Accueil > La Mort, un droit de l’homme ?
Je rappelle que l’euthanasie désigne un acte qui met fin à la vie d’une autre personne pour lui éviter l’agonie. Et avec le cas de Chantal Sébire, nous avons fait un pas de plus dans le débat de la volonté de la mort avec une pratique qui pourrait plutôt être qualifiée de suicide assisté.
L’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) a poussé cette pauvre femme sous les projecteurs afin de créer un environnement psychologique irrationnel pour mieux manipuler les émotions des Français qui, en voyant cette femme difforme, souffrant d’une maladie très rare, acceptent un changement de loi et acceptent l’euthanasie (« mais qu’on l’abatte cette pauvre femme ! »). De la pure propagande !!!
J’aimerais aborder un élément crucial et replacer l’émergence de ce débat dans son contexte historique. Nous sommes actuellement dans une profonde crise économique systémique, le système monétaro-financier étant mort (ce cadavre-là est vraiment très embarrassant). Les gouvernements et les banquiers le savent, et ces derniers préfèrent même sacrifier la population que de remettre en cause la loi de la jungle économique.
Depuis sa création le 15 août 1971 par le président Richard Nixon, par la suppression totale de la convertibilité du dollar en or, ce système économique n’a cessé de piller les populations, d’affamer le tiers-monde, d’exploiter l’Asie, détruisant ainsi des pans entiers de l’économie physique des pays développés. Ce système que nous avons connu depuis près de 40 ans est mort. Aujourd’hui nous en sommes à l’heure de vérité, au dénouement de la tragédie. Soit les gouvernements décident de reprendre le pouvoir sur l’économie en convoquant immédiatement une conférence internationale type Breton Woods (comme plusieurs personnalités le demandent : Pierre Laroutourou, l’ancien premier ministre Michel Rocard, ou encore Jacques Cheminade), soit c’est la chute de l’empire avec des conséquences telles que la chute de l’empire Romain, un nouveau moyen-âge donc.
Dans ce contexte, vous l’avez compris, l’ADMD propose un système révolutionnaire pour ceux qui se retrouvent sur le bord du chemin, encore meilleur que le système d’élimination des handicapés qui constituaient « soi-disant » une charge pour l’Allemagne des années 30. L’ADMD propose l’auto-triage afin d’éliminer les improductifs, les vieux, les handicapés, les malades, les faibles et peut être même les pauvres (c’est dur de vivre quand on est pauvre).
Ce sont les derniers mois de vie qui coûtent très cher à notre société. Certains pensent : « pourquoi gaspiller tout cet argent pour des personnes qui souffrent et qui ne servent à rien, pourquoi garderait-on ces rebus de la société ? » Je suis triste car beaucoup ont oublié le caractère sacré de chaque être humain ; nous ne pouvons pas abattre nos semblables comme de vulgaires chevaux de course blessés.
Non, malgré ce que prétendent les puissantes forces médiatiques (souvent contrôlées par les financiers), l’euthanasie, ou suicide assisté, n’est pas un droit de l’homme. Pouvons-nous accepter sans rien dire tous ces suicides qui frappent durement la France ?
N’oublions pas que la France reste un pays très compétent (je ne sais pas jusqu’à quand ?) dans la prise en charge des personnes en fin de vie par la médecine. Il existe un accompagnement adapté (qui coûte cher certes) et qui répond à la douleur et aux souffrances morales, affectives et physiques : ce sont les soins palliatifs.
Plusieurs sources médicales ont mis en doute le sérieux du suivi médical, dont bénéficiait Chantal…, par un praticien qui s’avéra certainement être plus idéologue que compétent. Chantal refusait toute prise en charge de sa douleur, craignant de tomber dans un état second, et préférant donc la mort. Chantal devait sûrement souffrir de graves troubles psychologiques mal évalués et mal pris en charge.
Il ne s’agit pas de condamner la compassion que chacun d’entre nous, nous pouvons ressentir face à la douleur. Mais il s’agit plutôt de réagir face au mensonge et de mettre en lumière le vrai débat qui se cache derrière.
