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Le pape règle le pas des moines de Saint-François d’Assise

Publie le mardi 22 novembre 2005 par Open-Publishing
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CITE DU VATICAN (Reuters) - La décision du pape Benoît XVI de remettre au pas les moines franciscains d’Assise, considérés comme trop à gauche par certains catholiques italiens, a soulevé une tempête politique en Italie à l’approche des élections législatives d’avril.

Un décret pontifical promulgué ce week-end limite l’autonomie des moines gardiens de la basilique Saint-François d’Assise, où repose la dépouille de leur fondateur, but de pèlerinage de millions de fidèles.

Le décret place les moines sous le contrôle de trois personnes - l’évêque d’Assise, le cardinal Calillo Ruini, président de la conférence épiscopale italienne, et un autre cardinal du Vatican.

Cette initiative constitue la première remise au pas d’un ordre religieux par Benoît XVI et elle revient sur un précédent décret pontifical de Paul VI qui, en 1969, avait accordé une large autonomie aux franciscains d’Assise.

"Maintenant, les franciscains ont les mains liées et ils ne peuvent plus être un pont entre l’Eglise et la société", a déploré Livia Turco, ancienne ministre, membre des Démocrates de gauche, la plus importante formation de l’Olivier, la coalition d’opposition.

Ces dernières décennies, les moines d’Assise ont été associés à des partis politiques et à des causes de gauche.

La procession de Pâques qu’ils organisent chaque année est fréquentée par des dirigeants de gauche et souvent boycottée par les hommes politiques de centre-droite.

Ils ont aussi accueilli des personnalités controversées telles que l’ancien ministre irakien des Affaires étrangères, Tarek Aziz, des dirigeants du Parti communiste italien et le cinéaste et acteur Roberto Benigni, connu pour ses opinions de gauche.

EXPLOITATION POLITIQUE

Le sénateur Maurizio Ronconi, de l’UDC (centre-droite), a salué l’initiative du pape en accusant la gauche "d’exploiter" politiquement les moines depuis des années.

Le décret pontifical impose aux franciscains de demander l’autorisation de leur évêque pour toute initiative future.

Des analystes estiment que cela privera le centre-gauche de sa plate-forme la plus visible à l’approche des élections, ce qui serait de nature à aider la droite dans sa tentative de séduire l’électorat catholique.

Le cardinal Ruini a prévenu le centre-gauche qu’il ne tolérerait aucune tentative de faire passer des lois autorisant les mariages entre homosexuels ou élargissant le droit à l’avortement.

Le pape, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi pendant 23 ans, jusqu’à son élection en avril dernier, a aussi fait savoir aux moines que leurs célébrations religieuses devaient se conformer aux normes.

Des catholiques conservateurs ont accusé les franciscains de frôler le syncrétisme lors de leurs réunions oecuméniques.

Le pape Jean Paul II s’était rendu à plusieurs reprises dans la ville natale de Saint François, chantre de la pauvreté évangélique et, par deux fois, il avait participé à Assise à une rencontre mondiale pour la paix avec des chefs spirituels d’autres religions.

Le décret de Benoît XVI, largement commenté dans la presse, a été salué par l’évêque sortant d’Assise.

"Il était temps", s’est exclamé Mgr Sergio Goretti dans une interview à La Repubblica. Selon l’évêque, les moines étaient devenus une "enclave autonome", source de multiples problèmes.

"Parfois, je découvrais ce que faisaient les moines en lisant les journaux", a-t-il déploré.

Les intéressés se sont efforcés de minimiser le coup de crosse papal en déclarant dans un communiqué qu’ils poursuivraient leur mission "dans l’esprit de Saint François".

 http://fr.news.yahoo.com/21112005/2...

Dernièrement le Vatican s’est melé d’une facon inquiétante dans la vie politique italienne.
Il prétend,entre autre,des observateurs catholique pour surveiller l’ter de la loi de l’avortement,qui pourtant est une loi de l’Etat italien.
Cela fait plaisir à la droite qui espère dans le soutien du Vatican dans les prochaines élections

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