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L’Égypte et l’Iran appellent au respect du cessez-le-feu
Publie le lundi 14 août 2006 par Open-PublishingL’Égypte et l’Iran appellent au respect du cessez-le-feu
13/08/06
L’Égypte et l’Iran ont appelé hier au respect du cessez-le-feu prévu aujourd’hui lundi au Liban, lors d’une rencontre du président égyptien Hosni Moubarak avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki.
« Nous nous concentrons actuellement sur le cessez-le-feu prévu (lundi) et nous appelons les parties à le respecter, comme nous exhortons la communauté internationale à exercer des pressions en ce sens », a déclaré le chef de la diplomatie égyptienne Ahmad Aboul Gheith, qui a participé à la réunion de plus de trois heures à Alexandrie. Il a indiqué aux journalistes que les deux pays convenaient de la nécessité d’un retrait israélien rapide du Liban.
Manouchehr Mottaki a affirmé de son côté, lors d’une conférence de presse, que l’Iran respectait les décisions du gouvernement libanais, qui a approuvé samedi la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un arrêt des hostilités au Liban. « Le Hezbollah fait partie du gouvernement libanais (...) et nous avons soutenu et nous continuons de soutenir les décisions prises à l’unanimité au Liban, qui doivent être respectées par tout le monde », a-t-il déclaré. C’était avant l’annulation du Conseil des ministres à Beyrouth, dû au refus du Hezbollah de quitter le sud du Litani et de désarmer.
Signalons que le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud al-Fayçal, s’était entretenu samedi avec Hosni Moubarak de la situation au Liban, lors d’une brève visite en Égypte. Il avait remis au raïs égyptien « un message du roi Abdallah sur la situation au Liban ».
Et pour en revenir à l’Iran, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Hamid Reza Assefi, a indiqué, dans son point de presse hebdomadaire, qu’« après un mois de guerre, le régime sioniste a subi un échec total, et le mouvement de la résistance libanaise et le Hezbollah ont obtenu une victoire totale. Le mythe de l’invincibilité du régime sioniste a été détruit et la haine contre ce régime est à son apogée », a-t-il ajouté, expliquant que Téhéran, tout en jugeant « non équilibrée » la résolution 1701 des Nations unies, était « satisfait » de la demande du cessez-le-feu. Rappelons que l’Iran avait initialement jugé, avant l’adoption de la résolution, qu’elle « servait plutôt les intérêts » de l’État hébreu. Il avait ensuite rectifié le tir après son adoption en la qualifiant de « nouvel échec » pour Israël.
Quant à la Syrie, elle « appuie » la décision prise par le gouvernement libanais d’approuver à l’unanimité la résolution 1701 de l’ONU. Mais, Damas « regrette profondément que le Conseil de sécurité n’ait pas pris en considération nombre de demandes libanaises et n’ait pas rendu Israël responsable de son agression barbare contre les civils innocents et de ses destructions des infrastructures au Liban, ce qui constitue des crimes de guerre », a ajouté un responsable syrien qui a requis l’anonymat. À la suite des « réalisations historiques accomplies par la résistance nationale » et « la fermeté héroïque affichée par le peuple libanais, la Syrie aurait préféré que le Conseil de sécurité adopte une résolution équilibrée qui préserve la totalité des intérêts du Liban et accède à ses demandes justes de libération de tous ses territoires occupés, de manière qu’il préserve sa sécurité, sa souveraineté et son indépendance », a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le ministre syrien de l’Information, Mohsen Bilal, a rendu hommage hier au Hezbollah, affirmant que les « actions héroïques » du parti chiite avaient « humilié la machine de guerre » israélienne, selon l’agence officielle SANA. Le ministre a également estimé que la guerre avait été « planifiée dans l’objectif d’appliquer un plan qu’Israël n’a pas pu exécuter à travers la résolution 1559 » du Conseil de sécurité de l’ONU. Quant à la presse officielle syrienne, elle a demandé à la communauté internationale d’ouvrir une « enquête internationale sur les destructions » commises par Israël au Liban.
D’autre part, notons que la Turquie avait salué samedi l’adoption de la résolution 1701, exhortant les parties à « immédiatement » mettre fin aux hostilités. Idem pour l’Organisation de la conférence islamique, qui, tout en applaudissant à l’adoption de la résolution des Nations unies, avait critiqué la poursuite de l’offensive israélienne au Liban.
http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=319