Aujourd’hui je propose, pour répondre à cette grave manipulation de Chantal Sébire et de la population en général, de faire la lumière sur les acteurs de ce débat.
Premièrement, je propose que les personnes qui ont directement manipulé et joué avec le désespoir de cette pauvre femme malade soient poursuivies pour « non assistance à personne en danger » et si la mort non naturelle est confirmée pour « complicité de meurtre ».
Deuxièmement, je demande l’ouverture d’une enquête sérieuse afin de déterminer les relations que peut entretenir l’association vendeuse de mort, à savoir l’ADMD, avec les milieux financiers.
Troisièmement, afin de répondre à plus long terme à la crise économique qui condamne les pauvres au triage, je demande que les gouvernements se réunissent dans le but de proposer une nouvelle architecture financière et monétaire, pour enfin se débarrasser du cadavre libéral actuel. Il s’agirait de mettre en place un nouveau système économique juste qui permettrait un développement de l’homme intégral et la réalisation des grands projets dont l’humanité a besoin afin de faire renaître une vision plus optimiste de l’homme et de son activité sur terre.
Le retour du Sillon retrouver mon blog ici.
Messages
1. La Mort, un droit de l’homme ?, 8 avril 2008, 23:15, par Copas
Soleil vert , d’une autre façon de le dire.
Bon , il est toujours possible de détourner une conquête morale et humanisante, comme mourir dans le plus de dignité possible , en son inverse.
Toutefois, et au concret, ce qui se passe c’est la mort en indignité dans un nombre de cas indécent, dans des souffrances physiques et morales anormales, ou dans des anesthésies sous le manteau dangereuses.
Cette situation est une anomalie, comme le fait que des gens dans des situations désespérées et sans espoir, subissant d’immenses souffrances morales et physiques, ne puissent choisir de mourir en dignité.
La question est donc précisément celle-ci, la possibilité de mourir dignement et non dans des suicides dans des conditions anormales pour certaines personnes âgées.
Ces droits à mourir le plus dignement possible sont effectivement susceptibles de détournements terribles si on y prend pas garde. Il convient donc qu’ils soient codifiés au mieux afin d’empêcher toute euthanasie sociale (fasciste), toute euthanasie politique, toute euthanasie imposée, donc redéfinir le mieux possible ce qui ressort du meurtre de ce qui ressort de l’arrêt d’une atteinte intolérable à la dignité d’un être humain.
En attendant, la situation actuelle n’est pas acceptable et donne trop de fins de vie avec des souffrances superflues se rajoutant aux raisons de la fin de vie.
1. La Mort, un droit de l’homme ?, 9 avril 2008, 02:24, par Vanyna
Lorsque la soufrance est insupportable, que les médiaments ne sont pas toujours suffisants pour apaiser les douleurs, que les souffrances s’emplifient de jour en jour, que l’on est certain que la maladie est incurable et évolutive, sans oublier la souffrance morale de se voir se dégrader, du mal que l’on fait à son entourage, je pense que l’Euthanasie est une preuve d’humanité et une délivrance... Je ne suis pas spécialement pour l’euthanasie, mais dans certains cas oui, mais ne pas prendre cette décision à la légère pour éviter des abus.
Chantal Sébire s’est battue pour ce faire entendre, ses énervements et angoisses ont dû amplifier ses douleurs, alors que l’on aurait pu écourter ses souffances. Elle est quand même partie selon ses propres moyens... Elle aimait la vie mai ses souffrances ont pris le dessus.
J’ai été terriblement touchée par le cas de Chantal Sébire, cette dame a fait preuve d’une grande force et d’un courage hors du commun en quittant la vie bien qu’elle l’aimait.
J’aurai toujours une pensée pour Chantal Sébire
Vanyna
2. La Mort, un droit de l’homme ?, 9 avril 2008, 15:28
DESINFORMATION pure et simple : c’est "la pauvre femme" qui a contacté l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité et pas le contraire.
Avant d’écrire ce genre de mensonges, il serait bon que vous vous renseigniez plus avant.
Pourquoi mettre en doute la compétence des médecins qui ont pris en charge ce cas s’ils disent que MME SEBIRE était allergique à la morphine pourquoi ne pas les croire ?
