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La crise irlandaise met l’euro sous pression
Publie le mardi 23 novembre 2010 par Open-Publishing3 commentaires
La crise irlandaise met l’euro sous pression
23/11/2010 17:59
Le premier ministre d’Irlande doit rendre public mercredi 24 novembre le nouveau plan d’austérité quadriennal. Brian Cowen a annoncé sa démission pour début 2011, mais l’opposition veut déposer une motion de censure
Dans les bureaux du ministre irlandais des transports, vandalisés mardi 23 novembre dans le village de Trim, au nord de Dublin (Photo : AP/Peter Morrison).
Prise à la gorge par une crise budgétaire sans précédent, l’Irlande s’enfonce désormais dans la tourmente politique. Mardi 23 novembre, le Sinn Féin, un des partis d’opposition, a annoncé le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement de Brian Cowen. Ce dernier, jusqu’ici, est resté sourd aux appels à la dissolution immédiate du Parlement réclamée par toute l’opposition.
Le premier ministre irlandais a seulement annoncé des élections pour le début de l’année prochaine, après l’adoption en décembre du budget 2011 et du plan quadriennal d’austérité exigé par l’Union européenne et le Fonds monétaire international en échange de leur aide internationale (qui pourrait atteindre 90 milliards d’euros). Mais mardi soir, des membres de son propre parti devaient débattre de la possibilité d’une motion de défiance à son égard.
Difficile dans ces conditions d’emporter l’approbation des nouvelles mesures de rigueur qui doivent être rendues publiques mercredi. Pourtant le temps presse, a averti mardi le commissaire européen aux affaires économiques, Olli Rehn, car « chaque jour qui passe accroît les incertitudes », a-t-il ajouté, dans une allusion à la baisse des marchés et de l’euro, hier.
« Le Portugal apparaît désormais comme la prochaine victime »
De fait, la tempête souffle bien au-delà des rivages de l’île. « C’est l’avenir de notre monnaie unique qui est en jeu », a martelé le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, devant les députés du Bundestag.
En milieu de journée, les taux des pays les plus fragiles de la zone euro, dits périphériques, se tendaient nettement, ravivant les craintes d’une contagion irlandaise à la zone euro. « Le marché ne se dit pas : “on a éteint un incendie local qui menaçait de se propager à d’autres pays”, mais : “qui est le prochain ?” », décrypte René Defossez, stratégiste chez Natixis.
« Le Portugal apparaît désormais comme la prochaine victime potentielle de cette crise des dettes souveraines européennes », indique pour sa part Philippe Cohen, chez Barclays Bourse. Reste à voir si le budget 2011 de ce pays, également marqué par la rigueur, rassurera les marchés. Il devrait être adopté sans encombre vendredi, après que l’opposition a décidé de s’abstenir. En attendant, l’euro accentuait ses pertes face au dollar hier à la mi-journée, à 1,3403$ contre 1,3622$ lundi soir.
Les valeurs bancaires allemandes sous pression
Le risque de contagion concerne aussi les banques européennes. En première ligne, les établissements britanniques (ils possèdent 165 milliards d’euros d’encours sur l’Irlande) et allemands (100 milliards de dette irlandaise inscrite dans leur bilan).
Wolfgang Schäuble a souligné que « les conséquences économiques et sociales pour notre pays seraient incalculables » si l’Allemagne ne prenait pas ses responsabilités dans la crise irlandaise.
Les valeurs bancaires allemandes étaient sous pression mardi à la Bourse de Francfort, de même que les banques françaises à Paris, même si ces dernières sont exposées « seulement » à hauteur de centaines de millions d’euros en Irlande, contre plusieurs milliards en Grèce.
Marie DANCER
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2446771&rubId=4079
Messages
1. La crise irlandaise met l’euro sous pression, 23 novembre 2010, 18:34
Tout faire (rallumer la Corée) pour escamoter le noeud du probléme :
Toutes les banques sont-elles irlandaises ?
mardi 23 novembre 2010, par Robert Paris
Très étonnant : l’Europe est solidaire des banques irlandaises, leur crise dépassant le crédit du pays... L’aide européenne sera d’environ 100 milliards d’euros. Dans une période où tous les pays sont eux aussi à imposer des cures d’austérité à leurs peuples, débourser ainsi cent milliards, ce n’est pas rien...
Toutes les banques sont menacées : c’est la bourse qui le dit en faisant chuter massivement les valeurs boursières.
Eh oui, c’est une solidarité intéressée : elles craignent que les marchés boursiers coulent l’Europe, à commencer par l’Espagne et le Portugal, la Grèce c’est déjà fait, la France et l’Angleterre, c’est pour demain ... Et, dans ce cas, s’en serait fait de l’euro et de l’union européenne !!!
Si elles laissent couler les banques irlandaises, c’est leur s propres banques qui coulent car elles sont liées aux banques irlandaises et surtout parce qu’elles ont les mêmes actifs pourris....
La situation de crise que connaissent actuellement les banques irlandaises soulèvent les interrogations sur la capacité des "stress tests" à véritablement déceler des défaillances au sein d’un établissement.
Les tests de résistance menés par l’Union européenne, auxquels 91 banques ont été soumises cette année, avaient pour but de rassurer les investisseurs en dévoilant les moindres failles cachées du secteur et en forçant les établissements les plus fragiles à se recapitaliser.
Seulement sept banques avaient échoué à ces tests, mais aucune d’entre elles n’était irlandaise.
Donc toutes les banques sont menacées à nouveau...
http://www.matierevolution.fr/spip.php?article1788
la chute a commençé :
BOURSE/Paris : le CAC 40 chute de 2,47% à 3724,42 points
Paris - La Bourse de Paris a chuté mardi, le CAC 40 perdant 2,47% à 3.724,42 points, plombé par la nette baisse du secteur bancaire alors que les investisseurs continuent à craindre une contagion de la crise de la dette souveraine de l’Irlande à d’autres pays de la zone euro.
http://www.romandie.com/infos/news/201011231742040AWP.asp
2. La crise irlandaise met l’euro sous pression, 23 novembre 2010, 21:40, par gb26100
Grèce, Irlande, Portugal et Espagne, ce sera la chute finale pour une monnaie, outil au service des marchés financiers pour faire pression sur les peuples.
Les peuples vont finir pas se dire que le capitalisme n’est pas l’avenir, qu’il est urgent d’inventer une alternative. Les ripostes sociales sont un premier pas. Il faut oser le projet politique. Yes, we can !
1. La crise irlandaise met l’euro sous pression, 25 novembre 2010, 20:28, par Pikpuss
Parce que le " capital " ne se trouve pas entre les mains du peuple mais dans celles d’une petite clique de mafieux...