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Le 4 octobre 1970 : la mort solitaire de Janis Joplin

Publie le vendredi 7 octobre 2005 par Open-Publishing
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de Jimbo

Nous sommes dans les années 70 et dans le milieu du rock l’héroïne est beaucoup plus populaire que sa petite soeur : la cocaïne.

Dans les cas de décès par overdose le médecin légiste conclut souvent à une surdose, voire à l’utilisation d’une poudre de mauvaise qualité mais la mort de Janis Joplin survenue le 4 octobre 1970 à l’hôtel Landmark de Los Angeles reste toutefois entourée de troublantes circonstances.

La police locale dépêchée sur les lieux inspecta avec minutie la chambre de la chanteuse sans y trouver la moindre trace de drogue, certes on décela une seringue vide près de l’armoire mais pas le moindre petit gramme d’héroïne. Cependant quand arrive W.Noguchi, le médecin légiste dans la chambre 301, il trouve presque immédiatement un petit sachet rouge contenant cinq grammes d’héroïne.

Après enquête et analyse du corps la conclusion ne surprend personne : Janis Joplin s’est effectivement shootée à l’héroïne, toutefois elle ne s’est pas injectée une dose supérieure à l’accoutumée. De plus, selon l’étude de ses veines, l’ex-chanteuse du Big brother holding compagny se serait piquée déjà une bonne centaine de fois alors pourquoi ce 4 Octobre 1970, ce geste familier lui est fatal ?...

La réponse viendra de l’analyse en laboratoire du petit sachet rouge trouvé par Noguchi dans la chambre d’hôtel. En effet, il convient de savoir qu’une dose classique contient environ 3% d’héroïne pure ; le reste se composant (selon le dealer) de lactose, quinine, cocaïne, P.C.P (appelé également Angel dust) et de talc, une substance réputée très dangereuse car comme tous les dérivés de l’amiante, celle-ci reste collée aux poumons.

Le sachet trouvé ce jour-là chambre 301 s’avère être, après étude scientifique une véritable bombe, son analyse faisant apparaître 35% d’héroïne pure soit dix fois la dose que Janis avait pour habitude de s’injecter.

Pour terminer cet épisode navrant de l’histoire de la pop-music, il faut remarquer qu’un tel drame ne serait sûrement pas arrivé si Janis avait été mieux entourée , en effet, les relations entre la big-mama du rock et son groupe The Fult Tilt Boogie-band se limitaient a des rapports professionnels et on peut affirmer sans risque que si elle avait été accompagnée par son précédent groupe the Big Holding Compagnyce drame aurait pu être évité car jamais ses musiciens proches d’elle, ne l’aurait laissée seule pour se shooter et surtout ils ne l’aurait pas "lâchée" overdosée, sans appeler les secours.

Les jeunes Canadiens du Boogie-band ne se sont rendus compte de rien et ont prévenu les secours plus d’une heure après le coma de leur chanteuse.

Bien entendu, il était déjà trop tard pour espérer sortir Janis de son sommeil mortel.

L’album Pearl, qu’elle était en train d’enregistrer et qui n’était pas terminé sera aussitôt lancé bien qu’inachevé sur le marché afin profiter de l’impact de cette mort tragique et médiatique. Il deviendra rapidement N° 1 des Charts.

Cet album testament contient l’une des plus belles chansons de Janis Joplin Me and Bobby Mc Gee ,une reprise de Kris Kristofersson dans une version belle à pleurer que la grande Janis immortalise ici, pour l’éternité.

http://www.e-torpedo.net/article.php3?id_article=180

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