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Lettre de soutien aux salariés de France Soir

Publie le dimanche 16 avril 2006 par Open-Publishing
13 commentaires

Mesdames, Messieurs,

Je tenais à vous faire part de mon soutien dans la lutte que vous menez pour la sauvegarde de votre journal et de vos emplois.

La décision prise par le tribunal de commerce n’apporte pas de réelle solution. Le passage de 112 salariés à 52 pour un journal d’information national laisse entrevoir l’estime qu’ont les repreneurs pour une information de qualité, l’attention qu’ils apportent aux conditions de travail du personnel.

Alors que nous vivons dans « l’ère de l’information », la presse française est laissée à l’abandon. Un journal d’information de moins, c’est un point de vue sur l’actualité et une contribution de moins pour notre compréhension de la société actuelle.

La disparition ou la menace permanente de disparition, le processus d’uniformisation et de standardisation à l’œuvre de la presse sont un danger énorme pour la démocratie.

Je suis intervenue, à plusieurs reprises, auprès du Premier ministre pour qu’il revoie le dispositif d’aide aux quotidiens nationaux et régionaux et qu’il évalue en particulier le dispositif d’aides pour la presse à faibles ressources publicitaires.
Soyez assurés de mon soutien, je reste à votre disposition.

Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF

Messages

  • Madame,
    En plus de votre soutien bien respectable, pourquoi ne conseillez vous pas aux salariés de France Soir de prendre leur destin en main, de racheter leur journal et d’en développer les ventes ?
    Ils feraient preuve de la maturité indispensable à la responsabilité que sous-entend la gestion d’une entreprise !
    Bien à vous.
    P. Debacq

    • Ou voulez vous qu’ils prennent l’argent cher monsieur,dans la poche des banques ?du patron véreux qui les lachent ?même en additionnant leurs indemnités de licenciements ils n’auront jamais assez d’argent pour ça !
      Solution débile,dite par un ignorant.
      jean Claude des landes

    • Bonjour,

      je suis tout à fait d’accord avec les propos de P. Debacq, surtout que les scop (société coopérative de production) sont fait pour ça (sans compter les avantages fiscaux qui leurs sont dédiées) !!!

      Il est vrai que la reprise des entreprises par les salariés n’est pas encore quelques choses de commun en France. Et pourtant, je suis persuadé que ce serait l’une des voies à suivre pour améliorer la vie de chacun d’entre nous. Et concernant plus particulièrement le journal, il n’en deviendrait que plus indépendant vis à vis des groupes financiers (c’est d’ailleurs l’un des problèmes de la plupart des médias), et permettrait vraisemblablement ainsi un meilleur fonctionnement de notre démocratie par une information plus objective et de qualité.

      A propos de la reprise de France Soir, si j’ai bien compris, il y a actuellement près de 120 salariés.
      Les repreneurs proposent en gros plus ou moins 300 000 euros pour l’achat du journal et envisagent ensuite d’y investir quelques millions d’euros pour le fond de roulement (cf http://www.linternaute.com/actualit...).

      Donc, si on fait un total de 4 millions d’euros (estimation) en tout et pour tout, cela signifierait que les salariés-associés devraient investir près de 33 500 € chacun dont 2 500 € dans un premier temps (rachat pur et dur). La somme totale par tête de pipe peut être considérée comme acceptable, puisqu’elle correspond à l’équivalent de 2 voitures neuves de moyenne gamme.

      Ainsi donc, cette solution est complétement viable. Il serait dommage que les salariés de France Soir ne prennent pas le risque de cette opportunité (oui, il y a un risque, mais quand il faut y aller, il faut y aller).

      Julien

    • Ches msssieurs,

      Connaissez-vous le salaire moyen d’un journaliste ? d’un pigiste ? je n’en ai pas l’impression.
      Leur salaire moyen se situe entre 1500 et 2500 euros brut mensuel.....Savez-vous que dans une entreprise comme FranceSoir il faut payer les ouvriers du livres ?
      Les journalistes et les administratifs de FranceSoir luttent d’une belle façon . BRAVO
      Un journal national comme celui la devrait obtenir le soutien de l’ETAT et de la population Française car il représente la mémoire de la France . Merci à tous ceux qui en prennent conscience. Fanchon

    • Monsieur,
      Avez vous déjà créer une entreprise ? Je ne le crois pas. Pour cela, il faut quelques vertus qui semblent vous manquer. A défaut, vous conservez votre frustration, votre frilosité, l’ensemble mal à propos que reflète votre insulte.
      Bien à vous.

