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source : http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1360.htm
Paris, 17 juin 2008
Un « agent double » efficace contre le cancer
Des équipes conduites par Ara Hovanessian, Jean-Paul Briand et José Courty(1), trois directeurs de recherche du CNRS, ont démontré pour la première fois l’efficacité d’une molécule, dénommée HB-19 dans le traitement du cancer. Cette molécule cible spécifiquement la nucléoline de surface, une protéine nécessaire à la croissance des cellules tumorales mais également à l’angiogénèse, c’est à dire la formation des nouveaux vaisseaux sanguins indispensables à l’apport d’oxygène et de nutriments aux cellules cancéreuses. Ces résultats prometteurs, protégés par un brevet CNRS, sont publiés le 18 juin 2008 dans la revue PLoS ONE et ouvrent de nouvelles perspectives à une thérapie anticancéreuse efficace et sans toxicité.
La nucléoline est essentiellement connue comme une protéine présente dans les noyaux des cellules. Mais les travaux réalisés au cours de ces dernières années par l’équipe d’Ara Hovanessian ont démontré qu’elle est également exprimée à la surface cellulaire où elle fonctionne comme un récepteur pour des facteurs de croissance. L’expression de la nucléoline à la surface cellulaire est particulièrement élevée dans les cellules activées en multiplication rapide, comme les cellules tumorales, et dans les cellules endothéliales(2) impliquées dans la formation d’un réseau de capillaires sanguins entourant les tumeurs. Ces données suggèrent que la nucléoline exprimée à la surface cellulaire est une cible importante et prometteuse pour la thérapie anticancéreuse.
Ara Hovanessian et Jean-Paul Briand ont conçu et synthétisé chimiquement la molécule HB-19(3) qui, en s’associant d’une façon spécifique à la nucléoline de surface, entraîne l’internalisation du complexe et la dégradation de cette protéine multifonctionnelle.
Les chercheurs du CNRS ont mis en évidence qu’HB-19 bloque non seulement la multiplication des cellules issues de différentes tumeurs humaines (comme le cancer de la prostate, du sein, du colon ou le mélanome), mais également l’angiogénèse tumorale. Cette dualité d’action vis-à-vis des cellules tumorales et de l’angiogénèse fait d’HB-19 un puissant agent anticancéreux.
Ces résultats ont été confirmés à l’aide d’un modèle expérimental du cancer du sein chez des souris greffées avec des cellules tumorales d’origine humaine : l’administration d’HB-19 par voie sous-cutanée ou intrapéritonéale(4) à 2-3 jours d’intervalle pendant 30 jours a entraîné une inhibition significative de la progression de tumeurs, voire même dans plusieurs cas l’éradication de cellules tumorales.
En plus de l’efficacité de son action antitumorale sur le développement de carcinome mammaire humain chez la souris, HB-19 ne présente aucune toxicité tissulaire, contrairement à de nombreux autres traitements couramment utilisés en clinique. Après interaction avec la nucléoline de surface et internalisation dans les cellules, HB-19 n’entre pas dans le noyau, ce qui permet d’expliquer l’absence d’effets secondaires indésirables comme ceux couramment associés à la chimiothérapie et à la radiothérapie. Autre avantage de cette molécule : très soluble dans les milieux physiologiques, sa synthèse est réalisable à l’échelle industrielle par les techniques conventionnelles de chimie peptidique.
La société ImmuPharma qui a obtenu la licence d’exploitation exclusive a réalisé le développement d’une famille de composés de deuxième génération plus efficaces qu’HB-19 et a débuté les développements précliniques réglementaires afin de pouvoir commencer une étude clinique de phase I(5) au début de l’année 2009.
Messages
1. Le Cancer enfin vaincu ???, 20 juin 2008, 13:41
C’est là que ça ne rassure pas.
Ca ne rassure NI sur le sérieux de l’information, NI sur l’accessibilité de la thérapie, au cas où elle serait efficace.
Du moment qu’une industrie pharmaceutique garde l’exclusivité, elle peut être soupçonnée de chaRlatanisme au même titre que n’importe quel mec soucieux de se faire du fric AVANT TOUT.
CNRS : ça veut dire quoi, maintenant ?
CNRS = on fait comme pour le reste : on garde le "nom" (il s’agit d’un sigle") qui fut prestigieux, afin de mieux tromper une fois que c’est devenu de la pacotille (cf : le journal "Le Monde" et les autres, entre autres exemples)
1. Le Cancer enfin vaincu ???, 20 juin 2008, 13:53
En coulisses il se dit d’autres choses. Par exemple, une polonaise ayant fait ses études de recherche fondamentale ici en France, a soutenu sa thèse l’an passé sur une découverte majeure concernant le cancer. Eh bien son directeur de thèse lui a dit en coulisses, donc loin des caméras et des micros que sa découverte finirait dans un tiroir parce que ça n’intéresse personne, surtout pas les labos pharmaceutiques. Donc elle a vraiment trouvé quelque chose de fondamental pour enrayer le cancer. Mais voilà !
Maintenant, comme vous vous en doutez, les américains l’ont happée et elle travaille dans un grand labo de New York. Si les américains sont moins cons que nous, c’est sûr ils nous grilleront sur pas mal de points. Je dis juste au passage que notre instruction telle qu’elle est pour le moment, est vraiment performante si on en juge par le nombre de thèses prometteuses ! Pécresse peut aller aux USA si elle veut, mais ici on n’a pas besoin d’elle ni de ses réformes.
2. Le Cancer enfin vaincu ???, 20 juin 2008, 14:17
Un chercheur ne peut vraiment pas trouver AILLEURS qu’en pays néolibéral une manière de rendre accessible le fruit de ses recherches à l’ensemble de l’humanité ??????
Comment se fait-il alors que la médecine cubaine soit si réputée ?
Un "chercheur" est-il OBLIGE de collaborer pour manger ? Ou "préfère"-t-il un salaire de labo pharmaceutique à un salaire de pays qui partage davantage ???
3. Le Cancer enfin vaincu ???, 20 juin 2008, 21:05
Je me fous complètement que David Rockefeller (Plus de 90 ans) et autres richissimes amerloques ne meurent pas d’un cancer, grâce à une chercheuse Polonaise qui a fait ses études dans l’UE, et est logiquement partie ensuite aux USA. Elle parle forcément l’américain avec aisance : c’est la seule langue étrangère qui soit OBLIGATOIRE.
Car ça n’empêchera pas un trompettiste noir de la Nouvel Orléans de mourir.
Cancer pour les pauvres ! Ca fait réduire la population mondiale. Ne resteront qu’une petite caste d’exploiteurs et juste le nombre nécessaire pour produire les stylos à 1000 Euros et autres bombes nucléaires qui leurs sont indispensables pour vivre.
Tant qu’il en sera ainsi, il y aura peu de foule aux manifs pour "sauver la recherche". Quand les chercheurs marcheront avec les autres anticapitalistes, là ils représenteront vraiment un espoir d’être un jour utiles au peuple.