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La CNT-Finistère est attristée que le projet ITER voit le jour

Publie le samedi 9 juillet 2005 par Open-Publishing

La CNT-Finistère est attristée que le projet ITER voit le jour.

Le nucléaire n’est pas un joujou innocent. La CNT aurait préféré que l’humanité cesse de jouer aux apprentis sorciers en ce domaine et cesse donc les recherches nucléaires. L’humanité n’a-t-elle pas déjà prouvé sa capacité à réfléchir après le nazisme, en stoppant toutes les recherches biologiques en ce qui concerne les "races" humaines ?

La CNT rappelle qu’on ne peut pas différencier le nucléaire civil du nucléaire militaire. Ce fut le cas en France, avant que les entrepôts ne regorgent de plutonium ; c’est le cas actuellement en Iran. Et les 5 pays les plus puissants, les seuls membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU ayant aussi un droit de veto, ne sont-ils pas les seuls auto-proclamés autorisés à posséder l’arme atomique ?

Regardons ensuite les conditions de travail dans les centrales en France. Pour ne pas avoir de problèmes et avec les syndicats et avec des indemnités à payer, EDF utilise la sous-traitance pour nettoyer les centrales. Cette sous-traitance, sous-payée, est généreusement appelée "viande à rems"... tout un programme.

Seules les autruches refusent de le (sa)voir. D’autre part, le projet ITER s’inscrit une fois de plus dans la logique du dogme de la croissance salvatrice : toujours plus de consommation, toujours plus de production et toujours plus de pollution. Les sommes collossales qui seront engouffrées dans ce projet auraient pu (du) être affectées à la recherche sur les économies d’énergies et/ou les énergies propres.

Il semble aussi que ITER produira des particules à très haute énergie, qui sont mal stoppées par les matériaux connus actuellement. Et ne parlons pas des autres déchets, des accidents ou incidents possibles. On connaît bien la légendaire transparence du lobby nucléaire en ce domaine ! ITER fournira peut-être des emplois, mais à qui et à quel prix pour la collectivité ?

La CNT refuse cette logique qui veut que les gros soient très gras pour que les petits espèrent avoir des miettes. Nous voulons un partage équitable Et dans le travail nécessaire à produire les richesses (socialement utiles) Et dans leur distribution. Nous en avons assez de devoir supporter les risques et la fatigue pour que les actionnaires s’enrichissent.

Enfin la CNT refuse de louer inconditionnellement le dieu de la Recherche Publique. Nous voulons une recherche publique socialement utile, sans recours aux brevets et qui respecte la vie et l’environnement. Toute recherche n’est pas "bonne" sous prétexte qu’elle est publique.

CNT-Finistère.