Je revendique le droit de ne pas mourir comme un légume. Je refuse d’être mise dans un coma avec une sédation qui - finalement - aboutira à la mort, de plus mourir de soif et de faim au bout de plusieurs jours n’est pas non plus enviable !
Relisez le texte de la loi LEONETTI, c’est exactement ce qu’elle préconise.
Combien d’euthanasies actives se pratiquent dans les hôpitaux, actuellement ? Mais bien sûr, elles ne font pas la une des journaux !
Libre à vous de mourir en agonisant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Ce n’est pas ma conception, mais moi, je reconnais le droit à CHACUN de choisir !
Et bien sûr, on ressort le spectre de l’eugénisme sous Hitler : ridicule.
L’ADMD ne propose pas d’auto-triage (qu’est ce que ce jargon ?)
Son combat : donner la possibilité à celui qui le désire de finir sa vie, selon sa propre conception.
3. La Mort, un droit de l’homme ?, 9 avril 2008, 23:20, par Joëlle
Excellent article !
Depuis des années, on joue sur l’émotion sur les affaires de ce genre pour imposer une loi autorisant l’euthanasie, qui permettrait de se débarrasser des malades qui coûtent cher à la sécurité sociale.
Les ficelles sont trop grosses !!!
L’alternative, ce sont les soins palliatifs, qui permettent à tous les malades de ne pas souffrir, grâce à la morphine (restée longtemps un tabou, et qu’on refuse encore dans certains hôpitaux aux malades en fin de vie sous prétexte qu’elle entraînerait l’addiction... des mourants !!!).
ASSEZ DE CETTE MANIPULATION SORDIDE !!!
NON A L’EUGENISME
NON à SOLEIL VERT !!!
1. La Mort, un droit de l’homme ?, 11 avril 2008, 20:29, par Allegro
Mais lorsqe nous ne voulons pas des soins palliatifs ont fait quoi ?
Vous voulez les imposer ?
ou faut-il se suicider de manière violente ? ou aller en Suisse, lorsque cela est possible et que nous en avons les moyens, tout comme du temps de l’avortement.
Formidable votre liberté et l’amour de l’autre
4. La Mort, un droit de l’homme ?, 10 avril 2008, 08:47
30 000 cas par an en France relèvent de ce qu’ont demandé Vincent Humbert Chantal Sébire, Maïa Simon, tout récemment trois personnes plus anonymes, deux femmes et un homme, toutes en fin de vie et plongées dans des souffrances intolérables
êtes vous prêts à subir une mort atroce ?
que seriez-vous prêts à donner afin d’être sûr de vous éviter une telle situation, ainsi qu’à votre faille ?
si vous ne savez pas répondre à ces deux questions, alors en voici une autre :
que savez-vous de la souffrance physique et de la déchéance ?
handicapé par une maladie qui provoque des souffrances extrêmes et permanentes, je comprends cettte démarche
que comprenez-vous ?
le point de vue développé par l’article est acceptable : pourtant ce ne sont que des mots sans beaucoup de sens autre que philosophique... la souffrance n’est pas philosophique, elle existe au quotidien...
lorsque cela vous arrivera, parce qu’inéluctablement, cela vous arrivera, si vous n’avez pas su répondre à toutes ces questions, si votre fin de vie vous devient intolérable de souffrance, de déchéance, si elle devient inssupportable, si vous avez le droit légal de décider de mettre fin à cette situation, vous le refuserez ?
5. La Mort, un droit de l’homme ?, 10 avril 2008, 11:36, par Janys
Deuxièmement, je demande l’ouverture d’une enquête sérieuse afin de déterminer les relations que peut entretenir l’association vendeuse de mort, à savoir l’ADMD, avec les milieux financiers.
C’est vraiment dire n’importe quoi....et je ne ferai pas davantage de commentaire pour de ne pas alimenter la polémique.
Je garde mon honnêteté intellectuelle, ma tolérance, l’amour des autres, le droit à la liberté de décider de sa fin de vie.
Pour vous ce n’est pas le cas et c’est dommage et tant pis pour vous.