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Le FMI salue les réformes engagées par le gouvernement français

Publie le samedi 17 juillet 2004 par Open-Publishing
4 commentaires

de Philippe Le Cœur

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Mais les experts estiment qu’une "fiscalité lourde et un taux d’emploi faible" assombrissent les perspectives de croissance.

Des "points positifs", mais aussi de "sérieux défis à relever". L’analyse du Fonds monétaire international (FMI) de "la situation économique de la France" est pour le moins balancée. Dans leur rapport remis le 6 juillet, les experts de l’institution saluent d’un côté "les réformes économiques" lancées par le gouvernement - retraites, assurance-maladie - qui "lèvent petit à petit les obstacles à une augmentation de la croissance à long terme". Mais, dans le même temps, ils pointent "une fiscalité lourde et un taux d’emploi faible, auxquels viennent s’ajouter un déficit important et un choc démographique imminent" qui "assombrissent les perspectives de croissance à long terme".

Dans l’immédiat, en 2004 et en 2005, cette croissance devrait, selon le FMI, se situer sur une "moyenne d’environ 2,5 %". En avril, les experts du fonds avaient évoqué une progression de 1,8 % pour 2004 et 2,4 % pour 2005. A leurs yeux, la reprise, qui a d’abord été "due à un rebond des exportations" avant d’être "ensuite tirée par la demande intérieure privée", est aujourd’hui "suffisamment bien installée pour ne pas nécessiter de mesures de soutien."

Evoquant "la politique d’assainissement budgétaire envisagée" par le gouvernement, le FMI juge "peu probable" que celle-ci "mette en péril" cette reprise en 2004 et 2005. Pour autant, les experts mettent en garde : "le respect de l’engagement d’assainissement budgétaire à moyen terme est une priorité." Ils préviennent néanmoins que les réformes des retraites et de l’assurance-maladie "ne suffiront pas à atteindre à elles seules les engagements de réduction des déficits."

Le FMI le dit sans ambages : il ne croit pas vraiment aux objectifs de réduction des déficits publics affichés par la France. "Les bonnes surprises sur les recettes, liées à la croissance plus forte que prévu, ne devraient pas compenser les dépassements de dépenses", avance l’institution. Certes, "pour 2005, l’engagement de réduire le déficit des administrations publiques en deçà de 3 % du PIB est (...) cohérent", souligne le FMI, qui craint cependant "que la baisse programmée du déficit des administrations de Sécurité sociale ne se matérialise pas."

Dans ce contexte, les experts du fonds incitent le gouvernement à ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite : "Bien que cela ne constitue pas une source d’économies immédiates, la vague actuelle de départs en retraite de la fonction publique doit être véritablement mise à profit pour favoriser la consolidation budgétaire à long terme", avancent-ils. Ils se livrent également à une critique de la loi sur les 35 heures et du SMIC : des "mécanismes influant négativement sur les performances du marché du travail". Le FMI presse la France de "repenser en profondeur" le SMIC. "Le niveau élevé du SMIC et son augmentation continue (...) conduisent finalement à exclure de l’emploi un nombre toujours plus important d’actifs potentiels", écrit le FMI, en expliquant qu’"il convient d’éviter des hausses supplémentaires en termes réels du SMIC."

Le plan de cohésion sociale élaboré par Jean-Louis Borloo présente, pour le FMI, l’inconvénient de "retomber dans le piège qui consiste à utiliser des ressources budgétaires pour encourager l’emploi non marchand".

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-372973,0.html

Messages

  • Le FMI n’aime pas les augmentations de smic. Mais saurait-il se prononcer pour les augmentations d’essence, du pain (qui vient de passer de 0.73 à 0.75 ce matin, chez ma boulangère), de la créme au chocolat dellise choc chez Leclerc (qui vient de passer à 1.84 au lieu de 1.78 lors de mon dernier achat ; d’ailleurs Sarkosy, les leclerc te le fourre dans le cul leur baisse de 2% qui ne se voit pas).

    Ah FMI, on ne t’as pas élu, mais ouvre bien ta gueule même quand on ne te demande rien...

  • Le FMI se permet d’encourager des méthodes mafieuses pour affamer les travailleurs, pour désintégrer les protections sociales, et pour viser au final un soit-disant équilibre d’un budget qui fait la part belle à l’Armée, entre-autre.

    Le FMI serait bien avisé d’envisager les conséquences de ces réformes qu’il encourage.

    La colère gronde, les Français ne sont pas tous lobomotisés par les médias, pas encore !

    Et a force de grossir les rangs de ceux qui n’ont plus rien à perdre, la rubrique "faits divers" risque d’être plus importante que celle des cotations de la bourse.

    A quand l’arrêt du racket ?

    A quand l’arrêt de la braderie des services publiques nécessaires à tous les salariés ?

    A quand le droit à la parole de la base ?

    Donnez-moi un espoir....

    PéKa