idées de la gauche d’il y a trente ans. Nous sommes utiles. Par rapport à la colère des gens, à leur révolte, nous sommes une proposition politique. On est persuadé que les changements s’obtiennent par des luttes, ils n’apparaissent jamais dans les programmes. Regardez les congés payés...

Qu’est-ce qui vous motive ?

J’ai la conviction que faire de la politique peut améliorer la vie des gens. Bien sûr, je ne supporte pas les inégalités, les discriminations. Je ne supporte pas non plus cette catastrophe écologique qui est devant nous, parce que j’ai une fille mais pas seulement. On ne peut pas vivre sur terre sans se dire que ce passage est utile. Le ressort que j’ai tient aussi à l’enrichissement humain, intellectuel que la politique offre. J’ai dû m’intéresser à des choses que je ne connaissais pas, rencontrer beaucoup de gens. Je ne suis pas au conseil pour fréquenter les conseillers municipaux.

Recueilli par

Florence LAMBERT

et Vincent COTINAT.

Ouest-France

http://www.alencon.maville.com/Chri...

Messages

  • OUUUAAARRFFFFFFFF !!! Tro p fort !!!

    pardon j’ai pas pu retenir cet énorme éclat de rire

    • arrête arrête c communicatif .... j’arrive plus à m’arrêter !!!

      Ha la la les camarades donneurs de leçon de la LCR ... on les aiment... surtout quant ils sont face à leurs propres contradictions

    • oh les gars vous savez au moins ce qu c’est une fusion technique ? Pas de vote du budget aucun engagement à être bien obéissant comme certains, simplement la possibilité d’être l’opposition de gauche dans le conseil municipal ( et non pas la caution de gauche). Comme on le répète on ne refuse pas systématiquement les responsabilités, on les refuse quand elles sont compromettantes, si on peut exprimer nos idées au sein d’un conseil municipal ps, sans être contraints de se plier aux injonctions du ps : banco. C’est pour cela qu’il faut clarifier le débat d’entrée de jeu.

      Gaël

    • Si tel est vraiment le cas, alors pourquoi pas.

      Mais est-ce vraiment ce qui se passerait ? Totale indépendance vis à vis du PS ?

      (k)G.B.

    • Pouquoi pas une fusion technique avec l’UMP pour être dans l’opposition de gauche comme ça la LCR sera 100% indépendante du PS !

      Claude (PCF Massy)

    • ça n’est pas nouveau, à Clermont-Ferrand entre autre depuis des années il y a un (ou des ?) élu de la LCR qui a une totale indépendance de vote, suite à une fusion technique.

      C’est très clair politiquement, sur le fond. Mais ça l’est peut-être moins au yeux d’électeurs qui ne rentrent pas dans le détail (y-compris ici, certains messages ont l’air d’avoir du mal à faire la différence entre fusion politique - accord sur un programme et majorité commune - et fusion technique - avec indépendance totale). C’est un choix qui fait débat au sein de la ligue.

      La fusion technique permet de conserver toute son indépendance, de ne pas être obligé de faire des compromissions politiques, tout en faisant tout pour battre la droite.

  • Ouch, c’est cocasse, et décevant.

    (k)G.B.

    • je pense que c’est une possibilité de représenter nos électeurs sans se compromettre qui est à ne pas négliger, et qui montre bien que l’on ne refuse pas toujours les responsabilités si c’est sur des bases claires. Comment ça se passe : il faut faire 5%, concrètement on aide la social démocratie à battre la droite, mais sans aucune obligation de notre part (vote du budget ...) dailleurs le ps est souvent inquiet à cette idée : -"vous me demandez d’inclure sur ma liste, ma future opposition ?"
      -"c’est exactement cela et dès le lendemain des élections nous constituerons l’opposition de gauche"
      De plus contrairement à la soumission totale des alliés traditionnels du ps cette tactique donne des résultats sur le terrain : aide aux mobilisations, défense de la population...

    • "La fusion technique peut vite enclencher le coulage de bielle"

      Mao-Tseu

    • C’est dur d’être anar ! Que de l’utopie et pas de perspectives, indépendance oblige. Pour faire quelque chose de commun tous ensemble ça va être dur !