LA DIVERSITE SARKOZIENNE

Sarkosy, habile démagogue, s’est saisi de l’absence de diversité au sein du parlement et du gouvernement pour innover en introduisant des femmes issues de l’immigration.

Bien sûr deux postes sulbaternes furent confiés à Ramatoulaye Yade et à Fadela Amarade l’un comme secrétaire d’Etat aux droits de l’homme, l’autre secrétaire d’Etat à la ville.

Quant au troisième poste Garde des sceaux, plus important celui-là, fut attribué à Rachida Dati.

La diversité au pouvoir, gage de l’intégration, tout les partis politiques l’avait dans leurs programmes mais personne n’osait franchir le pas.

"Pensez-y, pensez-y mais n’en parler jamais" un peu comme dans l’affaire Dreyfus.

Plus habile, notre Président "aux sangs mêlés" comme il aime à se définir et premier homme politique Français issu de l’immigration à accéder à la magistrature suprême a franchi le Rubicon en promouvant des minorités visibles pour amender l’image peu flatteuse que les banlieues avaient de lui.

Rama et Amara occuperont des fonctions grassement rémunérées mais sans efficacité : Rama, humiliée par son ministre de tutelle, l’inénarrable M. K, sur son utilité et Amara en échec sur le plan Banlieue faute de crédit apparaît comme une marionnette dont Sarko se sert pensant différer l’explosion des quartiers populaires en déshérence.

Mais c’est à Dati qu’il a confié un Ministère important, la Justice.

Poste prestigieux mais ingrat quand on sait que Sarko lui fit faire le sale boulot : redessiner la carte judiciaire et mettre en place des peines planchers pour les enfants.

Ces réformes faites à la hussarde valent à Mme Dati, la tâche achevée d’être remerciée et d’être recyclée aux prochaines élections Européennes.

Quels enseignements tirés de la politique de la diversité de notre Président ?

Il a manipulé des arrivistes, Rama et Dati les plus instruites, et Amara, intellectuellement médiocre mais non moins arriviste quand on sait son engagement au PS, et dans une association comme "ni putes, ni soumises" auxquels elle a tourné le dos avec la même désinvolture que Kouchner son modèle dont elle a pris la défense cette semaine.

Qu’en conclure ? Que l’Etat Français post-colonial n’a idéologiquement peu changé depuis la colonisation. A l’époque le code de l’indigénat faisait des Algériens des sujets de la France sans droits civiques mais serviteurs de la France quand il s’agissait de monter au casse-pipe en 1914-18, en 1940 mais aussi pendant la guerre d’Algérie où les harkis trompés par les gouvernements de l’époque menèrent une vie dure à leurs corréligionnaires. On sait la tragédie qui s’ensuivit.

Un vrai gouvernement doit ignorer la couleur de la peau ou de l’appartenance religieuse et la diversité doit être une diversité de conviction et ne pas être exploitée à des fins de basse politique.

Les Rama, Amara, Dati n’incarnent pas la diversité mais un mercenariat qui jette l’opprobre sur les communautés dont elles émanent.