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La Poste participe au génocide culturel en Bretagne
Publie le samedi 17 janvier 2009 par Open-Publishing4 commentaires
Un directeur du courrier annonce que la Poste participera au génocide culturel en Bretagne
On dit que la langue bretonne assure son avenir. Il y a pourtant de quoi s’inquiéter à l’heure où les "services" de l’Etat font tout pour la voir disparaître. D’une part, ces services publics, largement soutenus financièrement par les Bretons, disparaissent mais ils comptent eux-mêmes faire entendre le chant du cygne. L’audiovisuel breton s’étiole sur décision de l’Etat, des communes comme Plougerneau annoncent au grand jour la débretonnisation de toponymes, ce que beaucoup de municipalités font déjà mais n’osent encore l’avouer, et maintenant la Poste s’organise pour empêcher toute possibilité de reconnaissance des noms de lieux en notre langue dans la vie publique.
Ainsi, M. Yves Amiard, directeur du courrier pour l’ "Ouest Bretagne" (terme aberrant quant à la zone qu’il est censé représenter) a indiqué que La Poste incite les communes à donner des noms de rues et numéros d’habitation aux villages qui n’en ont pas et qu’elle recommande de choisir plutôt le français que le breton pour ces dénominations. Nous savions déjà que les agences immobilières, responsables de la flambée du prix de l’immobilier et de l’exode forcé de milliers de Bretons, participaient à une nouvelle dénomination des lieux et rues ; désormais, la Poste participera plus encore au génocide culturel.
Dans ce contexte, Bemdez appelle selon ses statuts à appréhender cette attaque dans le plus grand calme. Nous savons en effet que ce genre de situation, où les droits élémentaires et l’identité la plus profonde de la Bretagne sont attaqués de front, amène indubitablement à une radicalisation des actions militantes. Il n’empêche que nous apporterons tout notre soutien aux militants inquiétés pour s’être levés face à une démocratie de vitrine. Enfin, l’association Bemdez invite tout un chacun à rédiger les adresses de leurs courriers uniquement en breton, et à utiliser les véritables noms de lieux, en se référant, s’il le faut, aux appellations des parcelles cadastrales.
Ur rener e karg eus ar c’has lizhiri oc’h embann e vo lodek ar Post e lazh sevenadur Breizh
Lavaret e vez ez eo asur amzer-da-zont hor yezh. Peadra zo da vezañ ankeniet p’emañ servijoù ar Stad o klask he mougañ gant atiz. Ma steuz ar servijoù foran, arc’hantaet fonnus gant Breizhiz koulskoude, e fell dezho distagañ taol ar marv o-unan ivez. Diskaret eo ar c’hleweled diwar-ziviz ar Stad, kumunioù evel hini Plougerne a embann o youl da zivrezhonekaat an anvioù-lec’h, kement tra graet gant meur a gumun all ne gredont ket en lavaret c’hoazh, ha tro ar Post eo bremañ, a zo o virout ouzh hon anvioù-lec’h brezhonek a vezañ anavezet er vuhez foran.
War a lavar an Ao. Yves Amiard, rener ar c’has lizhiri evit "kornôg Breizh" (doare diboell da envel an takad termenet), eo pedet ar c’humunioù gant ar Post da envel ar straedoù ha da niverenniñ an tiez er c’heriadennoù n’o deus anv ebet, en ur c’houlenn kavout anvioù gallek kentoc’h ha brezhonek. Gouzout a ouiemp endev penaos e veze anvet ar straedoù hag al lec’hioù gant an amsezioù-tiez, a gas miliadoù a Vretoned en harlu dre gresk priz an tiez war un dro ; skoazellet e vint gant ar Post da gas lazh sevenadur ar vro da benn hiviziken.
Da neuze e c’halv Bemdez da zegemer seder an dagadenn nevez-se, hervez he dezvad. Anat dimp e tro an enkadennoù-se da obererezhioù stourm kalet pa vez taget ar gwirioù diazez ha spered ur vro en he kalon. Daoust da se e tegasimp harp d’ar stourmerien lakaet diaes evit bezañ savet ouzh ar falsdemokratelezh-se. Goulenn a reomp en diwezh gant an holl skrivañ ar chomlec’hioù e brezhoneg hepken war ar goloioù-lizher ha mont gant an anvioù-lec’h gwirion, dre ober diouzh re ar c’hadastr mard eus ezhomm.
Evit / Pour Bemdez,
Bertrand Deléon.
Kevredigezh / Association BEMDEZ
Ti ar c’hevredigezhioù / Maison des associations
6 straed ar Govuerezh / 6 rue de la Tannerie
56 000 GWENED / VANNES – BREIZH / BRETAGNE – Pgz / Tél. 06 11 51 43 15.
http://membres.lycos.fr/bemdez/

Messages
1. La Poste participe au génocide culturel en Bretagne, 17 janvier 2009, 22:45
Ce n’est pas la poste (service qui était public il n’y a pas si longtemps) mais sa direction qui est coupable
1. La Poste participe au génocide culturel en Bretagne, 17 janvier 2009, 22:47
Certes, ce sont ses dirigeants.
2. La Poste participe au génocide culturel en Bretagne, 18 janvier 2009, 10:13, par daniel cloarec
"génocide culturel"...
moi qui milite pour virer les bretons de la bretagne et revenir aux bons vieux gaulois qui ont été assimilés par les bretons de grande bretagne en l’an 400, il m’est difficile de demander des pancartes en gaulois, ayant perdu l’alphabet de la langue de mes ancêtres.
je n’oserai pas remonter aux hommes préhistoriques qui vivaient sue les côtes de mon pays, car être habillé de peaux de bêtes, quand il fait froid, n’est pas évident.
des pancartes avec des signes, voilà ce qu’il faudrait.
3. La Poste participe au génocide culturel en Bretagne, 22 janvier 2009, 20:44, par Herve Prat
Rappelez-vous : "pour l’unité linguistique de la France, la langue bretonne doit disparaître" (Anatole de Monzie). Toujours d’actualité.
Il s’agit aussi d’une véritable atteinte à l’identité par dépersonnalisation de la toponymie, déjà bien malmenée (Kersauce, Kerbiquette, Ville-au-Traître, Toussaines, Penfeld -avec un D, bitte schön-, et j’en passe...). Tous ces noms ne veulent plus rien dire, évidemment.
Ensuite, on s’attaque aux patronymes. Même l’Amiral Ronarc’h doit se retourner dans sa tombe !
C’est digne d’un Etat totalitaire, tout simplement.
Bevet Breizh.