Accueil > Les médecines dites « douces ».
On a tendance à oublier que beaucoup de grands médicaments ont été tirés des plantes
Les médecines alternatives ont gagné du terrain dans les dernières décennies.
La médication à base de plantes, partie de la médecine dite douce, est maintenant remboursée par la sécurité sociale.
Que faut-il savoir afin de maximiser le rendement et éviter les comportements inappropriés ?
Voici quelques informations utiles.
On retrouve parmi les produits médicinaux des extraits de plantes purifiés, incorporés à des pâtes, des huiles ou des solvants, vendus sous forme de crèmes et autres produits de consommations servant à l’hygiène corporelle et au traitement d’infections.
Par exemple, le neem (ou margousier) rendu fameux pour les 50 brevets détenus par de grands laboratoires américains, est utilisé dans la fabrication de certaines pâtes dentifrices et d’insecticides. Les antiseptiques et insecticides naturels produits par cet arbre dans le but de se défendre contre les parasites et les infections, nous permettent à notre tour d’enrayer le tartre ou de stopper le développement larvaire d’insectes nuisibles pour les récoltes ou le jardinage domestique.
La pharmacie de synthèse, dans ses débuts, ne faisait rien de plus que mimer la nature et dévier une action observée dans un milieu précis, à des fins médicales humaines.
Nous isolons la substance active, l’identifions puis trouvons le moyen le plus efficace pour la produire en laboratoire. Aujourd’hui les synthèses d’antibiotiques naissent souvent de protocoles expérimentaux. Des programmes informatiques permettent de visualiser les molécules et prévoir leur comportement lorsque mis en présence de toxines ou de parois cellulaires, par exemple.
En partant de la structure de la molécule naturelle on produit une proche parente afin de contrer le développement ou de déjouer les microorganismes portant une ou plusieurs des trop nombreuses résistances bactériennes, tel que vécut dans les années 1990.
Ceci dit, même si la médecine douce utilise des produits naturels, c’est-à-dire, retrouvés tels quels dans la nature, plutôt que ceux synthétisés en laboratoire, la précaution est de mise. Les posologies, donc les quantités à prendre et la durée du traitement, sont aussi importantes à respecter dans ce type de médecine que dans le cas de la pharmacie de synthèse. Nul ne peut s’inventer spécialiste de la phytothérapie ou herboriste, que ce soit pour se soigner soi-même ou pour fournir des soins à autrui. Il est essentiel que cette médecine soit exercée dans un cadre professionnel et non pas à partir d’informations récupérées sur des sites débusqués sur Internet ou tout autre réseau parallèle.
L’automédication reste dans le domaine du possible mais, au minimum, votre pharmacien devrait toujours être au courant de ce que vous consommez comme produits naturels, surtout si vous vous voyez ajoutée une prescription d’ordonnance.
Les mélanges engendrent des interactions entre composés chimiques et il est possible de causer des tords trop souvent sous-estimés. On connaît des exemples en Belgique de femmes qui, après avoir tenté des cures d’amaigrissement à l’aide de tisanes, ont fait subir des dommages irréversibles à leurs reins, organes dont dépendent plusieurs autres organes du corps dans leur bon fonctionnement. Un débalancement de l’organisme peut donc découler d’un geste qui semble aussi banale que la consommation de tisane à base de produits naturels.
Il s’agit de garder en mémoire qu’un produit destiné à être inclus à votre diète devrait être contrôlé afin de s’assurer que les plantes que vous ingurgiterez ne soient pas toxiques et que les quantités prescrites sont bien représentatives de la concentration réelle de la molécule active retrouvée dans le produit qui vous sera vendu.
La France se situe au premier rang des fabricants de médicaments homéopathiques au monde. Une grande part des travaux de recherches sur lesquels sont basés les traitements homéopathiques actuels a été effectuée par Léon Vannier (1880-1963). Ce dernier n’a pas inventé l’homéopathie mais a fait énormément évoluer les connaissances qui touchent à ce type de traitement. Cependant, il existe des lacunes quant aux précautions qui sont prises par les autorités en place pour éviter aux utilisateurs de cette médecine alternative des intoxications ou des traitements inadéquats. En effet, saviez-vous que l’homéopathie ne doit pas faire la preuve de son efficacité ni de son absence de toxicité pour pouvoir être vendue et être remboursée parmi les autres médicaments retrouvés dans les pharmacies ?
Comme nous avons minimisé longtemps l’impact que pouvait avoir cette médication dans la population, trop peu de chercheurs ce sont intéressés ou s’intéressent encore aujourd’hui à la médecine par les plantes.
Il faut dire qu’il a fallu attendre 1965 pour voir apparaître les premiers remèdes homéopathiques sur les ouvrages réglementaires des professionnels de la santé en France(Codex).
Il existe plusieurs types de médecines traditionnelles provenant de toutes les cultures.
