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M. Sarkozy juge que les choses ne se passent pas si mal ! il se fout de notre gueule !!

Publie le mardi 20 novembre 2007 par Open-Publishing
9 commentaires

Dix jours de silence, c’est beaucoup pour Nicolas Sarkozy. Après être intervenu trois fois pour afficher sa fermeté, Le chef de l’Etat, muet depuis le 13 novembre, prévoit de s’adresser aux Français, jeudi 22 ou vendredi 23, avant son départ pour la Chine, samedi. Cette intervention, dont il rode l’argumentaire devant les interlocuteurs qu’il reçoit, ne devrait pas se limiter au conflit social qu’il affronte. Pour reprendre l’initiative, il souhaite annoncer une série de mesures en faveur du pouvoir d’achat dont il avait fait, grâce à son slogan "Travailler plus pour gagner plus", le leitmotiv de sa campagne présidentielle.

Six mois après son élection, le sujet reste la préoccupation numéro un des Français confrontés à la hausse du pétrole et des matières premières. L’ensemble de ces mesures fait encore l’objet de travail au sein du gouvernement et à l’Elysée mais le résultat, selon l’entourage du président, devrait être vaste. Il concerne le secteur public, dont les agents étaient en grève mardi, comme le secteur privé.

Toutefois, M. Sarkozy suit avec attention les grèves à la SNCF et à la RATP. Suivant heure par heure le conflit, il s’implique lui même dans sa résolution. "Sarko fait tout, comme d’hab", s’amuse un de ses conseillers.

Le président de la République rejette l’accusation, formulée par François Chérèque, d’être "un coproducteur" du conflit. Selon lui, les grèves étaient inévitables parce que les salariés des régimes spéciaux doivent accepter des concessions lourdes : deux ans et demi de travail en plus avant de pouvoir faire valoir leurs droits à la retraite assortis d’un alignement des pensions sur les prix et non plus sur les salaires. Ce qui se traduit, au fil du temps, par une baisse importante de revenu. En 2003, rappelle l’Elysée, les cheminots avaient fait grève dix-sept jours. Il était donc impossible d’éviter une épreuve de force, quelle que soit la manière dont le gouvernement pouvait s’y prendre.

L’ILLUSTRATION DE SA MÉTHODE

Dans ce contexte, M. Sarkozy juge que les choses ne se passent pas si mal. Deux entreprises sont déjà sorties du conflit : EDF et GDF. Les syndicats, dont la CGT, ont accepté de s’asseoir à la table de négociations. Pour M. Sarkozy, qui connaît bien les syndicats pour les avoir affrontés lors de l’ouverture du capital d’EDF comme de la fusion GDF-Suez, alors qu’il était ministre des finances, la CGT s’est montrée courageuse en acceptant de négocier.

Un dialogue dur mais réaliste est en cours. Il ne s’agit plus de revenir sur les principes de la réforme (les quarante ans de cotisation, l’alignement des pensions sur les prix et une décote pour les salariés qui n’ont pas fait le plein des trimestres de cotisations), mais d’en discuter de façon ouverte les modalités.

Tel devrait être le cas, espère-t-il, à partir du mercredi 21 novembre à la SNCF et la RATP. Mais le chef de l’Etat se veut réaliste. Il ne s’attend pas à ce que la CGT reconnaisse la nécessité du passage à quarante ans de cotisation, mais qu’elle mesure les concessions faites par l’exécutif sur la pénibilité, sur les salaires, sur les retraites complémentaires… et accepte de reprendre le travail. L’Elysée souligne que la grève est désormais minoritaire chez les cheminots comme chez les agents de la RATP. La base est pour la négociation, dans ces deux entreprises.

M. Sarkozy, qui a demandé l’évacuation par la police de neuf dépôts bloqués par des actions violentes de grévistes, n’acceptera pas que des jusque-boutistes, selon son expression, empêchent la majorité des salariés de reprendre le travail. Soulignant que l’Etat doit mieux s’occuper des relations sociales dans les entreprises dont il est propriétaire, il regrette – et se glorifie – d’être le premier président à s’être rendu dans un dépôt de SNCF pour discuter avec les cheminots.

Une fois la grève passée, il promet de se soucier directement de ce problème. En revanche, il dit ne pas comprendre le mouvement de contestation de la loi Pécresse dans les universités, où les étudiants n’arrivent même pas à définir un mot d’ordre compréhensible, selon lui, et où les blocages restent très minoritaires.

