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Le droit du travail doit s’appliquer, il ne se marchande pas !
Publie le mercredi 17 juin 2009 par Open-Publishing
de USM CGT Saint-Nazaire
L’action des salariés bulgares détachés par l’entreprise LITANA sur le site des chantiers navals STX de Saint-Nazaire se poursuit suite à la troisième séance de négociations qui s’est déroulée le mardi 9 Juin dans les locaux de la Base-vie de la Sous-traitance.
La Direction de l’entreprise lituanienne ne peut ignorer la grève de ses salariés, qui luttent pour la défense de leurs droits et le paiement des sommes qui leurs sont dues.
Celles-ci oscillent entre 10.000 et 16.000 € par salarié.
Les propositions formulées par la Direction sont loin du compte et excluent toute application des normes sociales françaises.
L’enveloppe globale qu’elle chiffre à 30.000 € n’est pas de nature à favoriser le retour à la légalité sur le site naval. Plus, il s’accompagne d’un chantage odieux en leur imposant un retour immédiat dans leur pays d’origine.
La Direction de LITANA doit revoir sa copie et débloquer une somme globale d’un montant de 150.000 €, correspondant au total des salaires et indemnités que réclament légitimement les salariés bulgares.
La CGT ne se résout pas à cette mascarade de négociation. L’accepter reviendrait à faire cadeau au patron hors-la-loi, d’une partie des salaires correspondant aux heures de travail effectuées par des salariés qui ont été recrutés pour leurs compétences et qualification dans les métiers de la construction navale.
Cette lutte qui en est à son 37ème jour, suscite de la sympathie de la part de nombreux salariés présents sur le site, et plus largement dans l’opinion publique, qui n’accepte pas l’existence de zone de non-droits.
La solidarité exprimée est aussi une réponse de salariés à statut, conscients que la mise en cause des droits des salariés les plus précaires est l’antichambre du bradage de leurs propres droits.
La CGT au niveau confédéral soutient cette lutte et participe avec ses structures locales et départemental (Union Syndicale Multiprofessionnelle du site naval, syndicat de STX, Union des Travailleurs de la Métallurgie de Saint-Nazaire, Union Locale et Union Départementale) aux négociations en cours. Devant le mépris et l’arrogance manifestée par un patron lituanien qui se joue des lois sociales françaises et européennes, la Confédération a interpellée le Sous-préfet de Saint-Nazaire.
Francine Blanche, secrétaire confédérale de la CGT a demandé au Sous-préfet, représentant de l’Etat sur Saint-Nazaire, de faire respecter l’ordre public et de faire cesser ce trouble manifestement illicite, en faisant preuve de la rigueur nécessaire et de l’autorité qui s’impose pour contraindre les directions de LITANA et de STX à s’asseoir à la table des négociations dans des conditions sérieuses.
Cette démarche et la mobilisation qui prend force, ont été couronnées de succès.
En fin d’après-midi, l’USM-CGT était avertie par la Sous-préfecture, qu’une nouvelle date de réunion, cette fois-ci sous l’égide du Sous-préfet, était programmée pour le lundi 15 juin à
11 h.
Les Directions de l’entreprise LITANA, du donneur d’ordre STX, les pouvoirs publics et la CGT se retrouveront donc à la Sous-préfecture.
L’USM-CGT souhaite que cette réunion soit celle qui débouche à la signature d’un accord de fin de conflit, stipulant que les salariés bulgares ont recouvré la totalité de leurs droits et salaires.