    • créer mon entreprise ????en dehors du fait que personne ne sait à qui vous vous adressez,je fais comment avec mes 1000 euros par mois ?Ceux qui"créent" une entreprise comme vous dites sont généralement suffisament friqués pour le faire et avoir des aides des banques qui n’ont pas pour habitude de distribuer des crédits sans garanties.
      Les autres ceux qui tentent l’aventure sans argent ou presque on les voit à la rubrique faillite.
      alors vos délires gardez les pour vous.
      Les scoop ça pourrait marcher si.....les mêmes banquiers le veulent bien.Quant à l’argent des salariés et l’équivalent de 2 voitures neuves que vous citez c’est parce que vous avez les moyens de vous les offrir ?ne prennez pas votre cas pour une généralité !Combien de personnes sont dans votre cas ?
      Sortez de votre tour d’ivoire et venez regarder la vraie vie peut être que vous comprendrez !
      Derniére chose:moi je signe mes messages et vous ?
      Jean Claudes des Landes

    • Je m’appelle Pierre, je suis issu d’une famille de 6 enfants, plutôt modeste et j’ai vécu à Bordeaux, pas loin des Landes.

      J’ai passé mon bac en candidat libre, j’ai financé mes études en travaillant, le week-end, en saison pendant mes vacances parfois en semaine, la nuit.
      Je suis parti à l’étranger et pratique couramment l’anglais et l’allemand.
      J’ai commencé comme "merchandiser" j’ai finis cadre supérieur.
      J’ai toujours choisi moi-même mes employeurs.
      Pour mener ma vie dans une région qui me plait, la Vendée, j’ai créé mon activité professionnelle il y 4 ans.
      A cette époque et malgré mon statut de chômeur sans capital, ma banque (le CIO) m’a non seulement fait confiance pour la partie professionnelle mais encore pour le véhicule neuf dont j’avais besoin pour ma petite famille de 4 enfants.
      Au fait, malgré mes 44 ans et une vie professionnelle assez intense, je viens d’avoir ma maîtrise de science de gestion et j’envisage le Master l’année prochaine.

      Vous ramenez tout à l’argent et vous affichez comme victime. Tant pis pour vous...
      Comment disait Montesquieu ? « L’homme naît naturellement bon (courageux ?), c’est la société qui le corrompt... »

    • Le seul défaut dans ce raisonnement c’est que les fameux 4 à 5 millions sont déjà insuffisants pour un projet qui ne reprend que la moitié des salariés !!
      Il a fallu des dizaines de millions pendant plusieurs années pour relancer le Parisien !
      Pour relancer France Soir dans de bonnes conditions, il faudrait des sommes largement plus importantes que ce que peuvent investir les salariés (Le projet a d’ailleurs été sérieusement étudié)...

    • Bonjour,

      Si les salariés de France Soir décident de reprendre ensemble leur outils de travail, j’avais estimé (grossièrement) que ça leur reviendrait à quelques chose comme 33 500 € chacun. Mais qu’est ce qui les empêche de faire un prêt par exemple sur 20 ans ? Cela se fait très bien pour d’autres produits. Et dans le cas où ils n’auraient strictement aucune aide/facilité de paiement, ils en auraint pour près de 150 € / mois (Il ne faut pas oublier non plus, que si l’un d’entre eux décidait par la suite de partir de la scop créée, il récupérerait sa mise initiale).

      Mais si je suis malheureusement d’accord avec les propos suivants :
      "Ceux qui "créent" une entreprise comme vous dites sont généralement suffisament friqués pour le faire et avoir des aides des banques qui n’ont pas pour habitude de distribuer des crédits sans garanties."

      rien ne nous empêche d’essayer d’améliorer notre société, et donc notre quotidien (l’union fait la force), surtout que la reprise d’entreprise par les salariés est quelque chose qui fonctionne plutôt bien (même si cela ne se fait encore que trop peu à mon goût) ... http://www.scop.coop/scripts/HOMEV2...