Nicolas Sarkozy souhaite aussi faire de ce conflit l’illustration de sa méthode. Partant du principe que l’opinion a compris les réformes et qu’elle les souhaite, il se réjouit – malgré sa baisse de popularité dans les sondages – du jugement plutôt positif porté sur la crise actuelle. Selon lui, le double impératif de fermeté et de dialogue a été entendu. Une manière de rassurer sa majorité sur sa détermination à conduire la suite de son programme.

Cette réforme va passer, il faudra faire passer les autres, explique-t-il, persuadé qu’aucune ne se fera sans douleur ni contestation : hormis la réforme des régimes spéciaux, l’Elysée entend mener à bien celle de la fusion de l’ANPE-Unedic, de la direction des impôts, du rapprochement DST-Renseignements généraux, et celle de la carte judiciaire.

Au-delà, les chantiers ouverts sur la Constitution, suite aux travaux de la commission Balladur, la carte et la gouvernance hospitalière, la défense et l’industrie d’armement, le droit social, la démocratie sociale (le financement et la représentativité des syndicats) sont jugés tout aussi lourds par le chef de l’Etat. Malgré le ralentissement de la croissance, M. Sarkozy entend accélérer. Son raisonnement : il n’aurait pas été plus facile de réformer avec 3% de croissance au lieu des 2% aujourd’hui. Et le président de s’en tenir à son credo : Les Français l’ont élu pour changer la France ; quels que soient les obstacles inévitables, il le fera.

- http://www.lemonde.fr/web/article/0...

Messages

  • Oui bien sûr, il se fut de notre gueule, mais c’est vrai que les "choses ne se passent pas si mal"... les syndicats jouent leur rôle de contestation symbolique, d’encadrement du mécontenement, préparent la reprise... sans que rien, ou pas grand chose ne soit obtenu... et qui sera repris plus tard.

    NOn, Sarko a tout lieu d’être satisfait.

    Rémi la Garonne

  • Lolita, calme toi et atterris ;-))

    Je partage tout à fait l’avis de Rémi - en effet Sarko 1er a tout loisir d’être satisfait.

    Ce n’est pas lui qui se fout le plus de notre gueule, je crois que ce sont les directions des partis politiques dits de gauche, leurs soi disant "leaders" et de certains syndicats. Hélas.

    LL

    • oui je sais c’est vrais , mais je suis tellement dégoutée, des partis qui ce disent de gauche et de certain syndicats, qui nous trahissent et de ce gouvernement tordu (ils doivent bien ce marrer )
      que je m’ emballe.

      ont a l’impression de cauchemarder.

      j ’espère que la base vas tenir le coup et envoyer valdinguer tous ces traites.

       A lire ou relire :

      Le texte des résistants.

      « Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle. Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et sœurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas totalement disparu et notre colère contre l’injustice est toujours intacte.

      Nous appelons, en conscience, à célébrer l’actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succéderont d’accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s’éteigne jamais.
      (...)

       Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection :

       Créer, c’est résister. Résister, c’est créer ».

       http://www.dailymotion.com/fr/cluster/politics/featured/video/x39b60_
      appel-du-conseil-national-de-la-res]

      lolita

    • Ben moi j’aime pas ces commentaires.

      1) il faut hiérarchiser : l’ennemi de classe avant son camp. Donc avec ce genre de commentaire, c’est pain béni pour Sarko. d’ailleurs je me demande... Donc ok pour contester en interne et changer le cours des choses, tout faire pour, mais critiquer ici en public, à la face des rats de droite qui nous lisent, franchement... Un peu de discipline, que diable !

      2) Si nos directions se foutent de notre gueule, comme le dit le commentaire précédent, et si c’est vrai - ce qui est un peu plus compliqué que cela - c’est qu’ils peuvent se le permettre... Allons LL ! Tu as vraiment une tête dont on peut se foutre ?

    • Ben le problème c’est qu’à un certain stade de la compromission, on ne sait plus trés bien ou est l’"ennemi de classe" et ceux qui se réclament de "notre camp". Syndicats collabos et partis politiques font tout pour que rien ne change.... et tu voudrais que l’on perde notre énergie à essayer de "redresser" ces bureaucaties qui nous trahissent. Tu n’as vraiment rien compris à ce qui se joue !

      La patience c’est fini !

