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Les syndicats saluent la victoire des chômeurs recalculés

Publie le vendredi 16 avril 2004 par Open-Publishing

Les syndicats CGT, CFDT, CGC et CFTC, prenant acte du
jugement du tribunal de Marseille qui a donné raison à 35 chômeurs
"recalculés" face à l’Unedic, ont réclamé jeudi une réunion
exceptionnelle de l’organisme d’indemnisation-chômage.

"Justice est faite pour les chômeurs recalculés", se félicite dans un
communiqué la CGT qui "demande une réunion extraordinaire du conseil
d’administration de l’Unedic afin que celui-ci tienne compte de ce
jugement et réintègre dans leurs droits l’ensemble des chômeurs
recalculés".

"La CGT ne peut accepter que les réponses patronales proposées face au
déficit chronique de l’Unedic soient toujours au détriment des
demandeurs d’emploi", poursuit le communiqué.

La CGC, la CFDT et la CFTC, dans un communiqué commun, demandent
également une réunion exceptionnelle du bureau de l’Unedic "afin que
soient prises toutes les mesures à l’égard des demandeurs d’emplois
concernés et que soient mesurées les conséquences financières sur
l’ensemble du système d’indemnisation du chômage".

Les trois syndicats disent redouter que le jugement de Marseille "ouvre
une grave période d’incertitudes sur l’avenir du régime
d’assurance-chômage".

Le Parti socialiste souligne que ce jugement "démontre l’illégalité de
la décision unilatérale du gouvernement de radier près de 800.000
personnes (265.000 dès janvier) de leur droit à l’indemnisation-chômage,
qui n’est que la contrepartie de leurs cotisations".

Dans un communiqué, le PS demande que le gouvernement organise "une
nouvelle négociation sur le régime d’indemnisation du chômage".

Le Parti communiste se félicite d’une "très grande victoire" et demande
au gouvernement d’abroger les mesures de radiation et de rembourser les
sommes dues.

"Justice a été rendue face à une mesure injuste et inhumaine", dit-il
dans un communiqué. "Le gouvernement doit réparer ce qu’il a fait subir
à des milliers de famille".

Christine Boutin, député UMP, a salué une décision qui "rétablit la
justice, en donnant la priorité aux engagements collectifs et au droit
par rapport aux décisions de gestion".

"Derrière des indemnités, il y a des personnes et des familles que nous
ne pouvons pas plonger délibérément dans la précarité", a déclaré la
présidente du Forum des républicains sociaux.

François Bayrou, président de l’UDF, a également apporté son soutien aux
chômeurs "recalculés" et a critiqué l’attitude du gouvernement dans
cette affaire.

"Naturellement l’Unedic, ce sont les partenaires sociaux, cependant il
me semble que le gouvernement aurait pu dire : attention, on ne peut pas
rompre un contrat signé avec des citoyens français sur une durée
d’indemnisation", a-t-il dit sur France Inter. (Reuters)