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LES OMISSIONS DE SUD

Publie le lundi 18 octobre 2004 par Open-Publishing
4 commentaires

SUD Education produit un comuniqué le 13 octobre 2004 dans lequel le syndicat dénonce le contenu du rapport Thélot.

A juste titre sont évoqués la baisse des exigences en ce qui concerne les savoirs et la caporalisation à venir comme mode de gestion des "ressources humaines".
Pourtant, SUD reste muet sur une proposition essentielle de cet objectif de mise au pas des personnels enseignants du secondaire : l’obligation du temps de présence dans les établissements serait accrue de 50%.

SUD dénonce également la "polyvalence" qui s’imposerait en corollaire, sans préciser le lien entre le départ de dizaines de milliers d’adultes des établissements et le fait que seraient assignées des tâches d’intendance et de surveillance aux enseignants.

Enfin, le communiqué exprime le souhait que les Lumières ne s’éteignent pas...
Pourquoi alors ne pas commencer en récusant l’amalgame vaseux qui ne conçoit qu’un seul modèle économique. En déplorant la mise sous tutelle de l’Education par l’"économie", en dénonçant l’"économisme", le communiqué du 13 octobre 2004 contribue par omission au brouillage du sens des mécanismes à l’oeuvre dans l’Education nationale et ailleurs ; il s’agit d’un phénomène de dépossession des biens publics au profit du capital. Ce phénomène s’amplifie, et il serait temps que ceux qui en sont victimes cessent de le subir passivement.

N’est-on pas fondé à attendre de SUD, syndicat "radical", un peu plus de clarté dans l’expression, et un peu moins d’omissions ?

Messages

  • Il s’agit d’un communiqué de presse. Pour qu’un communiqué passe, il doit faire environ 1 400 signes (si mes souvenirs sont exacts). Un communiqué n’est pas une analyse exhaustive, c’est "en gros". Pour le détail, il faut attendre une véritable analyse du rapport.

    • Les omissions sont symptomatiques de certains choix.
      Celles qui sont relevés ici ne sont pas anodines. "Communiqué de presse" ou pas.

    • "1400 signes"...voilà une réponse bien bureaucratique qui ne parvient pas à masquer les insuffisances de SUD, qui semble parfois oublier que la première priorité d’un syndicat est de défendre ses adhérents et les conditions de travail et salariales de la branche professionnelle dans laquelle il est représenté.

  • Le journal Lutte ouvrière du 15 octobre 2004 dénonce les propositions du rapport Thélot, constituant une attaque frontale contre les enseignants et le staut de la fonction publique.

    Est-ce le rôle d’un hebdomadaire de tenir une position qui devrait l’être par tout syndicat digne de ce nom ?