Accueil > Grande nouveauté historique : le capitalisme est entré dans une phase (…)
Grande nouveauté historique : le capitalisme est entré dans une phase d’auto-destruction.
Publie le samedi 21 mars 2009 par Open-Publishing5 commentaires
Le capitalisme est un système social caractérisé par l’existence de trois classes principales : celle des « rentiers », détenteurs de capital (= « investisseurs » = « capitalistes »), celle des « entrepreneurs » (= « chefs d’entreprises ») et celle des « travailleurs » (= « salariés »), et par la domination au sein de ce système de la classe des « capitalistes », d’où son nom.
Le rapport de force entre rentiers et entrepreneurs détermine le partage entre eux du surplus créé par le travail des travailleurs : les rentiers obtiennent les intérêts et ce qui reste du surplus revient aux entrepreneurs comme profit, à charge pour ces derniers de redistribuer à leur tour ce profit entre eux et les travailleurs dans une proportion que détermine le rapport de force existant entre ces deux classes.
L’introduction des stock options à la fin des années 1970 permit aux rentiers et aux entrepreneurs, dont les intérêts coïncidaient dorénavant, de s’allier contre les salariés, dont la part dans le partage du surplus ne cessa pas de diminuer depuis.
Les banques centrales, dirigées dès leur origine par les rentiers ou capitalistes (officiellement aux États–Unis et officieusement en Europe), ont toujours travaillé à leurs ordres et aujourd’hui plus que jamais. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, les nations ont délégué une part toujours grandissante de leurs pouvoirs à leurs banques centrales qui sont devenues soit un État dans l’État (comme aux États–Unis) soit un État par-dessus les États (comme en Europe).
Capitalistes et entrepreneurs, désormais alliés, encouragèrent la création d’un abysse de dettes contractées par les entreprises et par les travailleurs. Le processus était condamné à s’interrompre aussitôt qu’ils seraient tous insolvables, stade qui fut atteint en 2007. Plutôt que d’enrayer la crise de la seule manière possible, c’est–à–dire en redéfinissant la donne entre rentiers, entrepreneurs et travailleurs, les gouvernements ont choisi d’encourager entreprises et travailleurs à s’endetter encore davantage, produisant ainsi de nouveaux intérêts dont bénéficient les rentiers, tandis que les banques centrales se voient confier parallèlement la tâche de créer de toutes pièces la montagne d’argent qui sera déversée dans l’abysse toujours plus profond de la dette. Captif désormais d’une rétroaction positive , autrement dit auto-renforçante, le capitalisme est entré dans une phase d’autodestruction.
Paul Jorion.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2410
« Article presslib’ » libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
Messages
1. Grande nouveauté historique : le capitalisme est entré dans une phase d’auto-destruction., 21 mars 2009, 23:10, par pilhaouer
Auto-destruction, rien n’est moins sur !
Les crises sont récurrentes, celle-ci plus grave que les précédentes et concomitante à d’autres crises (changement climatique).
Mais il faudra sans doute l’aider à s’écrouler et c’est notre prise de conscience à tous qui le fera tomber.
Sommes-nous capable d’abandonner notre destin de consommateur pour définir un monde meilleur, un monde de justice ?
1. Grande nouveauté historique : le capitalisme est entré dans une phase d’auto-destruction., 22 mars 2009, 00:49
La destruction permanente de tout ?
Et pourquoi pas la reconstruction sur une base réaliste et non dogmatique d’une société imparfaite (comme la nature humaine ) mais pas si mauvaise que certaines sociétés idéales sur le papier et finalement dévastatrices et comme l’a démontrée l’histoire récente.
2. Grande nouveauté historique : le capitalisme est entré dans une phase d’auto-destruction., 22 mars 2009, 10:45
L’effondrement du capitalisme est vecu depuis 2007, par l’humanité entiere.
L’oligarchie mondiale s’acharne a en empecher / retarder la chute, mais cette fuite en avant a declenché l’autodestruction de sa forme dominante ,l’ombre de son double le capitalisme d’etat se projette peut etre en remplaçant provisoire ou pas.
Cela depend de nous tous...pour l’instant c’est ???
Ceux qui ont demantelé pendant des decennies les reglementations, a coup de “contributions- pots de vin ” des lobbys financiers, ne peuvent “ solutionner” la crise , il n’y a rien a attendre des “decideurs” qui ne decident rien :
Le G20 de Londres dénonce les paradis fiscaux mais couvre la confiscation de la banque centrale par Wall Street
Par Thomas, le Cimbre, le 18 mars 2009, - Economie de bulles, crises systémiques, subprime - Lien permanent
Je viens de trouver sur le site américain de lutte pour les droits du consommateur, Essential Information, fondé par Ralph Nader en 1982, un rapport sur le lobbyisme pratiqué par le secteur financier et Wall Street pour déréguler la banque centrale américaine, la Fed’.
Essential Information dirige aussi le site Wall Street Watch.
http://wallstreetwatch.org/about.htm
Le rapport est intitulé : "Sold Out : How Wall Street and Washington Betrayed America"
Liquidation totale : Comment Wall Street et Washington ont trahi l’Amérique".....
http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2009/03/18/Le-G20-dénonce-les-paradis-fiscaux-mais-couvre-la-confiscation-de-la-banque-centrale-par-Wall-Street
texte original :
http://www.wallstreetwatch.org/soldoutreport.htm
1. Grande nouveauté historique : le capitalisme est entré dans une phase d’auto-destruction., 22 mars 2009, 11:44, par as, le Cimbre
Ceux qui font un copié-collé de mon site sont priés de le mettre correctement en exergue.
Thomas le Cimbre
3. Grande nouveauté historique : le capitalisme est entré dans une phase d’auto-destruction., 22 mars 2009, 13:47
Encore un effort et Paul Jaurion va enfin accepter la critique marxiste du capitalisme.