Par exemple, dans la médecine chinoise : le Shiatsu très à la mode en ce moment. Cette thérapie demande un travail de rééquilibrage des énergies du corps à l’aide de massages bien définis.
Ce traitement est basé sur les concepts d’énergie et des grands méridiens.
Pour faciliter la compréhension, on pourrait la comparer à de l’acuponcture sans aiguilles.
Mais attention, le Shiatsu ne prétend pas remplacer la médecine. Comme rencontré fréquemment dans les médecines asiatiques, il s’agit d’avantage de prévention que de curation.
Il n’existe pas suffisamment de preuves, au sens scientifique du terme : avec des expérimentations impliquant des cohortes d’individus, des analyses statistiques sur la validité des traitements et des résultats obtenus, sur l’effet placebo que rencontrent les personnes traités etc.
Le devoir d’autonomie qui nous incombe ici est d’analyser au meilleur de nos connaissances les besoins réels qui sont les nôtres, dans la situation qui se présente, alors que nous subissons un problème de santé ou voulons en prévenir un.
Ne pas tout prendre au pied de la lettre, comme le dirait l’Organon, (ou l’art traditionnel de guérir) est encore une des manières les plus éclairées d’agir.
Donner l’importance quelles méritent aux médecines douces permettrait certainement d’éviter quelques excès et nous fournirait une alternative intéressante lorsque la prescription de produits de synthèses n’est pas une nécessité.
De cette manière, l’apparition et l’augmentation des résistances bactériennes et les effets secondaires que peuvent engendrer certains médicaments, pourraient diminués et au final tout le monde, même les médecins praticiens, y gagneraient.
La médecine que nous nommons traditionnelle en occident, ne l’est pas du tout pour les autres sociétés. Au lieu de s’en sentir menacés, profitons-en. Lorsque la synergie est possible, même la nature y a recours, alors pourquoi pas nous et nos bobos, petits et gros ?
Sandra Imbeault et Félicien Michaut sur ->
http://evolutionnaire.free.fr/meddo...
Et je rajoute cette pétition pour ceux que ça interpelle...
De nouvelles réglementations européennes prévues pour 2009 veulent décider de supprimer
la vente légale des médicaments homéopathiques Weleda, ainsi que tous ceux reliés à
l’anthroposophie (Rudolf Steiner). De même la possibilité de culture biologique en
biodynamie (marque Demeter), ainsi que la pédagogie Steiner (dites écoles libres, ou
écoles Waldorf, ainsi que les centres dédiés aux enfants handicapés moteurs ou cérébraux
) sont remises en question dans la communauté européenne. La raison principale en est la
force des lobbies pharmaceutiques et cosmétiques qui sont menacés par le développement
et l’intérêt de plus en plus de citoyens pour les aliments, médicaments et produits
anthroposophiques. La fondation Eliant a été créée pour soutenir un mouvement
international pour le respect de nos libertés en matière d’alimentation, de soins et de
pédagogie. Elle a pour but de rassembler un million de signatures (ce chiffre permet
une véritable reconnaissance de la pétition à Bruxelles). C’est très facile, il suffit
de cliquer sur le drapeau de votre pays pour directement apposer votre nom et adresse
e-mail. Le site est par ailleurs bien conçu et très instructif. Voilà, c’est transmis...
http://www.eliant.eu/new/lang/fr/?p=1
Messages
1. Les médecines dites « douces »., 3 novembre 2008, 23:10
Ma grand-mère n’a pas mis au courant son pharmacien dans les fins fonds des Pyrénées, elle allait cueillir toute seule ses plantes pour se soigner et elle a vécu jusqu’à un âge respectable soit 89 ans et 13 enfants à son actif.
Pourquoi faut-il nous infantiliser, nous surveiller en permanence, quand les pouvoirs publics semblent s’en fichent de notre santé comme de notre première culotte.
Il serait plus intelligent d’apprendre aux citoyens à savoir utiliser les plantes qui nous veulent du bien dès les premiers symptômes, plutôt que de nous esclavagiser, ou de nous relier en permanence au circuit médecin-pharmacien comme unique réponse à nos bobos les plus courants et les plus anodins comme un simple rhume.
De plus, je serais favorable, en cas de visite chez le médecin, de ne le payer que lorsqu’il soigne et guérit son patient, soit à la fin du traitement, comme c’est courant en Chine. De plus la médecine chinoise ne viole pas le corps par des analyses de ceci ou cela, ni des radios. Il lui suffit de savoir prendre le pouls pour déterminer quelle partie des organes souffre. L’acuponcture est excellente dans bien des cas, évitant le plus souvent la prise d’anti-inflammatoires qui détraquent l’estomac, etc...
C’est quand même bête que la médecine occidentale se prive des talents d’ailleurs, Chine, Inde, Amérique du Sud, Afrique. On gagnerait beaucoup à s’ouvrir les écoutils.