      Surtout que les scop (et leurs associés) peuvent obtenir des aides et des financements spécifiques http://www.scop.coop/scripts/HOMEV2....

      Julien
      (de Seine Saint Denis)

    • Bonjour,
      Encore une fois, ton estimation n’est pas "grossière", elle est tout simplement irréaliste.
      4 millions ne suffiront pas à relancer FS avec 51 salariés. Pour relancer le titre avec l’ensemble des salariés ce qui n’est déjà pa suffisant pour faire un titre de qualité, il faudrait au moins 10 millions la première année (le titre perd plus de 8 millions par an !) et ensuite réinjecter de l’argent car il est peu probable que le titre soit à l’équilibre au bout d’un an seulement quels que soit le talent et la motivation des salariés.
      On en est donc à plus de 80000 euros chacun ce qui dépasse largement les capacités d’emprunt de personnes payées en majorité moins de 2000 euros net et qui ont aussi des loyers à payer !
      Cette solution a été étudiée avec beaucoup de sérieux, c’était impossible sans l’apport extérieur de plusieurs millions !
      Dommage car c’était en effet un beau projet
      Pierre

    • Bonjour,

      Il est possible que mon estimation ne soit pas réaliste. Cependant il faudrait distinguer une situation viable pour des financiers et pour des salariés-associés. En effet, lorsque des groupes financiers extérieurs investissent dans une entreprise, c’est dans le but de récuppérer de l’argent bien au delà du coût réel du fonctionnement de l’entreprise en question (salaires + investissement en gros). Tandis que pour les salariés-associés, l’affaire devient intéressante dès lors que cela leur permet d’avoir au moins le même salaire qu’il avait alors. Ce qui fait une très grosse différence.

      Pour illustrer mes propos, je vais prendre "l’exemple de la mine de charbon Tower Colliery, au sud du pays de Galle. Depuis la fin de l’année 1994, cette mine a été rachetée par l’ensemble des mineurs, alors qu’elle était condamnée à la fermeture. Ces 269 mineurs n’ont pas hésité à présenter une offre de rachat au gouvernement conservateur du premier ministre Thatcher de l’époque, après avoir mis en commun leurs indemnités de licenciements. Tower Colliery regroupe aujourd’hui plus de 400 mineurs-actionnaires. Elle démonte aussi l’argument gouvernemental de non-rentabilité du charbon en produisant 600 000 tonnes d’anthracite et en exportant en partie vers la France, la Belgique, l’Irlande et l’Espagne. Les profits sont réinvestis pour améliorer les conditions de travail, développer la mine, parrainer les activités régionales et municipales (fanfares, équipes de rugby, etc.). De plus, les salaires sont bien plus élevés qu’ailleurs et continuent à être versés en cas d’arrêt maladie (Carré, 1999)". (cf http://www.erudit.org/revue/nps/2000/v13/n2/000821ar.html)

      Ainsi, cette idée, de reprise d’une entreprise par ses propres salariés, semble d’autant plus viable que l’état français a pour l’habitude de subventionner les emplois créés et sauvegardés, puique "les aides aux entreprises, au nom de l’emploi, s’élèvent à 24,5 milliard d’euros en 2004. Un record absolu. Depuis leur apparition en 1973, elles ont été multipliées par près de 40. Cela représente 19 700 euros par emploi créé ou sauvé, l’équivalent d’un an de smic. (Sources : Conseil d’orientation de l’emploi 2006, Cour des comptes 2005.) [Le Monde Diplomatique de Mars 2006]"

      Et au fait, je n’ai jamais parlé de licencier un seul salarié dans mes exemples. Je trouve que le licenciement n’est qu’une vue à très court terme pour des dirigeants souhaitant se remplir les poches très rapidement sur le dos des licenciés, et que c’est plutôt un gachis pour l’entreprise (d’un point de vu technique, humain, etc).

      Julien

    • Merci Julien d’avoir apporté de l’eau à mon moulin. Je vois que mon idée est partagée et qu’elle peut être documentée par des chiffres qui une fois à l’étude permettent d’envisager objectivement le projet. Cela n’enlève rien à sa difficulté !
      Bien à vous.
      Pierre Debacq