      Rémi la Garonne

    • Ce que j’ai compris, c’est qu’avec des nihilistes dans ton genre, on n’est pas non plus sorti le cul des ronces.

    • Peut-être mais toi, tu en penses quoi ? Et en quoi mon raisonnement est absurde ? Je t’écoute !

      Rémi la Garonne

    • Ben oui Rémi a raison, il faut reconstruire et remplacer des gens irrésolus, mous , se rendant avant le combat, divisant les travailleurs .

      La discipline oui, celle des travailleurs de la CGT, de FO, de SUD et bien d’autres réunis en AG ! Ce sont ces travailleurs là qui doivent négocier ! Ce sont ceux là qui, au quotidien comme dans ce mouvement, font vivre l’âme syndicale .

      Réussir à se défendre, gagner des batailles contre le bourgeois de Neuilly nécessitera effectivement une grande discipline, une discipline unifiant les travailleurs par la démocratie, une discipline qui mette sous contrôle absolu ceux qui discutent en leur nom, en les remplaçant si besoin, et indéniablement il y a besoin.

      Il y a une remontée depuis ce week end des participants aux AG de cheminots, cette remontée est due à la détermination des syndiqués et non syndiqués sur le terrain. Et la principale faiblesse du mouvement vient de ses représentations fragmentées confédérales , leurs mollesses, leurs incapacités à organiser la résistance à l’ultra-liberalisme et à mener des campagnes de préparation aux luttes, à la popularisation de celles-ci ainsi qu’à leur défaitisme.

      Leur irrésolution les amène à devenir obnubilés par le compromis avec ce qui est et demeure l’adversaire.

      La situation a changé et le compromis affaiblissant amène immédiatement d’autres compromis encore plus profonds. Accepter de négocier en acceptant implicitement les 40 ans et hop, Bertrand dit qu’il veut maintenant en + que les travailleurs reprennent le travail sinon il ne discute pas.

      Tout finit toujours par un compromis. Mais celui-ci se détermine sur le terrain, pas autour d’une table de négociation. Ceux qui ne pensent qu’à "ça" ont oublié pour l’essentiel leurs responsabilités d’organisation, de mobilisation, de popularisation , qui font qu’une bataille se gagne ou se perd, qu’un compromis est perdant ou gagnant.

      Là, la détermination de la minorité bourgeoise est extrême, ils sont méthodiques, ils préparent leur propagande des années en amont de leurs attaques, ils veulent tout ! Faire plier le bourgeois de Neuilly nécessite bien autre chose que le ronron des temps anciens, surtout qu’en celui-ci partait d’une situation où les travailleurs étaient très organisés et pesaient politiquement plus fort dans la société.

      Ce changement de situation nécessite de se reposer des questions d’organisation nouvelles et audacieuses, partant du courage des militants syndicaux unis dans le mouvement social avec d’autres travailleurs pour réussir à défragmenter le mouvement syndical et le réunifier de la meilleure des manières, afin de reprendre l’offensive plus forts qu’avant.

      Ce changement de situation, necessite de dépasser la division syndicale en reconstruisant du bas vers le haut, les organisations de travailleurs, ça necessite également de changer d’orientation et la compréhension qu’il faut également changer les hommes et les femmes, en trouver d’une autre trempe.

      Qui sera aux côtés des travailleurs dans cette affaire ? Je n’en sais rien, mais c’est au delà de ce mouvement, ce qui me semble être la seule façon logique de progresser et d’inverser le cours des choses.

      Et pour finir je reviens sur la discipline ....

      Il est quand même curieux qu’on appelle à la discipline les travailleurs alors que ce sont les représentations de ceux-ci qui font preuve de grande indiscipline en s’écartant des mandats que les travailleurs en lutte et unis leur donnent !

      La discipline c’est celle des travailleurs en lutte, l’indiscipline c’est celle de représentations qui sont flottantes, irrésolues et fragmentées ! Ces dernières doivent se ressaisir pour ce mouvement après avoir fait toutes les erreurs possibles de comportement , d’organisation, de rendez-vous !

      Mais plus loin, d’autres rendez-vous sont devant nous et posent la question de se reconstruire.

      Copas

  • IL pourrait bien avoir une surprise à son retour de Chine. Ou nous une autre dans le cas où IL ne revienne pas de Chine.
    Citoyens Chinois vous pouvez pas le garder ? Trouver un prétexte n’importe quoi : besoin de cours en bluff, en mariage express...